Une récolte de 8 000 quintaux d'arachide portant le label " Bio " est attendue au titre de la campagne de cueillette qui a été lancée au cours du mois courant dans la wilaya de Ghardaïa, a indiqué la direction locale des services de l'agriculture. Cette culture circonscrite principalement dans les localités de Seb Seb, Metlili et Mansourah, au sud du chef-lieu, à laquelle une superficie cumulée de prés de 450 hectares a été consacrée, est "prometteuse", selon la même source. De tous les produits qui s'offrent actuellement aux touristes et autres visiteurs de l'incontournable souk de Ghardaïa, ce sont les différentes variétés de dattes précoces et l'arachide de qualité supérieure de la région de Seb Seb qui retiennent l'attention. Bien que la production arachidière n'ait pas encore atteint sa vitesse de croisière, les cacahuètes de Seb Seb ont gagné une notoriété qui a dépassé les frontières de la région de Ghardaïa, a-t-on relevé. De nombreux vendeurs professionnels achètent en gros la production arachidière de Seb Seb avant de la griller dans les fourneaux des nombreux torréfacteurs à Ghardaïa et redistribuent ensuite cette marchandise au détail, signale-t-on. Le produit est très prisé par beaucoup de personnes, notamment les touristes et autres vacanciers de passage dans la région du M'Zab. De nombreux cultivateurs des localités de Seb Seb, Mansourah et Metlili accordent un grand intérêt à l'intensification de la culture de l'arachide qui constitue une "culture lucrative" qui rapporte notamment avec l'abondance de l'eau, l'ensoleillement et un sol sablonneux, a expliqué un technicien des services de l'agriculture. Introduite par un agriculteur à Seb Seb, localité désenclavée située à 50 km au sud de Ghardaïa, la culture d'arachide a été généralisée dans les localités de Mansourah et Metlili avec l'importation des semences de deux variétés d'origine égyptienne et espagnole, indique la même source, ajoutant que cette culture reste au stade "traditionnel" dans ces régions du sud du pays. Les travaux de semis sont réalisés manuellement par une centaine d'agriculteurs qui sont confrontés à de nombreux problèmes, en particulier leur ignorance de l'itinéraire technique de cette culture et aux nombreux ravageurs de ce type de culture notamment les moineaux, les rongeurs et autres prédateurs, a-t-il fait savoir. De nombreux spécialistes dans le développement rural estiment que l'intensification de cette culture "stratégique" soutenue par une formation technique des agriculteurs peut assurer un développement durable pour ces contrées enclavées en créant des unités de conditionnement de cacahuètes, de huileries ou savonneries.