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Révolution algérienne: L'histoire retiendra...
Publié dans Le Maghreb le 31 - 10 - 2012

Il y a 58 ans, le Comité révolutionnaire d'Unité et d'Action (CRUA), créé par d'anciens militants de l'Organisation Spéciale paramilitaire (OS), décida de regrouper tous les patriotes prêts à participer à la lutte armée. Le 1er novembre 1954, le Front de Libération nationale lança un solennel appel au peuple algérien et déclencha la guerre de Libération nationale; les premiers groupes de l'Armée de Libération nationale s'implantèrent dans les Aurès. En effet, la Déclaration du 1er novembre 1954, premier document officiel annonçant la naissance du FLN et de la résurrection d'une nation jalouse de sa liberté, demeure toujours d'actualité de par la vision de ses rédacteurs qui avaient jeté les premiers jalons d'un Etat algérien indépendant.
Cette déclaration montre, de façon explicite, la volonté des Algériens de casser le joug du colonialisme, par les armes, pour arracher leur liberté. Le 1er Novembre 1954, qui célèbre son 58ème anniversaire coïncidant cette année avec les festivités du cinquantenaire de l'Indépendance, demeure une date à forte charge symbolique pour le peuple algérien. Le membre du groupe des 22, Mohamed Mechati, a affirmé que le déclenchement de la guerre de Libération était le thème "principal et unique" retenu "à l'unanimité" lors de la réunion historique du groupe des 22 en juin 1954 à Alger. Les participants à cette réunion, a-t-il expliqué, ont accepté "à l'unanimité et avec enthousiasme" le passage à la lutte armée, parce qu'ils étaient convaincus que c'était le seul moyen de se libérer du joug colonial. Mechati, qui est un des cinq membres encore en vie ayant pris part à cette réunion aux côtés de Belouizdad Othmane (frère de Mohamed), Zoubir Bouadjadj, Ammar Ben Ouda et Abdelkader Lamoudi, a évoqué la constitution d'un petit noyau de cinq personnes (Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad, Larbi Ben M'hidi, Mostefa Benboulaid et Rabah Bitat) chargé des derniers préparatifs de la révolution, et dont les membres ont tenu, avec Krim Belkacem, à la fin octobre à Alger, une autre réunion qui fut couronnée par la décision de déclencher la révolution le 1er novembre et la désignation de la majorité des responsables des différentes régions du pays. Le début de l'action armée remonte, se rappelle-t-il, à 1947, date où le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) a décidé de créer l'OS, sur une décision du congrès du parti. "Nous étions une nouvelle génération impatiente de passer à l'action et déterminée à lutter malgré tout, à la faveur d'une action où se mêlait désespoir et défi", a-t-il résumé la volonté qui motivait les militants pour passer à la lutte armée et arracher l'indépendance après avoir constaté l'inefficacité de l'action politique. Pour sa part, Le moudjahid Ali Mahsas a affirmé que la date du déclenchement de la révolution algérienne du 1er novembre 1954 était "minutieusement préparée" et constituait "un pas grandiose" accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l'indépendance. M. Mahsas a indiqué qu'en dépit de la conjoncture difficile qui prévalait avant le déclenchement de la glorieuse révolution, les militants du mouvement national ont réussi, grâce à leur degré de conscience, à franchir "un pas grandiose" qui a eu le mérite de préparer la voie à l'avènement de l'indépendance. Pour lui, la répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée pour la libération du pays de l'occupation française "avec enthousiasme". L'annonce du déclenchement de la guerre de Libération, a-t-il précisé, était "minutieusement préparée" pour palier les insuffisances et les erreurs cumulées dans l'action du mouvement national à travers "des actions brèves et rapides". M. Mahsas a approuvé les propos de nombreux