Le secteur privé commence à se donner une place dans le pays. Il ne doute désormais plus des intentions des autorités à son égard, depuis pratiquement le moment où le président de la République avait dit que le développement devra être l'œuvre des Algériens. Bien sûr qu'il faudrait attirer les IDE qui apportent à la fois l'expérience et peut-être même des parts de marché à l'étranger. Mais il est évident que c'est le secteur privé national qui sert d'ossature à toutes les actions fondues sur la volonté de réussir le développement. On peut même avancer que la mise à niveau des entreprises privées et la confiance étatique placée en celles-ci, permettent justement au secteur privé d'entrer en Algérie même, et pourquoi pas à l'étranger également, dans un partenariat productif avec les investissements étrangers. Le privé algérien peut investir ou racheter les entreprises publiques qui ont à entrer en concurrence, ou plutôt à se confronter à la concurrence. De la même façon que le caractère stratégique confère aux entreprises publiques qui ne sont pas dans le domaine de la concurrence, on peut affirmer que le secteur privé qui a pour vocation à œuvre dans le domaine de la concurrence est justement intéressé par l'investissement et les privatisations dans ces domaines particuliers. Il est évident qu'il n'appartient pas à l'Etat d'exercer dans le secteur du tourisme par exemple pas même dans le secteur de la consommation ou de la vente des médicaments. Il n'appartient pas à l'Etat également de produire et de vendre des matériaux de construction, etc. Aux Etats-Unis, par exemple, le secteur privé américain investit même dans l'armement. Seul le secteur privé étranger n'est plus admis dans ce domaine particulier, et pourtant il s'agit bien d'un secteur stratégique. L'important est de faire confiance au privé national qui veut et peut devenir l'acteur principal du développement.