Les Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en baisse dans un marché calme qui attend la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve Fédérale américaine, prévue mercredi. "Le marché temporise un peu après sa hausse" récente, estime Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert Gestion Privée, d'autant plus que la journée était dénuée de rendez-vous macroéconomique d'importance, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Tous les regards sont déjà tournés vers la publication des minutes de la dernière réunion fin juillet de la Réserve Fédérale américaine (Fed), prévue mercredi après la fermeture des marchés européens. Les investisseurs espèrent alors en savoir plus sur le calendrier et l'ampleur de la baisse des injections de liquidités de la Fed, une échéance qui les effraie, tant la politique monétaire américaine ultra-accommodante a soutenu les marchés ces derniers mois.
L'Eurostoxx 50 a perdu 1,08% La Bourse de Paris a terminé en nette baisse, l'indice CAC 40 lâchant 0,97% à 4 038,98 points. Vendredi, il avait gagné 0,75% à 4 123,89 points, atteignant un niveau record depuis la mi-février 2011. Parmi les valeurs, EADS a perdu 0,72% à 44,88 euros. Le groupe, membre du consortium Eurofighter, a démenti dimanche être écarté de l'appel d'offres concernant l'achat de 60 avions de combat par Séoul d'un montant de 7,3 milliards de dollars, balayant "des rumeurs médiatiques" sud-coréennes. Les valeurs bancaires ont tiré le marché vers le bas après avoir progressé vendredi. BNP Paribas a perdu 2,23% à 49,77 euros, Crédit Agricole 2,71% à 8,15 euros, et Société Générale 2,58% à 34,99 euros. Lafarge (-4,18% à 47,25 euros) a signé la plus forte baisse du CAC 40, les investisseurs s'inquiétant de son exposition au marché égyptien. Dans un marché inerte, la Bourse de Londres a clôturé en baisse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdant 0,53% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 465,73 points. Le secteur minier a fini en baisse, avec Anglo American (-3,55% à 1 492,5 pence), Vedanta Resources (-2,83% à 1 200 pence) et Randgold Resources (-2,04% à 5 045 pence). Tesco a perdu 0,54% à 366,3 pence après avoir été condamné pour avoir trompé des clients sur des promotions sur les fraises. Parmi les gagnants, le laboratoire Shire a gagné 1% à 2 409 pence, profitant d'un regain de spéculations sur une possible offre le concernant. A Francfort, l'indice vedette Dax a clôturé en baisse de 0,31% à 8 366,29 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,23% à 14 728,6 points. Du côté des valeurs, le fabricant d'engrais et de sel K+S s'est maintenu en tête du Dax, gagnant 1,98% à 18,8 euros, suivi de l'équipementier automobile Continental (+0,89% à 119,2 euros) et du groupe de chimie-pharmacie Bayer (+0,73% à 87,25 euros). Le numéro un allemand de l'énergie EON a continué de faire grise mine, reculant de 1,30% à 12,17 euros. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a lâché 3,12% à 16,14 euros et le fabricant de matériaux de construction HeidelbergCement a fini lanterne rouge avec une chute de 4,02% à 55,8 euros. La Bourse de Bruxelles a cédé 0,84% avant-hier, repassant sous les 2800 points pour la première fois depuis le 7 août, à 2 799,95 points. La plus forte baisse a été enregistrée par le bancassureur KBC qui a perdu 2,81% à 34,81 euros, suivi par le groupe de distribution Delhaize (-1,96% à 50,57 euros) et l'opérateur historique de télécoms Belgacom (-1,75% à 18,86 euros). La meilleure progression a été enregistrée par le chimiste Solvay avec une modeste avancée de 0,78% à 109,70 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse lundi de 0,25% à 373,80 points. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a perdu 3,09% à 10,18 euros, et par le bancassureur ING, qui a cédé 1,22% à 8,41 euros. La Bourse de Milan a terminé en forte baisse de 2,46% à 17 243,25 points, plombé par la dégringolade des valeurs bancaires. Tous les titres bancaires, sauf BMPS, ont clôturé la séance dans le rouge à l'image d'Unicredit qui signe la pire performance avec une baisse de 5,23% à 4,532 euros, suivie de près par Ubi Banca qui a perdu 5,16% à 3,604 euros et Intesa San Paolo qui termine en forte baisse de 4,14% à 1,53 euros. Seul BMPS a terminé en hausse mais a réduit ses gains en fin de journée (+0,09% à 0,2348 euros), après avoir enregistré une hausse de 5,5% peu après l'ouverture des échanges à la Bourse de Milan et gagné 22% en dix jours. La Bourse de Madrid a perdu 1,86% à 8 657,1 points, également pénalisée par les valeurs bancaires. Santander a ainsi perdu 2,85% à 5,654 euros, BBVA a lâché 2,6% à 7,458 euros et Caixa Bank a terminé en net recul de 4,98% à 3,013 euros. Banco Sabadell (-5,51% à 1,937 euro) et Bankinter (-5,21% à 3,654 euros) se sont également nettement affaissées. Dans le secteur énergétique, Repsol a perdu 2,51% à 17,64 euros et Endesa a lâché 1,14% à 18,18 euros. Le PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, a terminé en baisse de 0,94% à 5 964,66 points. Comme à Milan et Madrid, les bancaires ont clôturé en nette baisse, à l'image de BCP (-2,80% à 0,104 euro), de BES (-2,75% à 0,884 euro) et BPI (-1,54% à 1,020 euro). La Bourse suisse a débuté la semaine dans le rouge, l'indice SMI qui regroupe ses valeurs vedettes clôturant en baisse de 0,27% à 7 939,42 points. Le cimentier Holcim a chuté de 4,44% à 67,75 francs alors que plusieurs courtiers ont revu leurs recommandations et objectifs de cours à la baisse après la publication la semaine dernière de ses résultats semestriels. Les bancaires étaient également sous pression, UBS cédant 2,18% à 18,83 francs tandis que Credit Suisse a perdu 2,10% à 28,38 francs.