historiens qui ont soutenu que la révolution algérienne était, pour les peuples sous occupation, une école qui a éclairé leur voie vers la lutte armée pour leur indépendance. "Il est vrai que nous avions créé, du point de vue théorique, un modèle avec des bases différentes de celles des révolutions qui l'ont précédée dans le monde", a-t-il ajouté. La révolution algérienne, a-t-il poursuivi, s'est distinguée des autres révolutions par ses principes, car chaque révolution a ses principes propres notamment les révolutions communistes qui étaient en vogue en ce temps-là, soulignant qu'"il nous était demandé alors d'œuvrer à la concrétisation de "la révolution populaire armée" sur le terrain. De nombreux révolutionnaires de différents pays du monde ont rejoint la révolution algérienne, a-t-il ajouté, pour en connaitre les méthodes notamment de pays africains tel le leader Nelson Mandela et bien d'autres révolutionnaires étrangers. M. Mahsas a, dans ce contexte, salué les leaders de la révolution dont le mérite était de maintenir le contact avec le monde extérieur. Evaluant la guerre de Libération aux plans militaire et politique, M. Mahsas a rappelé que le système révolutionnaire était tout au début politique et militaire à la fois en raison de la faible quantité d'armes dont disposait la révolution. Il a souligné qu'en dépit de tout, la révolution se caractérisait par la rapidité dans le mouvement contrecarrant les tentatives de la France d'empêcher la propagande du Front de Libération nationale qui "a insufflé au peuple algérien le sentiment d'être un djoundi et non un militaire", précisant que "tout le peuple algérien était mobilisé pour la Révolution". S'agissant des difficultés qui entravaient le processus du déclenchement de la guerre de Libération, M. Mahsas a expliqué que la préparation de la révolution a effectivement connu des "entraves" qui devaient absolument "être transcendées et vaincues". Pour le moudjahid Mahsas, la guerre de Libération "existait" avant le déclenchement du 1er novembre 1954 à travers l'action secrète du mouvement national durant 30 ans au cours desquels "la revendication de l'Indépendance de l'Algérie a pris le dessus sur la revendication des droits". M. Mahsas a, dans ce cadre, abordé le grand développement du mouvement national en 1939 au plan organique ressuscitant l'espoir de s'affranchir du colonisateur français. Evoquant les massacres du 8 mai 1945, M. Mahsas a précisé qu'ils visaient "l'anéantissement du mouvement national et de l'élan du peuple algérien vers l'indépendance". Mais ces massacres, a-t-il souligné, ont "renforcé la prise de conscience du peuple algérien quant à son identité et à la nécessité d'intégrer l'action politique à la pensée nationaliste révolutionnaire". Le regretté Rabah Bitat, membre du groupe des 22 et l'un des six chefs historiques (Krim Belkacem, Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M'hidi, Mostefa Benboulaid, Didouche Mourad), avait affirmé en 1997, dans l'un de ses rares entretiens, que "le 1er novembre est devenu une date historique pour l'Algérie, parce qu'elle marque le déclenchement de la lutte armée, mais aussi pour le colonialisme français, touché dans ce qu'il considérait comme une partie intégrante de la France, pour de nombreux peuples épris de liberté et enfin pour la valeur d'exemple que cette date symbolisera désormais". Mohamed Boudiaf, coordinateur du groupe des Six, avait affirmé, dans un document écrit dans son lieu de captivité à Truquant (France), le 22 août 1961, qu'en novembre 1954, "toutes les conditions, malgré la confusion de façade qui régnait alors, étaient réunies". A la différence d'autres révolutions, la révolution algérienne "est née à un moment crucial qui lui confèrera son caractère particulier d'autonomie et son indépendance de toutes les tendances politiques l'ayant précédée", a affirmé Mohamed Boudiaf.
