Un plan d'intervention dans le nord du Mali pour y déloger les islamistes armés qui l'occupent depuis plus de sept mois, a été adopté par les chefs d'état-major ouest-africains réunis avant-hier, à Bamako, ont indiqué des participants à la rencontre. Nous sommes très satisfaits, a déclaré le chef d'état major de l'armée malienne, le colonel-major Ibrahim Dembélé. Globalement, le concept (d'opération) a été adopté et des troupes amies vont venir ici aider le Mali à reconquérir le Nord', a-t-il ajouté. Les chefs d'état-major ouest-africains devaient se prononcer sur le concept stratégique de la reconquête du nord du Mali, mis au point par des experts internationaux, africains et occidentaux. Ce concept précise la composition de la force, le niveau de participation des pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) qui en constitueront le noyau, le financement et les moyens militaires dont elle devra disposer. Aucun détail n'a cependant été rendu public à l'issue de la rencontre des chefs d'état-major. C'est un plan ambitieux, il faut prévoir un peu plus de 4.000 personnes en cas d'intervention militaire. Nous avons étudié tous les paramètres, maintenant, nous attendons les directives de nos chefs d'état, a simplement déclaré un officier béninois participant à la rencontre. Le concept stratégique doit désormais être soumis aux chefs d'Etat de la Cédeao au cours d'une réunion qui devrait avoir lieu ce week-end à Abuja, selon une source proche de la réunion de Bamako. J'espère vraiment que les choses vont avancer. Il ne faut pas lâcher la pression sur les groupes terroristes, il faut convaincre tout le monde, a déclaré à la presse le général guinéen Sékouba Konaté, chargé par l'Union africaine (UA) de superviser la préparation de la force de la Cédéao au Mali. La réunion de Bamako s'est tenue au moment où, à Ouagadougou, Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirmait rejeter toute forme d'extrémisme et de terrorisme et appelait au dialogue.