Face à la multiplication, en Algérie, de certaines affections, à l'exemple de celles du cancer, du diabète et d'autres maladies cardiaques et respiratoires notamment, il s'avère vital de sortir du " tout curatif " et d'accorder une plus large place à la prévention. Pour le président du Conseil national de l'ordre des médecins, les nombreux défis qui se profilent dans le monde en matière épidémiologique, incitent à créer des observatoires de veille chargés, entre autres missions, de prévenir et d'alerter contre la survenue d'éventuelles contaminations. Considérant que les moyens dans ce domaine sont " défaillants " le Dr Mohamed Bekkak Berkani, appelle les pouvoirs publics à créer un Secrétariat d'Etat de la pré- vention chargé d'élaborer des programmes de protection des populations, qui soient " dûment appliqués ". Al'effet de prévenir l'apparition et la propagation " inéluctable ", selon lui, de certaines maladies, ce praticien estime que des actions suivies restent parall èlement à entreprendre pour changer le mode de vie et de consommation des Algériens, " qui mangent mal et ne font pas d'exercices ". L'exemple de la multiplication des cas de cancer (environ 50.000 chaque année), celui des affectations respiratoires " invalidantes " (40.000 cas/an), dues à la consommation de tabac et à un environnement pollué indiquent bien, déclare-t-il, que la prévention " n'est pas à mettre entre toutes les mains ". Devant la multiplication de certaines maladies, telle celle du cancer, Le Dr Bekkat Berkani relève l'absence cruciale d'un registre national, permettant de suivre l'évolution de chacune parmi elles ou d'alerter sur leur survenue.