Une étincelle qui a changé le courant de l'histoire contemporaine
Appelée Ain El Hammam, le paisible hameau chaoui de Dechrat Ouled Moussa, dormant au pied du mont Ichemoul, avait vu s'élancer, le menton haut et quelques armes à la main, les premiers groupes de Moudjahidine qui allumeront la première étincelle de Novembre qui changera le courant de l'histoire contemporaine. Bien que toute la région des Aurès ait inscrit son nom en lettres d'or dans l'histoire de l'Algérie moderne, cette petite Dechra conserve une place toute particulière du fait qu'elle a constitué le lieu du baptême du combat libérateur. Le Moudjahid Amar Benchaïba, alias Ali, a affirmé, que c'est "5 jours avant le jour J que la maison des Benchaïba, située au centre de Batna, a été choisie pour abriter la rencontre secrète, tenue la veille du 1er novembre 1954 sous la présidence de Mostefa Benboulaïd pour organiser les groupes et répartir les armes aux hommes qui déclencheront la Révolution. Agé de 90 ans, ce Moudjahid s'est souvenu de beaucoup de faits ayant entouré les préparatifs et le déclenchement de la guerre de libération. Il a noté ainsi que ce n'est pas Benboulaïd qui a choisi le lieu de cette réunion car il avait été décidé, le 20 octobre, au cours de la célèbre réunion de Legrine organisée à la maison du militant Abdallah Benmessaouda située sur la route entre Chemora et Boulefraïs, d'organiser la rencontre au domicile d'un des militants du groupe de Tahar Nouchi dans la région de Bouarif. Ce lieu est situé dans la région de Tigheza, dans le fief de la tribu des Ouled Lehdada. Mostefa Benboulaïd l'avait d'abord choisie, selon ce témoin, parce qu'elle était située dans un site naturellement fortifié, éloigné des regards de l'occupant et garantissant la sécurité des hommes et des armes. "Même à découvert, nous serions au milieu des montagnes d'où nous mènerons la Révolution", témoigne Ali Benchaïba qui avait pris part à cette réunion de Legrine présidée par Benboulaïd en présence de Chihani Bachir, Adjel Adjoul, Abbès Leghrour, Mostefa Bousseta et plusieurs autres. La volte-face du propriétaire de la maison et son refus d'accueillir la réunion brouilla les cartes méticuleusement préparées par Benboulaïd, ajoute Benchaïba qui est également l'un des survivants de l'explosion de la radio piégée qui coûta, plus tard, la vie à Mostefa Benboulaïd. "J'étais l'une des 4 personnes au fait, 5 jours à l'avance, du nouveau lieu de la réunion". La réunion de Legrine levée, sept hommes rentrèrent à bord du camion conduit par Ferhat Benchaïba, selon ce Moudjahid qui a précisé que lui-même, Adjel Adjoul et Mostefa Bousseta descendirent les premiers dans la région de Doufana avec la ronéo qui devait servir au tirage de la déclaration du 1er novembre et qu'ils devaient faire parvenir vers une grotte dans la localité d'El Harra sur les hauteurs de T'kout. Benboulaïd, Chihani Bachir et deux autres personnes continuèrent leur chemin vers Batna puis vers Alger pour fixer la date du déclenchement de la Révolution. "Après quelques jours, je fus surpris, a continué M. Benchaïba qui faisait partie du groupe dirigé par Adjel Adjoul, par une lettre de Tahar Nouichi faisant état du revirement du propriétaire de la maison à Tigheza qui refusait d'accueillir la réunion et chamboulait ainsi les préparatifs mis au point par Benboulaïd avant son départ sur Alger". Il fallait trouver en urgence une alternative, a poursuivi encore le vieux Moudjahid, ''car la lettre était adressée et Benboulaïd nous recommandait lors des moments critiques de devenir tous des Benboulaïd et assumer les responsabilités auxquelles il fallait faire face". La première alternative était de tenir la réunion dans l'une des deux maisons (l'une servait depuis 1948 de cache d'armes à Benboulaïd et la seconde d'atelier de fabrication de bombes) d'Ali Benlekhdar, militant et Moudjahid de la première heure. Toutefois, celles-ci se trouvaient en des lieux découverts et étaient trop étroites pour accueillir l'ensemble des Moudjahidine. La seconde alternative qui sera finalement retenue était de se retrouver dans la maison des frères Benchaïba, à Dechrat Ouled Moussa. Outre l'adhésion inflexible de ses propriétaires à la Révolution, cette demeure était vaste, possédait trois cours et permettait de guetter l'ennemi.
