"La commémoration du 50eme année d'indépendance est une occasion historique pour se pencher sur les sujets fondamentaux du savoir et du capital humain qui déterminent l'avenir. Il s'agit succinctement de faire le bilan du système éducatif et de l'enseignement supérieur, d'analyser les questions de l'heure de ces domaines décisifs afin d'esquisser la voie pour demain " écrit M. Mustapha Cherif, ex-ministre de l'enseignement supérieur, fondateur de l'université continue, pédagogue et chercheur pluridisciplinaire et lauréat 2013 du prix UNESCO du dialogue des cultures, dans l'introduction de son nouvel ouvrage ". Le défi du savoir en Algérie " est publié par les Editions ANEP, à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance nationale. C'est ainsi que cet ouvrage rédigé sous forme de réflexions a été dédicacé, jeudi, aux journalistes, en marge de la 43éme session du Club de la presse de Nedjma, au cours de laquelle le chercheur a présenté une communication intitulée " la communication au service de la culture ". Le professeur Mustapha Cherif a ainsi mis en exergue dans un livre le besoin d' " une pensée claire " pour ouvrir la voie au déclic de l'espérance et de la mondialisation, d'autant que les potentialités et les bonnes volontés existent en Algérie, écrit-il en outre de prime abord dans l'introduction du sujet. " A l'heure des défis sans précédent de la mondialisation et de la compétition internationale, les savoirs, les innovations scientifiques, technologiques, la compétence, le civisme des citoyens et la capacité d'articuler l'unité et la pluralité, l'ancien et le nouveau, fixent les rapports de force en matière de richesse, de puissance et qualité de la vie " explique-t-il sa pensée sur l'intérêt, l'accès au savoir et aux nouvelles technologies de l'information et de la communication par le biais des télécommunications, la téléphonie et les multimédias pour la promotion de la communication culturelle. Selon le conférencier, ces outils peuvent "imposer une seule forme de culture" dans un contexte de globalisation. "Dans un contexte de crise multiforme, nous avons le devoir de nous interroger sur les problèmes éducatifs et culturels, afin de forger l'avenir que nous voulons. Le progrès est total ou il n'est pas "à la pointe du dialogue des civilisations et des questions d'éthique. Pour ce faire, on ne peut se contenter, dit-il, de la tradition ; ou au contraire du seul progrès matériel. Selon lui, la dimension cognitive est essentielle pour accéder à " une modernité en phase avec nos valeurs ". Il n'y a pas d'alternative à la modernité revisitée, écrit-il dans cet ouvrage de 176 pages qui parlent de l'histoire et des enjeux du savoir, du temps de l'édification, les reformes la crise de l'école, les défis de la modernité, les programmes et la gouvernance ainsi que de la culture et de la science. Ce livre qui pose la question de l'accès au savoir en termes de défi à relever pour permettre l'évolution de la société algérienne sans renier ses traditions est aussi facile et intéressant à lire par de simples citoyens que par des intellectuels, pour appréhender et comprendre les enjeux de l'université de formation continue (UFC), en tant qu'établissement du futur, la pédagogie et l'élite ainsi que le Maghreb du savoir et l'éthique. C'est ainsi que le docteur d'Etat es lettres en philosophie et en sociologie se pose un certain nombre de questions comme notamment " Quel système éducatif pour notre pays ? " ; " Quels messages, programmes et savoirs, l'Ecole et l'Université doivent-elles dispenser ? " ; avant de souligner que les défis éducatifs sont essentiels et multiples en Algérie. C'est un ouvrage de chevet pour les intellectuels, à lire et relire pour comprendre les vrais défis du savoir que l'Algérie doit relever en termes d'accès au savoir, aux nouvelles technologies de l'information et de la communication et au progrès matériel sans renier pour autant sa civilisation, sa culture et sa tradition et coutumes.