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Libye: Guterres rencontre Haftar pour "éviter une confrontation militaire"
Publié dans Le Maghreb le 07 - 04 - 2019

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a rencontré vendredi en Libye le maréchal Khalifa Haftar, dont les forces sont engagées dans une offensive pour prendre la capitale, alors que plusieurs pays ont lancé des appels à la retenue pour éviter toute escalade militaire susceptible de compromettre les efforts en cours. Face au risque d'embrasement, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence à 19H00 GMT à la demande du Royaume-Uni, pour discuter de la situation en Libye, après des appels internationaux à la retenue. Au lendemain d'une rencontre avec le chef du Conseil présidentiel du gouvernement d'union national (GNA), Fayez al-Sarraj à Tripoli, M. Guterres a rencontré à Benghazi (est), le maréchal Haftar, avec l'objectif, selon le patron de l'ONU, d'"éviter une confrontation militaire".
Jeudi, les pro-Haftar ont lancé une offensive pour prendre Tripoli, où siège le GNA reconnu par la communauté internationale et dirigé par M. al-Sarraj qui a ordonné à ses forces de les repousser. Les pro-Haftar ont progressé en direction de la capitale mais vendredi avant l'aube, ils ont été chassés après un "court accrochage" d'un barrage de sécurité à 27 km à l'ouest de Tripoli, selon une source de sécurité. Des dizaines de combattants pro-Haftar ont été faits prisonniers et leurs véhicules saisis. Selon des journalistes sur place, M. al-Sarraj, accompagné de commandants militaires, s'est rendu ensuite au barrage, dans un convoi d'une vingtaine de véhicules, dont des pick-up armés de canons anti-aériens. Il a échangé brièvement avec les hommes armés avant de prendre la route vers Tripoli.
Hormis la prise du barrage perdu ensuite, l'ANL semble se contenter pour le moment de prendre position dans des régions qui lui sont acquises, notamment autour des villes de Gharian et Al-Assabaa (à une centaine de km au sud-ouest de Tripoli), sans opérer de percée notable. Jeudi, Khalifa Haftar a ordonné à ses forces d'"avancer" en direction de Tripoli. "L'heure a sonné", a-t-il dit dans un message sonore, promettant d'épargner les civils, les "institutions de l'Etat" et les ressortissants étrangers. Avant lui, le général Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l'ANL, avait annoncé mercredi la préparation de cette offensive pour "purger l'ouest" libyen "des terroristes et des mercenaires". La force de protection de Tripoli, une coalition de milices tripolitaines fidèles au GNA, a annoncé aussitôt une contre-offensive.

Des appels à la retenue pour éviter l'embrasement
Craignant un embrasement, plusieurs pays ont appelés toutes les parties libyennes à la retenue, les exhortant à œuvrer pour la réussite de la Conférence nationale sous l'égide de l'ONU prévue du 14 au 16 avril à Ghadames afin de sortir le pays de la crise. L'Algérie suit avec une "extrême préoccupation" les derniers développements intervenus en Libye et appelle toutes les parties à "la retenue", estimant que toute "escalade militaire est de nature à compromettre les efforts en cours", a indiqué vendredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'Algérie qui "s'est toujours attelée à favoriser un dialogue inclusif entre toutes les parties libyennes, sous l'égide de l'ONU et loin de toute interférence étrangère, reste "convaincue que seule une solution politique négociée et acceptée par l'ensemble des protagonistes est à même d'assurer une paix et une stabilité durables et de préserver les intérêts suprêmes du peuple libyen frère", a ajouté la même source. La Russie a, pour sa part, mis en garde contre une "reprise du bain de sang" et appelé à un règlement "pacifique et politique" du conflit. Les Etats-Unis, la France et l'Italie ont également appelé les protagonistes libyens à faire baisser les tensions et à trouver une solution politique.
La Canada et la Tunisie, ont aussi exprimé leurs inquiétudes, et l'Allemagne a appelé à cesser "les opérations militaires immédiatement".
La nouvelle escalade est intervenue avant une Conférence nationale sous l'égide de l'ONU prévue mi-avril à Ghadamès (sud-ouest libyen), afin de dresser une "feuille de route" avec la tenue d'élections pour tenter de sortir le pays de l'impasse.