La lutte armée sera déclenchée comme prévu
Ali Benchaïba a indiqué que Benboulaïd, qui se trouvait encore à Alger, ne savait encore rien de ce changement, précisant qu'ils étaient alors quatre à connaître le nouveau lieu de la réunion : lui-même, son cousin Belgacem Benchaïba fils de Mohamed Chérif, Ali Benchaïba fils de Boubia et Ali Baâzi fils de Lekhdar. "Nous avons ensuite informé Adjel Adjoul qui était alors à T'kout", ajoute le même témoin. Hormis le changement du lieu de rencontre (de Tigheza à Dechrat Ouled Moussa), tout demeurait inchangé, comme planifié par Benboulaïd qui, à son retour, fut grandement satisfait. "Nous avions réussi à surmonter l'écueil, à trouver une alternative et à éviter ainsi de retarder le déclenchement de la Révolution", a ajouté Benchaïba qui, après un bref moment de silence, estime toutefois que si Benboulaïd était présent, il aurait émis des réserves quant au choix de la maison de Dechrat Ouled Moussa qui n'était aussi isolée qu'il l'aurait souhaité. Mais, a assuré M. Benchaïba, "Si Mostefa était d'abord heureux de constater que nous avions eu le courage de prendre une initiative aussi lourde et heureux, surtout, de voir qu'il n'y aurait pas de retard dans le déclenchement des premières opérations". Le 28 octobre, les premiers groupes transportés à partir de lieux préalablement indiqués commençaient à arriver à Dechrat Ouled Moussa. C'étaient des militants qui apportaient l'eau nécessaire pour préparer les repas aux hommes, a ajouté M. Benchaïba. La maison comprenait 20 chambres et trois cours. La cour du milieu servait de lieu de cuisine, celle de l'Est accueillait les Moudjahidine et celle de l'Ouest était utilisée par Benboulaïd pour recevoir les civils, témoigne encore le nonagénaire. Celui qui entrait dans la maison n'en sortait plus. Benboulaïd organisa les groupes, désigna les responsables et leur fixa les missions. Ahmed Nouaoura fut chargé de la région d'Arris, Belgacem Grine de Batna et de Merouana, Hocine Berrahaïl de Biskra, Abbas Leghrour de Khenchela et Tahar Nouichi de Ain Leksar, a noté M. Benchaïba. Pour Benboulaïd qui voulait concentrer les frappes sur Batna, il dirigea sept groupes de 70 moudjahidine mais seuls deux groupes arrivèrent à destination en raison de la défection du camion qui devait les transporter, s'est souvenu encore M. Benchaïba. Par ailleurs, le Moudjahid Mahmoud Soualah dit Zeroual (82 ans), qui habite à Dechrat Ouled Moussa, a assuré que seuls les chefs de groupes étaient au courant de la date du déclenchement de la Révolution, les autres l'ignoraient totalement. Il a affirmé également se souvenir de cette nuit historique durant laquelle Benboulaïd accompagné de Chihani Bachir, de Adjel Adjoul, de Mostefa Bousseta et de Azoui Meddour prit la parole devant les 13 groupes de Moudjahidine pour leur recommander de se comporter en hommes et ne pas faillir dans leur mission : "montrez que vous êtes des hommes, des vrais". Le serment entre Mostefa Benboulaïd et les premiers groupes d'hommes qui déclenchèrent la glorieuse Révolution était "vaincre ou mourir". Le long chemin qui allait être couronné, près de 8 ans plus tard, après tant de sang versé, était désormais tracé. Le lieu de cette réunion historique d'où s'élancèrent des hommes sommairement armés restera secret à l'ennemi et le nom de Dechrat Ouled Moussa restera à jamais gravé en lettres d'or dans l'Histoire d'un combat héroïque contre la première puissance coloniale du monde.
La bataille spectaculaire de "Ghoualem" à Oran en 1956
La bataille de Ghoualem, qui a eu lieu du 18 au 20 juillet 1956 au village de Sidi Ghalem au sud d'Oran, restera à jamais gravée dans l'histoire de l'Algérie. Cette bataille est la plus spectaculaire à Oran et également à l'ouest du pays après celle de Fellaoucène de Tlemcen, où les forces ennemies ont subi de lourdes pertes, selon des sources historiques. Elle s'est produite dans la région de "Sidi Ghalem", autrefois bastion des moudjahidine, passage stratégique pour les convois d'armes et de munitions et base de repli et de retraite pour les katibate de l'Armée de libération nationale par le fait de sa position comme carrefour menant au Dahra et à l'Ouarsenis, lit-on dans une revue publiée par la direction des moudjahidine d'Oran à l'occasion de la célébration du 41ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de Libération. La région de "Sidi Ghalem" est située dans un relief montagneux, surplombant la base aérienne militaire française de Tafraoui conçue pour des interventions rapides des forces coloniales pour bombarder les positions de l'ALN lors des batailles et détruire et incendier des villages de la région ouest, dans l'Ouarsenis et au Dahra. Pour réduire les capacités et l'activité de cette base et