La Bourse de New York, galvanisée par des nouvelles rassurantes sur les perspectives économiques mondiales, a emmené le Dow Jones et le S&P 500 à de nouveaux sommets avant-hier. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est adjugé 0,23% (+40,07 points), à 17 687,82 points, et l'indice élargi S&P 500 0,51% (+10,48 points) à 2 051,80 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé de 0,67% (+31,44 points), à 4 702,44 points. La place financière new-yorkaise a été, pour une fois, "surtout propulsée par des éléments externes aux Etats-Unis", selon Brent Schutte de BMO Private Bank. Les investisseurs ont en particulier été encouragés mardi par la remontée spectaculaire du baromètre ZEW du moral des milieux financiers allemands, qui a renversé la tendance après 10 mois consécutifs de baisse. Au lendemain de l'annonce d'un retour en récession du Japon au troisième trimestre, ils ont aussi salué la décision d'ajourner la deuxième augmentation de la taxe sur la consommation dans le pays, une mesure destinée à redonner de la vigueur aux achats des consommateurs. Côté américain, le marché a parallèlement bénéficié d'une "très bonne nouvelle du côté de l'immobilier, à savoir la hausse prononcée de la confiance des constructeurs en novembre (calculée par l'indice NAHB) qui conforte l'idée d'une reprise dans ce secteur", a relevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. De bon augure avant les chiffres sur les permis de construire et les mises en chantiers attendus hier. Les prix à la production ont parallèlement augmenté de façon inattendue aux Etats-Unis en octobre (+0,2%), une progression qui s'est faite malgré une chute des coûts à la production des produits énergétiques de l'ordre de 3%. "Cela suggère que la bonne tenue de sa croissance aide l'économie américaine à résister aux tendances déflationnistes à l'oeuvre ailleurs dans le monde", a remarqué Harm Bandholz de UniCredit Economics. Sur le front des valeurs, le distributeur spécialisé dans l'aménagement de la maison Home Depot a cédé 2,09% à 95,98 dollars malgré des résultats légèrement supérieurs aux attentes, dont un bénéfice net en hausse de 14%. Les résultats des magasins de vêtements Urban Outfitters ont, eux, nettement déçu (-6,88% à 28,71 dollars). Le club de football Manchester United, qui est parvenu à dégager un profit trimestriel malgré une baisse de son chiffre d'affaires de près de 10% sur un an, a lâché 0,92% à 16,14 dollars. Le groupe de santé animale Zoetis, qui a voulu donner des gages à ses actionnaires en annonçant un programme de rachat de ses propres titres portant sur 500 millions de dollars, n'a pas tout à fait convaincu. Son titre a perdu 0,09% à 44,19 dollars. Le géant de l'énergie solaire SunEdison (+29,32% à 21,48 dollars) et sa filiale TerraForm Power (+26,74% à 32,75 dollars) ont bondi après avoir annoncé le rachat en commun du producteur d'énergie éolienne First Wind pour 2,4 milliards de dollars. Le groupe informatique IBM, qui a chiffré à environ un milliard d'euros le montant d'un contrat de services informatiques conclu fin octobre avec le géant européen du transport aérien Lufthansa pour une durée de sept ans, cédait 1,08% à 162,39 dollars. Le laboratoire Actavis a continué de grimper (+8,74% à 269,60 dollars) au lendemain de l'annonce de l'acquisition pour 66 milliards de dollars d'Allergan, le fabricant de l'antirides Botox (+2,02% à 213,37 dollars). La compagnie aérienne à bas prix Virgin America, qui s'était déjà envolée de 30% pour ses débuts à la Bourse de New York, a poursuivi sur sa lancée et engrangé 13,37% à 37,05 dollars. Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,322% contre 2,340% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,043% contre 3,059% la veille.