Wall Street fébrile face aux incertitudes sur la politique de la Fed Wall Street s'est repliée, les investisseurs hésitant à s'engager sur le marché au vu de l'incertitude concernant la politique monétaire américaine ou de la forte montée des taux obligataires: le Dow Jones a cédé 0,47% et le Nasdaq 0,38%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 70,73 points à 15 010,74 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 13,69 points, à 3 589,09 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,59% (- 9,77 points) à 1 646,06 points. Wall Street vient d'enregistrer sa pire semaine de l'année et faute d'indicateur ou de résultat d'entreprise majeur pouvant les encourager, les investisseurs ont conservé le même état d'esprit ce lundi, a remarqué Michael James de Wedbush Securities. Le Nasdaq parvenait toutefois à tirer son épingle du jeu grâce à la bonne tenue de quelques-unes de ses valeurs stars. Apple, qui est parvenue vendredi à clôturer au-dessus du seuil des 500 dollars pour la première fois depuis janvier, grimpait ainsi de 1,91% à 511,90 dollars. Profitant de bons commentaires d'analystes, la compagnie informatique Intel et le spécialiste des réseaux sociaux Facebook gagnaient respectivement 2,69% à 22,50 dollars et 2,08% à 37,85 dollars. Google s'adjugeait 1,50% à 869,78 dollars le jour du 9e anniversaire de son entrée en Bourse. Du côté des valeurs bancaires, affectées par l'évolution sur le marché obligataire, la tendance était moins positive: Bank of America lâchait 1,09% à 14,26 dollars, Citigroup 1,29% à 49,70 dollars, Morgan Stanley 1,59% à 26,05 dollars et Goldman Sachs 0,73% à 159,48 dollars. JPMorgan Chase reculait quant à elle de 2,00% à 52,22 dollars alors qu'elle a confirmé ce week-end faire l'objet d'une enquête de la SEC. Le gendarme de la Bourse new-yorkaise se demande si la banque n'a pas profité dans ses affaires en Chine du fait d'avoir embauché des enfants de hauts responsables chinois. La chaîne de grands magasins Saks reculait de 0,12% à 16,00 dollars après la publication de résultats décevants. Le site internet spécialisé dans l'immobilier Zillow perdait 4,28% à 87,32 dollars après l'annonce du rachat de son concurrent StreetEasy pour 50 millions de dollars et de l'émission de 5 millions d'actions supplémentaires.
Tokyo gagne 0,79% au terme d'une journée très calme L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini sur un léger gain de 0,79%, après une séance sans entrain. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes s'est élevé de 108,02 points à 13 758,13 points, aidé par la tendance baissière du yen face au dollar et à l'euro, un mouvement positif pour les entreprises exportatrices nippones. Le regain du Nikkei est aussi en partie mécanique, puisqu'il avait abandonné quelque 400 points au cours des deux précédentes séances. Le retournement positif de la Bourse de Shanghai en milieu de journée lundi a contribué à donner un petit coup de pouce aux valeurs à Tokyo, selon des courtiers. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté de 6,48 points (+0,57%) à 1 149,13 points. La journée a été très calme avec seulement 1,44 mrd de titres échangés sur le premier marché. Au moment de la clôture du marché tokyoïte, le dollar valait autour de 97,70 yens et l'euro environ 130,10 yens, des niveaux un peu plus élevés qu'aux premières minutes de la matinée, le yen ayant été affaibli par les statistiques peu glorieuses du commerce extérieur japonais en juillet. Dans ce contexte sans grand dynamisme, les titres ont évolué en ordre dispersé. L'action du constructeur d'automobiles Toyota a gagné 0,48% pour finir à 6 320 yens. Les titres de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps respectivement décliné de 0,39% à 1 031 yens et grimpé de 0,26% à 3 800 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony a grignoté 0,61% à 1 975 yens, Panasonic 1,66% à 859 yens et Sharp 0,25% à 407 yens. Dans le même mouvement, ont aussi été plutôt appréciées les actions de fournisseurs de matériels industriels et de chantier (Fanuc, Komatsu), de transporteurs maritimes ou de groupes d'industries lourdes. En revanche, ont été délaissés les titres de groupes sidérurgiques (Kobe Steel, Nippon Steel & Sumitomo Metal) et de compagnies d'électricité 5tepco, Kepco).