donner un sérieux coup aux troupes coloniales, le commandement de l'ALN dans l'Oranie a planifié une grande offensive militaire sur cette base pour le 18 juillet 1956 la nuit, qui fut précédée par une préparation minutieuse des moudjahidine et moussabiline. Des katibate de l'ALN ont été réparties en faoudjs sur les villages de "Mekhatria", "Touahria", "Ouled Bendiar", "Sidi Ghalem" et "El Ain", selon la même revue. Lors de tournées de reconnaissance des unités de l'armée coloniale française au village de Sidi Ghalem, les katibate de l'ALN positionnées pour l'attaque de la base aérienne furent découvertes et contraintes à livrer cette bataille le 18 juillet 1956, selon l'ouvrage de Sahri Fadéla écrit sur "la bataille de Sidi Ghalem". La bataille a commencé dans l'après-midi et s'est achevée la nuit comme planifié par les moudjahidine pour éviter l'intervention de l'aviation et prendre le temps d'évacuer les chouhada et de rassembler les armes et les munitions récupérées. Résultat, les forces françaises ont subi des pertes humaines et matérielles dont la mort d'un officier supérieur au grade de lieutenant-colonel arrivé de France à Oran depuis 48 heures et un sous-officier, a indiqué l'universitaire Mohamed Guentari dans un article sur cette bataille. A l'aube du 19 juillet, qui a coïncidé avec l'Aïd el Adha, les troupes françaises ont infesté le champ de bataille en provenance d'Oran, de Sidi Bel-Abbès et de Mascara dans une opération de ratissage appréhendant 48 habitants locaux et les forçant à transporter les morts français sur des baudets vers les hélicoptères, à bord desquels l'armée française les a conduit vers la région d'Ain El Berd (ex-Oued Imber). Ils furent ensuite torturés et exécutés. Un seul d'entre eux a survécu par miracle. En réplique à ces exactions, une deuxième bataille a été menée dans l'après-midi de cette journée en dépit de la supériorité numérique de l'ennemi en effectifs et en armes, utilisant des avions bombardiers, de l'artillerie lourde et des bombes. La bataille s'est poursuivie jusqu'au coucher du soleil et au-delà du 20 juillet, poussant l'armée française à dépêcher des unités militaires pour sauver et protéger ses troupes dans la région. Sont tombés au champ d'honneur lors de cette bataille, 15 chahids dont une femme et trois moudjahidine ont été blessés, alors que de lourdes pertes ont été enregistrées dans les rangs de l'armée française dont deux avions bombardiers et 100 soldats tués, en plus de centaines de blessés, selon des sources historiques. La réaction des troupes françaises a eu de violentes répercussions sur la population locale civile qui fut bombardée durant une semaine par des avions et l'artillerie lourde, a évoqué Sahri Fadéla dans son ouvrage, soulignant que la bataille de Sidi Ghalem est restée comme un brasier entre les troupes françaises et les unités de l'ALN jusqu'à l'indépendance du pays.
Dans l'enfer des lignes électrifiées Challe et Morice
Les lignes électrifiées Challe et Morice, érigées le long des frontières est et ouest du pays, ont constitué le moyen préconisé par l'administration coloniale française pour resserrer l'étau sur l'ALN, lui couper toutes les sources d'approvisionnement de quelque nature que ce soit et faire du pays un vaste camp d'internement. Des centaines de kilomètres de lignes électrifiées et des millions de mines antipersonnel, outre des postes de contrôle, ont été installés dans l'optique de freiner l'élan révolutionnaire du peuple algérien résolu plus que jamais à libérer son pays du joug colonial. Des hommes comme Bouazza Kaddour, Bouabsa Laaredj, Tarchaoui Belhadj, Hmari Larbi et bien d'autres, âgés à peine de vingt ans à l'époque, ont su vaincre la peur pour traverser les frontières en dépit des dangers qui les guettaient. "L'organisation des forces de l'ALN s'adaptait aux nouvelles donnes du terrain", a indiqué Bouazza, un des démineurs volontaires de l'époque. La France coloniale a renforcé la surveillance le long des frontières et a mis en place toute une batterie de moyens pour faire échouer toute tentative de traverser les frontières. "Nous opérions en petits groupes et non en section ou en compagnie comme auparavant pour couper les barbelés électrifiés et enlever les mines", a expliqué ce témoin. Avec un grand soupir, Bouazza se rappelle ses compagnons d'armes, morts déchiquetés par les mines. "A chaque traversée, c'était la mort assurée". Des centaines de moudjahidine ont trouvé la mort sur cette ligne ou sont devenus invalides. "Malgré ces risques, on traversait les frontières pour accomplir nos missions afin d'approvisionner l'armée en habillement, munitions et en armements", ajoute ce démineur, qui, avec un brin de fierté souligne que les mines posées par l'ennemi étaient