Pour faire face aux difficultés caractérisant principalement la situation actuelle sur le plan économique, social et financier du pays et répondre ainsi aux besoins de la société, le nouveau gouvernement semble agir avec méthode, suivant des pistes réfléchies mettant en œuvre les ressources matérielles et humaines du pays. Une démarche de rigueur doctrinale conduisant à de nouvelles perspectives et de nouvelles solutions visant la nature réelle des problèmes posés et qui ont empêché la définition d'une politique claire et la mise en œuvre de plans socio-économiques cohérents. Dans cette optique, l'Exécutif à travers son plan d'action s'attache à mettre de l'ordre dans les affaires publiques et à réunir toutes les conditions d'une planification sérieuse de toutes les actions à entreprendre et ce, en vue d'imprimer au volet démocratique, économique, social et culturel du pays un rythme qui permettra de combler à l'horizon 2019 l'énorme retard accumulé du fait de la baisse drastique des revenus pétroliers du pays depuis la mi-mai 2014. Dans ce contexte, le plan d'action du gouvernement élaboré sur la base de statistiques nouvelles et une réflexion plus correcte, va permettre selon le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune de jeter les bases d'une puissante économie, condition essentielle d'un développement indépendant surtout que l'Algérie est interpellée pour maintenir ce rythme de développement non seulement pour résorber certains retards mais aussi se préparer à deux défis majeurs : le premier est celui de son adaptation à la compétitivité économique qu'impose la mondialisation et l'éventuelle adhésion de l'Algérie à l'OMC. Le second défi est celui de la création de richesses suffisantes et durables pour préparer l'ère de l'après-pétrole. C'est pour atteindre ces objectifs que le gouvernement entend viser tout d'abord la transformation radicale de la gouvernance économique pour en faire ressortir une économie nationale plus solide, plus compétitive, assurant un développement plus équitable réparti à toutes les régions du pays et garantissant plus de prospérité pour l'ensemble de la nation. Ce développement, comme réaffirmé dans le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sera assuré dans le cadre d'une économie de marché qui ne sera ni une économie de bazar, ni un bradage de la richesse nationale, tout comme elle ne sera ni un nouveau dogme ni encore moins un slogan. " Pour nous, l'économie de marché est un modèle pour obtenir plus d'efficacité et plus de rentabilité et pour accroître l'investissement dans le pays grâce à l'apport du capital et du savoir-faire du privé national et du partenariat étranger en appui à la ressource publique ". (Dixit A. Bouteflika). Dans cet esprit de reconversion ou de remodelage de l'économie nationale, le gouvernement dans son plan d'action souligne la nécessité de poursuivre l'assainissement substantiel du climat des affaires afin de libérer l'investissement et les entreprises des contraintes auxquelles elles sont confrontées, et à créer les conditions d'attractivité des investissements directs étrangers notamment ceux participant au transfert de technologie, à l'exploitation des ressources naturelles du pays et à la création d'emplois, dans le cadre du respect de la règle 51-49. En matière d'encouragement de l'investissement, le gouvernement s'engage à l'allégement des procédures et au renforcement des capacités de gestion et de suivi des investissements de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), affirmant que les Investissements directs étrangers (IDE) favorisant le développement des exportations hors hydrocarbures seront encouragés, à travers un cadre préservant en permanence, les équilibres de la balance des paiements du pays. La véritable dimension d'une politique économique et son importance pour l'avenir du pays ont été consacrées par la nouvelle Loi fondamentale du pays. Dès lors, la mise en œuvre de cette politique est autant d'actions qui participent de la volonté de la préparation de l'ère de l'après-pétrole, et par conséquent d'organiser l'évolution souhaitée et possible de l'économie nationale et de sa croissance. Le plan d'action du gouvernement se définit donc à la fois comme prolongement et approfondissement du renouveau national et comme étape décisive de la mise en œuvre du programme présidentiel, se veut la poursuite et la consolidation des conditions de prise en charge des contraintes auxquelles est confrontée l'économie nationale. En effet, la démarche du nouveau gouvernement se développe dans le cadre des orientations présidentielles du développement économique et social à l'horizon 2019. Ces orientations, basées sur une analyse objective de l'expérience de développement engagée sur un entassement des capacités d'accumulation de l'économie à moyen et long termes ainsi que sur les acquis enregistrés au cours de ces dernières années s'articulant autour de trois axes majeurs et stratégiques : l'amélioration de l'efficacité dans la mobilisation et l'utilisation des ressources humaines, matérielles et financières du pays ; la réunion des conditions d'un renforcement permanent et durable de l'indépendance économique du pays ; la préparation de l'économie nationale à prendre en charge correctement l'ensemble des besoins au-delà la période d'accumulation extérieure aisée. En d'autres termes, il s'agit de préparer l'économie nationale à assurer une accumulation saine et durable pour faire face à la période de l'après-pétrole. C'est ainsi que le gouvernement que dirige le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune est caractérisé par la mise en œuvre d'une réorganisation profonde de l'économie, d'une restructuration sectorielle de l'investissement. Ces deux axes visent, le renforcement continu de la capacité nationale de maîtrise du développement dans tous les domaines et l'élargissement soutenu et durable de la production nationale dans le cadre d'une intégration intersectorielle de plus en plus élevée Cette action de réorganisation du modèle de gouvernance économique est susceptible de déboucher sur un profond renforcement de la maîtrise du développement. C'est à cette condition en effet que sera assurée la maîtrise permanente des équilibres généraux de l'économie nationale dans l'environnement économique mondial marqué par une crise structurelle profonde. Faudra-t-il dans cette voie mettre en œuvre des systèmes efficaces de gestion décentralisée et responsable à tous les niveaux de la sphère économique et social. Sur la base des directives et des orientations du chef de l'Etat, le nouveau gouvernement doit approfondir la démarche développée. Il s'agira d'engager la réalisation des investissements nécessaires à l'intégration des activités, à la réponse aux besoins sociaux fondamentaux et à l'atténuation des contraintes prévisibles qui pèseront sur l'économie nationale, notamment en matière d'accumulation extérieure et ce, d'autant plus que les ressources en devises du pays provenant des hydrocarbures iront en diminuant. C'est dire que le plan d'action du gouvernement constitue une phase déterminante pour l'accomplissement de progrès significatifs et généralisés dans la nature et le rythme du développement pour permettre à l'Algérie de faire face aux échéances économiques redoutables des prochaines années.