Les travaux des premières assises nationales sur la recherche scientifique et le forum de valorisation des acquis de la recherche se sont poursuivis lundi en ateliers, avec, en toile de fond, la recherche agronomique telle que projetée dans l'avenir. La gestion durable des ressources naturelles, des ressources hydriques, des filières végétales et animales ainsi que les enjeux et perspectives de la biotechnologie appliquée à l'agriculture ont constitué les thèmes essentiels traités lors de ces ateliers. Une série de recommandations devaient sanctionner la clôture des travaux, hier, en fin de journée et dont l'objectif est de répondre à “de multiples besoins”, comme l'a souligné le directeur de l'Institut national de recherche agronomique (INRA). Ces recommandations concernent l' INRA, notamment après son passage à un statut d'établissement public scientifique et technique (EPST). D'autres recommandations touchent aux bouleversements qui affectent l'environnement national, régional et mondial auxquels s'ajoutent les conséquences du rythme de plus en plus accéléré des progrès de la science et de la technologie, a précisé le premier responsable de l'INRA cité par l'APS. Ces premières assises de la recherche agronomique visent la mobilisation de l'ensemble des acteurs et des partenaires du secteur de l'agriculture et du développement rural pour sortir avec des propositions qui vont servir de base de travail pour définir une stratégie future de la recherche agronomique et rurale en Algérie en vue de promouvoir le secteur. En effet, l'Agriculture a plus que jamais besoin des résultats de la recherche d'autant plus qu'elle fait face aujourd'hui à des facteurs internes et externes, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en matières premières sur les marchés internationaux. Aussi, le schéma directeur du développement agricole étant orienté, essentiellement, vers l'intensification des céréales, le développement de l'arboriculture fruitière et viticole ainsi que les fourrages via la réduction de la céréaliculture et la résorption de la jachère, que ce soit en zones favorables ou marginales, a besoin des recommandations de la recherche agronomique pour atteindre les objectifs escomptés. Sans oublier l'extension du réseau d'irrigation et la gestion efficace et efficiente de l'eau ainsi que la protection et la valorisation des zones de montagne et steppiques qui constituent également des priorités nationales. Toutes ces orientations impliquent que la céréaliculture pluviale soit limitée au niveau des zones les plus appropriées, un regain d'intérêt à l'irrigation d'appoint et totale, facteur essentiel permettant à la fois d'augmenter la production agricole et d'assurer la sécurité alimentaire, et le développement des élevages. L'arboriculture (l'olivier et les agrumes) fait partie aussi des axes prioritaires. L'olivier, connu pour sa tolérance aux conditions extrêmes occupera sans doute les zones les moins favorables tandis que les agrumes occuperont, les zones les plus favorables. Idem pour la protection des écosystèmes steppiques et montagneux qui est considérée stratégique. Autant de sous-secteurs qui n'attendent que les bons conseils des chercheurs.