Les bureaux de vote ont ouvert dimanche en France métropolitaine pour le premier tour de l'élection présidentielle, le plus imprévisible de l'histoire de la Ve République et sur lequel plane la menace d'attentats. Quarante-sept millions d'électeurs étaient appelés à départager les onze candidats, dont quatre semblent en mesure de se qualifier pour le second tour : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon. Les premières estimations sont attendues à 20h00 (18h00 GMT), heure de fermeture des bureaux de vote dans les grandes villes, mais l'incertitude pourrait se prolonger si les écarts sont aussi faibles que le laissent présager les sondages. Sont attendus les noms des deux finalistes, parmi lesquels sera désigné le 7 mai le successeur de François Hollande. Derrière le quatuor de tête, les poursuivants semblent condamnés à camper un rôle d'arbitres, voire de figurants : Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean Lassalle, François Asselineau et Jacques Cheminade. Le premier tour solde provisoirement une campagne insolite, qui a peiné à trouver son rythme en raison du fracas provoqué par les ennuis judiciaires de François Fillon et, dans une moindre mesure, de Marine Le Pen, avant d'être marquée jeudi soir par l'attentat des Champs-Elysées contre des policiers. Le vainqueur de la primaire de la droite, mis en examen dans une affaire d'emplois fictifs présumés et pressé de se désister par ses propres soutiens, a réussi à se maintenir, mais au prix de manœuvres qui ont retardé sa véritable entrée dans la danse. Marine Le Pen, elle aussi mise en cause dans un dossier d'emplois potentiellement fictifs, ne semble pas avoir subi de tels effets mais la présidente du Front national a régulièrement perdu du terrain dans les enquêtes d'opinion, au point d'avoir perdu toute garantie de franchir l'obstacle du premier tour. Les dernières semaines ont également été marquées par la montée en flèche de Jean-Luc Mélenchon, le maintien à près de 25% des intentions de vote d'Emmanuel Macron et la chute de Benoît Hamon, signe avant-coureur de lendemains d'élection difficiles pour le Parti socialiste.
Bain de foule pour Mélenchon, discrétion pour Le Pen Alors que les Français se rendent aujourd'hui aux urnes pour déterminer qui sera le nouveau locataire de l'Elysée, la façon dont les candidats se présentent dans les bureaux de vote ne passe pas inaperçue. Sputnik vous propose de découvrir le duo Mélenchon-Le Pen. Au moment où l'avenir de la France se joue dans les bureaux de vote, rien n'échappe à l'œil des caméras qui filment la façon de se présenter des candidats à la présidentielle. Ainsi, les journalistes de Sputnik, présents sur place, vous proposent de voir comment la présidente du Front national et le dirigeant de La France insoumise sont venus ce matin pour glisser leurs bulletins dans les urnes. On peut ainsi découvrir Jean-Luc Mélenchon, tout sourire, lors de son arrivée vers midi dans son bureau de vote du Xe arrondissement de Paris: des poignées de main à droite et à gauche, des selfies avec les électeurs, les caméras de la presse tournant sans interruption. Finalement, le candidat à l'Elysée, après ce bain de foule, est parti accomplir son devoir de citoyen dans l'isoloir. Une image toute différente a été proposée aux électeurs qui se sont rendus à Hénin-Beaumont dans le département du Pas-de-Calais. Marine Le Pen a voté à 11h précises au bureau installé dans l'école Jean-Jacques Rousseau. Après avoir salué ceux qui étaient présents dans la salle, la présidente du FN s'est dirigée discrètement vers l'isoloir pour glisser son bulletin de vote dans l'enveloppe.
Le taux de participation à 17h00 en baisse par rapport à 2012 Selon les dernières informations du ministère de l'Intérieur, le taux de participation au premier tour s'élève à 69,42% vers 17h00, un chiffre légèrement en dessous que celui de 2012. Dimanche à 17h00, la participation au premier tour de l'élection présidentielle en France a atteint la barre des 69,42 %, un taux proche de celui de 2012, mais tout de même légèrement en baisse, a affirmé le ministère de l'Intérieur. À titre de comparaison, lors de l'élection de 2012, le taux de participation à la même heure était de 70,59 %, 73,87 % en 2007, et 58,45 % en 2002, année de forte abstention. Selon une estimation Ipsos/Sopra Steria, l'abstention nationale s'élèvera à 22% à l'issue du scrutin. Ifop Fiducial l'évalue pour sa part à 19% et Harris Interactive à 21,5%. Le premier tour de l'élection présidentielle, sur lequel plane la menace d'attentats après l'attaque qui a coûté la vie à un policier jeudi soir sur les Champs-Elysées, est le plus imprévisible de l'histoire de la Ve République. Plusieurs incidents ont provoqué dimanche matin l'évacuation de bureaux de vote, notamment à Besançon (Doubs). Il s'agissait à chaque fois de fausses alertes. Plus de 50.000 policiers et gendarmes, appuyés par 7.000 militaires de l'opération Sentinelle, sont mobilisés à travers la France. C'est la première fois qu'une présidentielle se déroule sous état d'urgence, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015. Quarante-sept millions d'électeurs sont appelés à départager les onze candidats, dont quatre semblent en mesure de se qualifier pour le second tour : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon.
Une campagne insolite Sont attendus les noms des deux finalistes, parmi lesquels sera désigné le 7 mai le successeur de François Hollande. Derrière le quatuor de tête, les poursuivants semblent condamnés à camper un rôle d'arbitres, voire de figurants : Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Jean Lassalle, François Asselineau et Jacques Cheminade. Le premier tour solde provisoirement une campagne insolite, qui a peiné à trouver son rythme en raison du fracas provoqué par les ennuis judiciaires de François Fillon et, dans une moindre mesure, de Marine Le Pen, avant d'être marquée jeudi soir par l'attentat des Champs-Elysées contre des policiers. Le vainqueur de la primaire de la droite, mis en examen dans une affaire d'emplois fictifs présumés et pressé de se désister par ses propres soutiens, a réussi à se maintenir, mais au prix de manœuvres qui ont retardé sa véritable entrée dans la danse. Marine Le Pen, elle aussi mise en cause dans un dossier d'emplois potentiellement fictifs, ne semble pas avoir subi de tels effets mais la présidente du Front national a régulièrement perdu du terrain dans les enquêtes d'opinion, au point d'avoir perdu toute garantie de franchir l'obstacle du premier tour. Les dernières semaines ont également été marquées par la montée en flèche de Jean-Luc Mélenchon, le maintien à près de 25% des intentions de vote d'Emmanuel Macron et la chute de Benoît Hamon, signe avant-coureur de lendemains d'élection difficiles pour le Parti socialiste.