utilisée contre ce dernier. "Quand on avait compris le fonctionnement des mines, nous les désamorcions pour les bourrer d'explosifs avant de les placer dans diverses pistes pour retarder les ratissages de l'armée française et détruire leur matériel roulant", a expliqué le même moudjahid. Dans la région frontalière de Sidi Djillali, de nombreux chars de l'armée française ont été détruits grâce à cette tactique. Des carcasses calcinées de ces engins semant la mort sont exposées jusqu'à présent aux carrés des martyrs de Hennaya et de Sidi Djillali. Le moudjahid Hadj Bouabsa, chargé du transport, lors de la guerre de Libération, s'est souvenu de toutes les épreuves endurées. "On marchait jusqu'à 50 km par jour toutes les nuits pour accomplir nos missions celles de ramener des munitions ou des habits ou de récupérer des prisonniers à dos de cheval ou de chameau", a-t-il indiqué. Son compagnon d'armes, Ahmed Derkaoui, s'est souvenu également des sacrifices consentis pour arracher l'Indépendance nationale. De sa compagnie constituée de 135 éléments durant les années 1957 /1958, seuls 15 ont assisté à la fête de l'Indépendance nationale. Les millions de mines antipersonnel ensevelies sous terre en 1957 par les forces coloniales poursuivent jusqu'à présent leurs "œuvres" destructrices. Elles continuent de faire des victimes parmi la population de la bande frontalière algéro-marocaine, longue de quelque 171 km. Des enfants, des bergers et même des animaux ont été déchiquetés ou handicapés à vie par ces engins de la mort, constatent amèrement ces moudjahidine, en dépit des opérations de déminage de cette région entreprises par l'ANP, glorieuse héritière de l'ALN.
Le Sud-Ouest du pays, théâtre de batailles héroïques
Plusieurs batailles héroïques ont été menées au Sud-Ouest du pays par la glorieuse Armée de libération nationale (ALN), à travers ces régions à relief saharien. Dans cette région qui ne fut occupée par l'armée coloniale française qu'un début du 20e siècle, l'action armée, sous l'égide du FLN-ALN, débuta le 17 juin 1956 au soir à Bechar où plusieurs endroits et intérêts ont été ciblés par des groupes de fidayine, dont une majorité militait au sein du mouvement national notamment au sein du Parti du peuple algérien (PPA) et du mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), à l'exemple du moudjahid Ahmed Meknassi dit Redha. Ces actions militaires ont été organisées deux mois avant la tenue du congrès de la Soummam, le 20 Août 1956. ''Ce qui confirme la coordination politique et militaire des structures locales avec les instances nationales dirigeantes de la révolution du 1er novembre 1954'', a tenu à faire remarquer ce moudjahid. Ces structures locales, à savoir les cellules politiques et groupes militaires, ont été unifiées sous un seul commandement, celui de la zone huit de la wilaya V historique'', a indiqué cet ancien officier ayant dépendu de cette zone. "A partir de cette date (17 juin 1956), l'ensemble du territoire du sud-ouest, à savoir Bechar, Adrar et Tindouf, verra la création de nouvelles cellules politico-militaires placées sous la bannière de l'ALN, avec un commandement unique, celui de la zone 8, qui verra des janvier 1957 la désignation à sa tête du jeune capitaine Lotfi, qui deviendra par la suite chef de la wilaya V avec le grade de colonel''. La désignation du capitaine Lotfi au commandement de cette zone permettra à ce chahid et à ses compagnons de l'ALN de donner une impulsion à l'organisation politico- militaire de la révolution du 1er 1954 à travers le sud-ouest où de glorieuses batailles ont été livrées par l'ALN aux forces coloniales. Parmi ces batailles, celle de l'Erg-occidental est sans doute l'une des plus importantes livrées par l'ALN aux forces d'occupation françaises dans la région. Cette bataille est venue à la suite du désir affiché de 63 méharistes algériens cantonnés dans la caserne de Hassi-Saka, à 84 km de Timimoune, dans la wilaya d'Adrar, de rejoindre le camp de la révolution après avoir pris contact avec les dirigeants de la zone huit. Le 15 octobre 1957, ils exécutent leur chef de détachement et ses adjoints français (deux sergents chefs, un sergent, 2 caporaux et 3 soldats), avant de rejoindre les rangs de l'ALN, selon le témoignage du même moudjahid. Aprés cette héroïque opération, l'armée coloniale lance une grande offensive ou toute une division est mobilisée pour la poursuite et la recherche des 63 méharistes en question. Cette division est composée, selon diverses sources historiques, de 1.570 soldats, dont des parachutistes, des légionnaires, des unités de commandos et des méharistes, appuyés d'une douzaine d'avions de chasse, des hélicoptères ainsi qu'un important lot de matériel de guerre et de munitions.
