Devant les grands risques qui menacent la stabilité de notre société, l'Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) a plaidé, jeudi dernier, à Alger, pour une prise de précautions dans le but de mettre fin aux différents fléaux engendrés par le mariage. A cet effet, il est important d'instaurer, obligatoirement, le bilan médical prénuptial complet au lieu d'un simple certificat médical, actuellement. Le bilan médical complet doit être exigé aux futurs mariées pour éviter toutes complications sanitaires pour le couple et leur progéniture, a estimé le Dr Abadlia Fatima, médecin conseiller de l'AAPF. Dans ce contexte, cette praticienne, membre du Conseil de l'AAPF, a déclaré que le certificat médical, exigé actuellement pour tout contrat de mariage est et reste insuffisant, et aussi, il ne renseigne pas sur les éventuelles maladies congénitales, surtout les infections. Les explications précises ont été données par le Dr Abadlia lors de son interview, au Forum d'El Moudjahid. Le thème traité étant la santé sexuelle et reproductive des jeunes algériennes et algériens. Le Dr Abadlia a bien explicité que la santé reproductive est un concept très large et ne se limite pas comme dans le passé, à la seule planification familiale. La santé reproductive englobe, désormais l'adolescent, la femme, l'homme. En fait, elle s'intéresse à tout ce qui touche à la santé de la famille et de la société, a-t-elle dit. Les adolescents, d'après le Dr Abadlia constituent la frange de la population la plus menacée, la plus vulnérable de la société. Les pouvoirs publics doivent donner une grande importance à cette catégorie de la population, Ces futurs parents, selon elle, doivent être mieux informés et sensibilisés sur les maladies sexuellement transmissibles pour éviter des grossesses indésirables. Effectivement, la moitié des infections à VIH se produisent avant 25 ans, et le risque de la morbidité maternelle touche majoritairement les adolescents. Les études internationales, montrent qu'un avortement sur dix, provient de mère célibataire, a-t-elle ajouté. Elle a, en outre, appelé à encourager les femmes, à accoucher en milieu assisté (hôpital, clinique...) , pour parer à toutes complications et contribuer ainsi, à réduire le taux de mortalité maternelle. On note que dans les années 80, le nombre de décès a atteint 380 pour 100 000 naissances, en précisant que ce recensement est aujourd'hui, de moins de 100 pour chaque 100 000 naissances Le docteur a affirmé que 60 % des Algériennes, utilisent un moyen contraceptif (pilule), contre 10 % dans les années post-indépendance. Comme elle a indiqué que les Algériens cherchent, d'abord, la qualité de vie, puis les enfants. Réellement L'AAPF, a joué un rôle très important dans le domaine de la santé sexuelle à travers des discussions de groupes, des publications et des contacts directs dans la rue, dans les lycées, collèges, universités et Maisons de jeunes et même dans l'organisation de campagnes de prévention, afin de protéger la famille et la société. L'apport de l'AAPF, dans ce domaine a été reconnu par la Fédération internationale pour la santé sexuelle et reproductive et la planification familiale (Ippf).