Afin de développer les questions liées aux inondations récurrentes survenant en période hivernale et prévenir les pertes humaines et les dégâts qu'elles pourraient entrainer, la Chaine 3 de la Radio nationale recevait, hier, pour son émission, L'invité de la rédaction, M. Aït Amara Ahcène, le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau. Pour assurer la protection maximum des agglomérations contre la survenue de pareilles catastrophes, le représentant du ministère des Ressources en eau annonce la mise en place progressive de systèmes d'alerte de crues pour prévenir et limiter les risques liées aux inondations dans les zones à risque. Dans ce sens, M. Aït Amara affirme que les aménagements entrepris sur certains cours d'eau, à l'exemple de celui de Oued Béchar, " dont le niveau des crues a dépassé récemment les cinq mètres de hauteur ", ont permis de " limiter les dégâts par rapport au passé. Faisant état du lancement d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations, avec le concours de l'Union européenne, il signale l'opération, en cours, de cartographie des zones inondables, " pour pouvoir disposer d'une vision globale de protection des villes " contre les débordements d'oueds. M. Aït Amara indique qu'il existe une cinquantaine de sites exposés aux inondations, citant, entre autres ceux situés dans les wilayas de Khenchela, Batna, Sidi Bel Abbés, Bordj Bou Arréridj et Sétif. Développant les risques d'inondations dans les agglomérations du sud de l'Algérie, il relève leur spécificité par rapport à celles du nord, " les crues dans ces régions se manifestent, souvent, dit-il, " de manière spontanée, à des moments où l'on s'y attend pas ". Concernant ces dernières, il annonce que des études ont été lancées pour mettre en place des moyens de protection anti crues, " notamment des aménagements d'oueds " aux alentours des villes de Tamanrasset, Illizi, Djanet et Biskra, en particulier.
Le système d'alerte fonctionnel fin 2015 " Le système d'alerte est en train d'être réalisé en coopération avec les Serbes. Nous avons installé des équipements totalement automatisés. Il sera opérationnel à partir de décembre 2015 ", a indiqué l'hôte de la Radio nationale. Une fois opérationnel, ce système donnera aux autorités quelques heures pour agir et éviter la survenue d'une catastrophe. Au titre du prochain quinquennat, le ministère des Ressources en Eau va bénéficier d'une enveloppe financière d'environ 50 milliards de dinars, a indiqué M. Ait Amara, pour faire face à tous les aléas climatiques et toutes les zones inventoriées. Pour le quinquennat 2010-2014, ce secteur a bénéficié de 60 milliards de dinars pour réaliser toutes ces installations.