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Syrie : La Ligue arabe s'oppose à la présence de troupes étrangères
Publié dans Le Maghreb le 19 - 02 - 2019

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a déclaré dimanche que le corps panarabe était totalement opposé à la présence de troupes étrangères quelles qu'elles soient en Syrie.

Aboul-Gheit a fait ces commentaires lors d'une session sur la crise syrienne, qui s'est tenue dans le cadre de la Conférence sur la sécurité de Munich, qui s'est terminée dimanche en Allemagne, a précisé dans un communiqué le porte-parole de la Ligue arabe, Mahmoud Afifi.
L'accord d'Adana, signé entre la Turquie et la Syrie en 1998, constitue une solution idéale après le retrait des troupes américaines de Syrie, a par ailleurs souligné M. Aboul-Gheit, dont les propos ont été rapportés par M. Afifi.
Ce protocole bilatéral antiterroriste a été signé après que la Turquie ait menacé d'intervenir militairement si le gouvernement syrien ne cessait pas de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, et d'abriter son leader Abdullah Ocalan sur son territoire. Au cours de la session, M. Aboul-Gheit a également déclaré que l'accord abordait les problèmes de la Turquie en matière de sécurité sans pour autant compromettre l'intégration régionale de la Syrie. Les ministres de la Défense libanais et turc, l'envoyé américain en Syrie, le vice-ministre russe des Affaires étrangères et l'envoyé des Nations Unies en Syrie ont également participé à la session.

Les puissances occidentales se sont trompées sur la réalité
L'expert des questions internationales et de renseignements, Alain Juillet, a affirmé, jeudi à Alger, que les pays occidentaux "se sont trompés" dans leurs analyses sur la situation en Syrie, soulignant qu'ils avaient sous-estimé la "complexité" du conflit syrien et se retrouvent désormais "isolés".
S'exprimant lors d'une conférence-débat organisée par l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), sous le thème "la situation actuelle en Syrie : enjeux, acteurs et défis", le spécialiste français a affirmé que les pays occidentaux avaient pronostiqué, "dans la foulée du déclenchement des révoltes arabes en 2011, que la Syrie ne pouvait pas échapper au changement dicté par ce qui était appelé à l'époque le printemps arabe".
Il a souligné, à ce propos, que " les capitales occidentales avaient commis une erreur d'appréciation de la réalité syrienne en se fiant notamment à des manipulations de la part des médias et des ONG ".
"Certaines puissances occidentales avaient bien cru à l'effondrement du régime en place en quelques jours. Ils avaient beaucoup misé sur le départ du président al-Assad en tenant compte de ce qui s'était produit dans d'autres pays arabes et des révolutions vécues dans des Etats qui étaient sous l'influence de l'ex-bloc soviétique. Or, il se trouve qu'en Syrie, la réalité est très complexe", a fait savoir M. Juillet. "La victoire réalisée aujourd'hui par le président Bachar al-Assad face à ses détracteurs était totalement imprévue par les capitales occidentales", a tenu à souligner le conférencier.
S'agissant du poids de l'opposition syrienne, l'invité de l'INESG a estimé que celle-ci était "loin de constituer une alternative" du fait, a-t-il relevé, de sa "division" et de "ses référents idéologiques à la fois antagonistes et contradictoires".
"Le régime laïc instauré par le gouvernement syrien garantissait une certaine coexistence des différentes composantes religieuses de la société syrienne et le respect des minorités", a rappelé, dans le même esprit, l'ancien colonel de la DGSE.

Des intérêts économiques et énergétiques à l'origine de la crise
Conseiller dans le domaine de l'intelligence économique auprès du Premier ministre français, Alain Juillet se dit "convaincu" que les raisons à l'origine du déclenchement du conflit syrien n'étaient pas justifiées par une "aspiration du peuple syrien à défendre la démocratie et la liberté, comme le défendent certains analystes. Il s'agissait, a-t-il expliqué, d'un conflit qui avait été engendré par des intérêts économiques et surtout énergétiques entre puissances régionales et internationales.
"La guerre en Syrie avait commencé en 2011 lorsque les autorités de Damas avaient opté pour l'Iran, au lieu du Qatar, pour la réalisation d'un gazoduc qui devait relier des champs gaziers iraniens au port syrien de Tartous en Méditerranée, en traversant le territoire irakien", a souligné l'intervenant, précisant que ce projet revêtait un "intérêt stratégique" pour toute la région et à l'échelle internationale, assurant qu'"il serait notamment à l'origine de l'une des raisons de l'implication des Etats-Unis dans ce conflit ".
Abordant l'évolution de la crise syrienne depuis son éclatement, Alain Juillet a reconnu que l'intervention russe en septembre 2015 et l'aide iranienne, ainsi que l'implication de différentes franges syriennes ont permis de sécuriser et de reconquérir les territoires occupés par des groupes terroristes notamment à l'Est et au Sud du pays.
Il reste, a-t-il mentionné, deux principales zones à sécuriser, à savoir la province d'Idlib et la partie nord où vit la minorité kurde. A ce sujet, il a considéré que les autorités syriennes et russes peuvent trouver des "solutions durables" afin d'éviter une confrontation militaire.
S'agissant de la position de la France vis-à-vis de la situation en Syrie, il a exprimé son scepticisme quant à un changement rapide et une normalisation des relations diplomatiques. "Les dirigeants français avaient pris des positions qui ne correspondaient pas bien avec la situation sur le terrain. Ils étaient engagés de la manière la plus forte dans la perspective de renversement du régime", a-t-il déploré, affirmant dans le même ordre d'idées, qu'"il est difficile pour la France de prendre aujourd'hui une autre posture et de s'engager sur une autre voie".
Abordant les perspectives en Syrie, le conférencier se dit "optimiste pour la restauration de la paix" et s'attend à "un réel redémarrage de ce pays dans le cadre des projets de reconstruction", qui représentent, selon lui, un chiffre de 300 à 400 milliards de dollars. "Je n'exclue pas que des entreprises américaines et françaises viendraient en Syrie pour participer à cette phase. Les autorités syriennes avaient bien fait de distinguer entre les positions exprimées par des dirigeants politiques de celles émises par des patrons d'entreprises", a-t-il soutenu, prévoyant en outre "le retour en force de la Syrie dans le monde arabe et au niveau international".


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