Cette bataille du "Désert", où tomberont en martyrs 79 chouhada, âgés entre 16 et 45 ans, a été déterminante pour la poursuite de la guerre de libération dans les zones désertiques et éparses du sud-ouest du pays, "prouvant ainsi à la France coloniale nos capacités militaires et politiques, à travers une large mobilisation de l'ensemble des composantes des populations de cette région", a soutenu le moudjahid Meknassi Ahmed."Les moyens militaires colossaux déployés par les forces ennemies sous le commandement du général Bigeard et l'hostilité de l'environnement saharien, ont permis aux éléments de l'ALN de s'aguerrir davantage et de gagner par la suite plusieurs autres batailles et accrochages à travers les immensités désertiques du Sahara, que nous avons toujours restent terre algérienne", a souligné le moudjahid. La bataille de Djebel Bechar est aussi l'un des hauts faits d'armes de la guerre de libération nationale dans le sud-ouest et à travers le pays. Ce qui est considéré comme l'un des meilleurs récits de cette glorieuse bataille est sans doute celui du défunt moudjahid Aissa Benaroussi, présent à cette bataille aux côtés du Chahid colonel Lotfi. "Lorsque j'ai rencontré Lotfi, quelques jours avant cette bataille qui a eu lieu le 27 mars 1960, il m'a fait part de son projet, m'a demandé de prendre une arme automatique et de choisir cinq dromadaires parmi les plus résistants. Nous étions cinq à nous infiltrer à partir de la frontière sud vers Bechar", se rappelait-il. "Il y avait le colonel Lotfi, le commandant Ferradj, deux djounoud - Cheikh Zaoui et Ouled Ahmed-, et moi-même". Auparavant, les deux officiers devaient se rendre à une importante réunion des cadres de l'ALN et se séparèrent des deux djounoud et de moi-même à Boudnib à la frontière algéro-marocaine. Ils avaient convenus de se retrouver après trois jours, mais la réunion n'a duré que deux jours", a expliqué le défunt moudjahid dans un témoignage transcrit au niveau de l'organisation nationale des moudjahidine à Bechar. Lors de la traversée, le groupe fut repéré et encerclé avant que les avions ne commençaient à larguer des parachutistes et à ouvrir le feu. "Nous avons réussi quand même à abattre un B-29, quand les premiers hélicoptères-ambulances firent leur apparition pour évacuer leurs morts et blessés", selon ce témoin. Ce même témoin de l'accrochage a indiqué "qu'une balle avait atteint le cœur de Si Lotfi, après avoir traversé son portefeuille, et lorsque le commandant français, chef du commando, avait reconnu les corps de Lotfi et Ferradj, il regretta amèrement de "ne pas les avoir fait prisonniers". Les pertes ennemies reconnues ne sont que celles subies par une seule compagnie, et celle-ci n'était pas la première à intervenir et à s'être engagée dans le combat. Les pertes reconnues sont de cinq morts, dont un harki, et de deux blessés.
