Le favori à l'investiture républicaine pour la Maison Blanche Donald Trump a annulé un meeting prévu ce vendredi soir à Chicago (nord) pour des raisons de sécurité, a annoncé son équipe de campagne. Des échauffourées entre partisans et opposants au milliardaire américain Donald Trump ont conduit à l'arrestation de plusieurs personnes. Des manifestants ont réussi à entrer à l'intérieur du bâtiment où devait avoir lieu la réunion publique, et des altercations les ont opposés à des partisans de Donald Trump à l'annonce de l'annulation de l'événement, forçant la sécurité à intervenir. Après avoir atterri dans la ville, Donald Trump a dit avoir rencontré les forces de l'ordre. Il a "décidé que pour la sécurité des dizaines de milliers de personnes rassemblées dans et autour de la salle, le rassemblement de ce soir sera reporté à une autre date". A l'extérieur, des bousculades ont éclaté à la sortie à au moins deux endroits entre des manifestants et les forces de police, selon des images aériennes d'une télévision locale. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les policiers. Des fourgons et des policiers à cheval ont été dépêchés sur place.
Le pays doit se durcir Les manifestants agitaient des pancartes telles que "Trump = haine" ou "Trump est un bouffon" et beaucoup, membres du mouvement "Black Lives Matter" (les vies des Noirs comptent), étaient venus dénoncer le racisme du candidat. Le gros de la foule semblait toutefois en passe de se disperser. Un autre meeting, plus tôt dans la journée à St-Louis, dans le Missouri, avait été interrompu à de nombreuses reprises, comme il est désormais coutumier avec le candidat. 32 personnes y ont été arrêtées, selon la police. Ces scènes font partie intégrante des discours du milliardaire qui, tour à tour, s'en amuse, raille et houspille les perturbateurs. Le 1er février, il a enjoint ses partisans à "cogner", promettant de payer leurs frais d'avocat. "Quand on manifeste, il n'y a plus de conséquences. Avant, il y avait des conséquences", a dit Donald Trump à St-Louis, en disant qu'il fallait que le pays "se durcisse". Donald Trump mène dans la course aux délégués. Cinq Etats voteront mardi aux primaires.
Réactions Certains adversaires de M. Trump dans la course à l'investiture républicaine ont mis en cause le discours incendiaire de l'homme d'affaires. "Quand une campagne encourage ouvertement la violence, cela crée un climat qui ne fait qu'alimenter ce type de discours haineux", a déclaré le sénateur du Texas Ted Cruz. Pour le gouverneur de l'Ohio John Kasich, "les graines de la division semées par Donald Trump tout au long de cette campagne ont fini par porter leurs fruits". Le sénateur de Floride Marco Rubio, lui, s'est montré virulent envers les manifestants anti-Trump, estimant sur Fox News que cette contestation était devenue une "industrie" et que certains individus impliqués dans les incidents étaient "probablement payés pour cela".