vendus sur les march és de l'automobile ont connu ces derniers temps une augmentation des prix. Hier au marché de vente et achat de voitures d'occasion de Tidjelabine, une Peugeot 301, ayant roulé 143 000 km, a été vendue à plus de 1.400.000 dinars, soit plus chère qu'une neuve. Ce que confirme un acheteur rencontré au march é, pour qui "la Clio toutes options mise en circulation en 2006 et qui était cédée pour quelque 700 000 DA aux mois de juin et juillet, se négocie désormais entre 900 000 et 920 000 DA", a-t-il déploré. Un véhicule d'une marque coréenne année 2007, ayant roulé 75 000 km a fait son apparition. Aucune trace de peinture visible, bref, tous les critères sont remplis. Autour de l'acheteur, assailli de questions de toutes parts, pas moins de sept personnes intéressées par le rachat. L'affaire a été conclue en moins de 20 minutes pour 900 000 dinars. Les vendeurs indiquent que les prix sont élevés en raison de l'augmentation de la taxe sur les véhicules neufs (TVN) instaurée par la dernière loi de finances complémentaire 2015. Ils l'intè- grent donc pour les voitures d'occasion. Ainsi, le renchérissement des voitures neuves est répercuté, dans des proportions, similaires à la hausse de la TVN, sur le marché des véhicules utilis és. Afin d'éviter la taxe sur les véhicules de moins de 3 ans, les acheteurs ont trouvé une solution à savoir, une procuration saignée par le revendeur, permettra a l'acheteur de rouler sons probl ème. Les prix des voitures d'occasion ne cessent de flamber. La hausse des prix des véhicules neufs a entraîné dans le même sillage celle des vieux tacots. " Jamais par le passé on n'a vu grimper si haut les prix des voitures d'occasion en cette période de l'année ", a exprimé M. Ahmad un acheteur rencontré à Tidjelabine. A l'entrée en vigueur du nouveau cahier des charges fixant l'organisation de l'activité de concessionnaire automobile, la lenteur dans la livraison, les nouvelles taxes sur les véhicules neufs et la chute du dinar a plus profité au marché des véhicules d'occasion. Les prix ont donc connu une excessive augmentation. Ce qui n'est pas sans décourager les éventuels acheteurs qui se plaignent de cette brusque envolée des prix. " La hausse des prix des voitures d'occasion est généralement perceptible durant la période des grandes chaleurs. Mais, le blocage des importations de véhicules depuis avril dernier, a vidé les stockes chez les concessionnaires, et nous on est obligé d'acheter un véhicule pour circuler " a-t-il ajouté. Dans le même temps, le dinar a perdu beaucoup de sa valeur près de 50 % en 1 an par rapport à l'euro sur les marchés parallèles. Cette dépréciation influe aussi sur les prix. " Le dinar est bas, les prix augmentent ", signale un des revendeurs. Un autre confirme : " Si on les vend au même prix qu'avant, on est perdant. On pense à l'euro". Suite au dispositif des licences d'importation, que l'Etat à instauré en 2015, une pénurie des véhicules neufs, a-t-on constaté dans les salons qui sont quasiment vise. Cela a crée un orage sur les marchés des véhicules d'occasion, notamment au marché hebdomadaire des véhicules d'occasion d'El Harrach, à l'est d'Alger, les tarifs des voitures sont relativement élevés, parfois proches des prix du neuf. Tous les modèles de véhicules, de tous âges, venant pour certains des wilayas limitrophes, y sont proposés. Néanmoins, censé constituer une aubaine pour les acheteurs qui n'ont pas les moyens de s'offrir un véhicule neuf, ce marché connaît ces derniers temps une flambée des prix fixés par des opportunistes et des "businessmen" qui font tout pour engranger le maximum de gains. "Les prix pour tous les segments ont progressé entre 20 à 25% en raison de la baisse de la valeur du dinar", nous dit Sid Ali un intermédiaire dans les transactions d'achat et de vente au niveau de ce marché. Etant un habitué de ce marché, notre interlocuteur indique que les prix de l'occasion n'ont pas cessé d'augmenter depuis l'été. Ainsi, pour certaines marques, le prix a vu sa cote augmenter de plus de 20 millions, voire 25 millions de centimes. Face à cette envolée, rares sont les voitures qui trouvent acqué- reur. Les visiteurs qui sont pour la plupart surpris par cette majoration des prix préfèrent faire plusieurs tours avant de repartir chez eux bredouilles. Interrogés, plusieurs d'entre eux avouent d'ailleurs s'être rendus plusieurs fois au marché sans trouver le véhicule qui convient à leur budget. Les revendeurs qui ont eux aussi ajusté leurs prix après les augmentations sur le neuf, ont du mal à vendre. Pour les marques françaises, le propriétaire d'une citadine Clio 3 ne veut pas céder sa voiture à moins de 1 100 000 DA, alors que pour les asiatiques la Hyundai Accent 2008 ne peut pas être cédée à moins de 900 000 DA. En exemple, un revendeur ne veut pas "lâcher" sa Mégane 3 GT ligne, année 2013, à moins de 2.200.000 DA. Alors pour une plus récente, une Yaris 2014, son propriétaire refuse de la céder à moins de 1 700 000 DA. Cela dit, si d'aucuns tentent d'expliquer cette hausse de l'occasion par la baisse des importations et les retards dans les livraisons des véhicules neufs, il n'est pas sans oublier que ces marchés, dominés par les spéculateurs, ne sont régis par aucune loi. Les courtiers n'offrent aucune garantie, souvent des véhicules proposés sont accident és, ou dont la carte grise est falsifiée après un vol. Chaque jour des centaines de véhicules changent de main dans des points de vente similaires, où l'arnaque n'est jamais à écarter. Donc, au-delà de la cherté des véhicules d'occasion, on est en droit de s'interroger sur l'absence de tout cadre juridique pour ces marchés qui génèrent un business des plus lucratifs qui échappe au fisc. Enfin, si l'on en croit certains intermédiaires, il faut s'attendre à d'autres hausses des prix, dans les semaines à venir, car la demande repart à la hausse. Il est à rappeler, que le dispositif des licences d'importation prévoit une mesure visant la réglementation de la répartition des contingents par opérateur, un des objectifs assignés est l'élimination du monopole. Ainsi, aucun opérateur n'aura le droit d'importer plus de 30% des contingents globaux fixés". En outre, les licences d'importation pour les véhicules concerneront uniquement les opérateurs qui font la revente en l'état, notamment les véhicules de tourisme et de transport de personnes ainsi que les véhicules commerciaux. Tandis que les engins tels que les camions et tracteurs que des gens importent pour le propre fonctionnement de leur entreprise, ils ne sont pas concernés par ce dispositif de licences.