Le crash de l'avion d'Air Algérie continue d'alimenter la chronique. En effet, hors d'une conférence de presse, le directeur de la police judiciaire, Abdelkader Kara Bouhadba, a indiqué que quatre experts de la police scientifique et technique se sont rendus avant-hier soir à Paris en vue d'entreprendre les opérations techniques de laboratoire pour l'identification des victimes du crash de l'avion affrété par Air Algérie. L'objectif du déplacement des experts de la police scientifique algérienne qui a participé à l'enquête, est "d'entreprendre les opérations techniques de laboratoire après le travail effectué sur le site du crash et qui a été achevé samedi", M. Bouhadba a rappelé que parallèlement au travail que devront accomplir ces experts, neuf autres experts sont toujours au Mali dans le cadre de l'enquête en cours, menée en collaboration avec les autorités de ce pays. Il a indiqué que le travail mené sur le site du crash a porté sur "les recherches, la collecte et la codification des restes humains récupérés et de l'ensemble des indices et éléments d'identification des victimes de cette catastrophe". L'opération, a-t-il dit, s'inscrit dans le prolongement du travail réalisé sur site conjointement avec les experts internationaux dans le but de coordonner le travail scientifique de corrélation des données techniques recueillies". M. Bouhadba a rappelé par ailleurs que le travail réalisé sur site et poursuivi en laboratoire s'inscrit dans le cadre de l'accord tripartite entre l'Algérie, la France et le Mali outre la collaboration avec les autres pays concernés par l'accident". Toutes les démarches entreprises visent "l'identification des victimes dans les meilleurs délais possibles tout en préservant la dignité des victimes et de leurs proches", a-t-il encore ajouté. A une question sur les délais de l'annonce des résultats de l'enquête, le même responsable a précisé qu'il n'était pas possible de fixer de délais car "l'enquête nécessite beaucoup de temps pour la collecte et l'analyse des éléments liés au crash". Un avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Air Algérie pour assurer le vol Ouagadougou-Alger s'était écrasé le 24 juillet dans le nord du Mali. Il n'y avait aucun survivant parmi les 116 passagers de l'avion, issus de plusieurs nationalités dont 6 Algériens et 54 Français. Par ailleurs, le premier responsable de la police judiciaire a également insisté sur les démarches et efforts entrepris sans relâche en dépit des difficultés rencontrées, visant tous à l'identification le plus rapidement possible des victimes, en vertu des normes et standards internationaux régissant la gestion de ce type de catastrophe et ce, dans le souci constant de préservation de la dignité des victimes et de leurs proches, un souci permanent des hautes autorités du pays. Le DPJ a ajouté que l'opération d'identification des dépouilles est un processus conjoint et non pas une action interne à un seul pays, expliquant que cette opération commence à partir du site où l'accident a eu lieu jusqu'à l'identification des victimes, indiquant que ce travail sera fait avec les trois pays (Algérie, Mali et France), du prélèvement à partir du site jusqu'au laboratoire.