"Soutenir le processus politique"
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est rendu mercredi dans la capitale libyenne pour sa première visite dans ce pays depuis sa nomination à son poste en 2016. M. Guterres a annoncé son arrivée à Tripoli sur son compte Twitter, ajoutant qu'il était "totalement résolu" à soutenir le processus politique dans ce pays qui conduira selon lui, "à la paix, la stabilité, la démocratie et la prospérité". Aucune indication n'a été donnée au siège de l'ONU sur l'endroit précis où il se trouvait, ni les responsables libyens qu'il devait rencontrer, son service de presse évoquant des mesures de sécurité. Le chef de l'ONU venait du Caire où il a jugé "essentiel d'unifier les institutions libyennes", afin d'"éviter toute confrontation majeure et créer les conditions permettant de stabiliser la situation" dans ce pays, a-t-il dit au cours d'une conférence de presse. Fin février, l'ONU avait annoncé un nouvel accord conclu à Abou Dhabi entre le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar en vue d'unifier les institutions et l'organisation d'élections avant la fin de l'année. M. Guterres a espéré que l'accord entre les deux hommes sera "consolidé" par une Conférence nationale sous l'égide de l'ONU, prévue du 14 au 16 avril à Ghadamès, dans l'ouest libyen. Cette réunion est appelée à dresser une "feuille de route" à même de sortir le pays d'une crise politique et économique sans précédent, depuis 2011. L'Union africaine a annoncé récemment de son côté la tenue en juillet à Addis-Abeba d'une autre conférence de "réconciliation" entre les différentes parties libyennes afin de sortir la Libye de la crise.
La visite de M. Gueterres en Libye est la première d'un secrétaire général de l'ONU depuis celle effectuée par son prédécesseur, Ban Ki-moon, en 2014.

Washington, Londres et Paris appellent à faire baisser les tensions
Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et les Emirats arabes unis ont appelé jeudi "toutes les parties" libyennes à faire baisser "immédiatement les tensions" en Libye, où plane la menace d'un nouvel embrasement militaire. "En ce moment délicat de la transition en Libye, les gesticulations militaires et les menaces d'actions unilatérales risquent seulement de replonger la Libye dans le chaos", ont affirmé les gouvernements de ces pays dans un communiqué commun diffusé par le département d'Etat américain. "Nous pensons fermement qu'il n'y pas de solution militaire au conflit libyen. Nos gouvernements s'opposent à toute action militaire en Libye et tiendront pour responsable toute faction libyenne qui attisera le conflit civil", ont-ils ajouté, réaffirmant leur soutien à l'ONU pour résoudre la crise. Le maréchal Khalifa Haftar, a ordonné jeudi à ses forces "d'avancer" en direction de la capitale Tripoli, siège du gouvernement d'union nationale (GNA). L'Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Haftar, a affirmé que ses forces étaient entrées sans combattre dans Gharyan, ville située à 100 kilomètres au sud de Tripoli. Cette information a toutefois été démentie par plusieurs sources locales. Du côté du gouvernement internationalement reconnu, (GNA), le président du Conseil présidentiel Fayez al-Sarraj a donné mercredi l'ordre aux forces armées de se tenir prêtes pour "faire face à toute menace". Jeudi, des puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest) loyaux au GNA se sont dits "prêts" "à stopper l'avancée maudite" des troupes du maréchal Haftar. La communauté internationale a fait part ces dernières heures de son inquiétude face au risque "d'escalade" et de "confrontation". "J'appelle au calme et à la retenue alors que je me prépare à rencontrer les dirigeants libyens", a clamé dans la matinée sur Twitter le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui se trouve actuellement à Tripoli. Il n'existe "pas de solution militaire", a-t-il réaffirmé. Ces rebondissements interviennent à la veille de la tenue d'une conférence nationale de réconciliation en Libye, soit les 14, 15 et 16 avril courant. Une conférence à laquelle de nombreuses personnes représentant les différents courants et tendances du pays sont conviées. L'offensive de Haftar survient par ailleurs quelques jours seulement après la réunion de la commission quadripartie composée de l'Union africaine (UA), de l'Organisation des nations unies (ONU), de la Ligue Arabe et de l'Union Européenne (UE) sur le dossier libyen qui s'est achevée sur la nécessité de mettre en œuvre une réconciliation nationale fédérant l'ensemble des parties libyenne autour d'un solution pacifique permettant de mettre fin à la crise que vit le pays.


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