Depuis sa démolition pour la première fois à la fin de années 80, la cité Soumari au chef-lieu de wilaya, qui était érigée au titre d'habitations précaires, est en passe de devenir un bidonville de transit. En effet, après avoir attribué des logements sociaux à Sidi Ahmed aux familles qui logeaient dans des masures situées au quartier Soumari et le fait que les pouvoirs publics ne l'aient pas occupé, ni totalement assaini, la descendance de ces familles, prétextant l'exiguïté des nouveaux logements, préférera retourner dans son premier quartier, donnant naissance ainsi à un véritable bidonville au cœur même du chef-lieu de wilaya. Cette tâche noire a fait réagir le wali de l'époque et un programme de logement évolutif fut inscrit par la DLEP en 1999 à Sidi Ali L'Bhar en vue d'éradiquer ce bidonville d'où un recensement fut effectué afin d'enregistrer les futurs bénéficiaires. Mais pour des raisons encore inconnues, l'APC de cette époque attribuera verbalement ces logements, ce qui a faussé le recensement alors que la prise en l'exécution d'un tel programme est du ressort de la wilaya. Aujourd'hui, ces logements sont occupés sans aucun document officiel permettant l'identification des bénéficiaires, et sans que ces logements puissent être répertoriés dans le sommier de consistance du patrimoine communal. Les familles ayant rejoint le site de Sidi Ali l'Bhar abandonnent les bidonvilles, mais du fait que les autorités locales comme par le passé, n'ont pris aucune précaution judicieuse pour interdire toute occupation de ces lieux désertés l'on recense chaque jour une nouvelle famille qui'vient rebâtir son gourbi afin de l' occuper. Cette situation est vécue au su et au vu des autorités sans que ces dernières daignent intervenir, le bidonville risque de se propager comme par le passé et permettre à une nouvelle population extra-communale de se fixer au chef-lieu dans le seul but de mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli et de faire pression sur l'APC de Béjaïa en s'inscrivant sur le registre de l'habitat précaire aux fins de bénéficier d'un logement dans la ville de Béjaïa. C'est une stratégie qui a déjà porté ses fruits par le passé puisque, selon une source, la majorité des bénéficiaires des logements à Sidi Ali L'bhar est venue d'autres communes, si ce n'est d'autres wilayas. Quant aux demandeurs de logements par la voie régulière, leur progéniture risque de recevoir une attribution, à titre posthume . En attendant la prise en charge effective par les pouvoirs publics du bidonville de Soumari et son éradication, ces gourbis continueront à servir de l'étape de transit pour le logement et si l'on croit certaines sources, les ruines des masures sont attribuées moyennant une forte somme d'argent. L'occupation illégale de cette assiette de terrain pénalise les pouvoirs publics qui se trouvent confrontés à une absence de terrain pour l'inscription d'équipement public ou de programme consistant des logements qui font défaut dans la commune de Béjaïa. Toutefois, ces mêmes pouvoirs publics ont toute la latitude quant à la mise en application des lois de la République dans le cadre des prérogatives qui leur sont conférées notamment l'instruction donnée par le président de la République à ce sujet lors de ses récentes visites officielles dans les wilayas du pays. Aussi, l'éradication de ce bidonville qui est en infraction vis-à-vis de la loi et agresse l'esthétique de la ville donnant un visage hideux à la capitale des Hammadites est, on ne peut plus urgent.