Massacres du 4 juin 1957, Tlemcen s'en souviendra
Un certain 4 juin 1957 au quartier El Medrès (actuellement place des martyrs) à proximité de la grande mosquée de la ville de Tlemcen, un terrible massacre a été perpétré à l'encontre de dizaines, citoyens innocents par la soldatesque française. Une plaque commémorative a été apposée sur l'une des façades de cette mosquée qui reste aujourd'hui le témoin de cette tragédie. Le minbar à partir duquel l'imam de la mosquée prononçait ses prêches garde encore les traces de balles, preuves de cette tuerie, véritable crime de guerre. L'armée française n'a pas hésité à violer la franchise de ce lieu de culte, tuant l'imam Cheikh Massoum qui dirigeait la prière d'El Maghrib ainsi que de nombreux fidèles présents sur place. Selon le moudjahid Tabet Aouel Abdessalem, auteur du livre "La bataille de Tlemcen", l'armée française, en réagissant de la sorte, voulait se venger des opérations menées par les fidaï, le jour même, dans la ville de Tlemcen, ciblant particulièrement des soldats et des lieux fréquentés par les colons et les militaires. Le même auteur a signalé que les opérations de Fidaï ont débuté, dans la matinée, vers 10 heures du matin pour prendre fin à la tombée de la nuit. Un véhicule militaire a été la cible d'une attaque à la grenade, suivie de plusieurs opérations sporadiques avant qu'un café, fréquenté par les européens, donnant sur l'actuel rue Beb El Djiad, ne soit le théâtre d'une autre attaque à la grenade et à la bombe. Pour répondre à ces actions héroïques, les soldats français n'avaient d'autre alternative que de viser de paisibles passants sans défense. En effet, plusieurs véhicules ont sillonné les rues de la ville, tirant au hasard et à l'aveuglette contre tout ce qui bougeait. Les criminels ont poussé leur hargne jusqu'à s'attaquer à la grande mosquée de Tlemcen, tuant son imam et de nombreux fidèles. Le bilan de cette journée sanglante était lourd. Il a été dénombré des dizaines de morts et des centaines de blessés. De son côté, le moudjahid Bali Bellahcen, auteur d'un livre intitulé "Mémoires d'un fidaï" qui est l'un des artisans de ces faits héroïques, a précisé que son groupe avait reçu pour consignes de harceler les troupes françaises et de ne leur laisser aucun répit. "J'ai distribué des bombes et grenades à mes éléments tout en leur fixant les cibles à attaquer", a-t-il relaté, en citant les noms des membres ayant exécuté ces opérations dont le moudjahid Sid Ahmed Hamhami, encore en vie. Parmi les cibles visées, figurait le camp de la légion étrangère, implanté à Dar El Hadith, une institution édifiée par l'association des Oulémas en 1937, transformée en caserne militaire après le déclenchement de la guerre de libération nationale. De nombreux légionnaires ont trouvé la mort, lors de cette opération, déclenchant une violente riposte de l'armée française dont les éléments se sont attaqués aux civils sans défense, semant la mort sur leur passage. Selon un rapport de l'administration de l'hôpital de Tlemcen, il a été dénombré 39 morts parmi la population civile. Cependant, "Ce bilan est loin de refléter la réalité. Plusieurs morts n'ont pas été pris en compte dans ce bilan et des dizaines de personnes ont succombé, plusieurs jours plus tard, des suites de la gravité de leurs blessures", a ajouté l'auteur. M. Bellahcen a rappelé, à ce propos, que la riposte sauvage de l'armée française "n'a été en réalité qu'une tentative de se venger par rapport à la cuisante défaite essuyée quelques jours auparavant lors de la bataille de Fellaoucene". Ces attaques fidaï se sont déroulées dans un contexte international particulier après le discours prononcé le 2 juillet 1957 par le sénateur John F. Kennedy, élu démocrate de l'Etat du Massachussetts, dans lequel il a pris position en faveur de l'indépendance de l'Algérie et du processus de décolonisation dans le continent africain. Ce discours avait eu un retentissement extraordinaire dans le monde. Il a été également interprété comme un soutien à la juste cause du peuple algérien pour son indépendance nationale.
La lumière de l'Indépendance…
L'étincelle qui a surgi dans la nuit du premier novembre 1954 a mis le feu à la poudrière. " Entre minuit et deux heures du matin…, l'Algérie est réveillée par des explosions. Du Constantinois à l'Oranie, incendies attaques de commandos révèlent l'existence d'un mouvement concerté, coordonné. A Alger, Boufarik, Bouira, Batna, Khenchela…, trente attentats presque simultanés contre des objectifs militaires ou de police sont perpétrés ". Pour la première fois de son histoire, la résistance algérienne déclenchait une insurrection d'envergure nationale, sur tout le territoire du pays. Ainsi, moins de dix ans après la terrible répression du 8 mai 1945, la Révolution algérienne se mettait en marche. Organisée autour de la guerre de Libération nationale, elle serait globale : politique, militaire, diplomatique, économique et sociale, culturelle et même sportive avec la glorieuse équipe de football du FLN. Ce faisant, la résistance algérienne prenait là sa forme achevée. Une page glorieuse de l'Histoire de l'Algérie allait s'écrire dans la douleur, de façon tragique et tumultueuse, qui conduirait au cessez-le-feu du 19 mars puis à l'Indépendance, le 5 juillet 1962…


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