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20 ans de monnaie unique dans l'UE: "L'euro, tel qu'il est aujourd'hui, n'est pas stable"
Publié dans Le Maghreb le 22 - 04 - 2019

Cette année 2019 marque le 20e anniversaire de la naissance de l'euro, la monnaie unique de 19 pays de l'Union européenne. L'un d'eux, le Portugal, a fait partie dès le début de ce projet. Trois analystes portugais dressent un bilan de l'adhésion de leur pays à la zone euro dans un entretien accordé à Sputnik.

Au moment de son passage à l'euro en 1999, le Portugal avait une croissance économique stable, a rappelé à Sputnik l'économiste portugais Alexandre Abreu.
"Pendant cette période, le chômage au Portugal a baissé jusqu'à 4%. C'était une période de grand optimisme et de croissance économique du pays", a-t-il poursuivi. Et d'expliquer que le passage à l'euro aurait dû faire du Portugal un pays plus moderne, 25 ans après le rétablissement de la démocratie. Au début, ces attentes ont été remplies, intervient Bruno Bobone, président de la Chambre de commerce et d'industrie du Portugal (CCIP). "Dans les années 1990, surtout pendant les premières années de cette décennie, il y avait certaines fluctuations de la croissance moyenne du PIB au Portugal, mais le pays a tiré profit de l'afflux de financement, ce qui lui a permis de maintenir la stabilité et la croissance relatives de son économie", a indiqué M.Bobone à Sputnik. L'introduction d'une monnaie unique dans la zone euro a permis de garantir le cours stable de cette devise, qui a débouché à son tour sur une baisse du taux d'intérêt, ce qui a facilité l'accès aux prêts, se souvient José Adelino Maltez, professeur de politologie à l'Université de Lisbonne. "L'économie portugaise a été l'une de celles qui ont le plus bénéficié de cet accès à des prêts", a-t-il déclaré à Sputnik. Et d'ajouter que le passage à l'euro était même une question de survie pour le Portugal. "Toujours est-il que nous n'étions pas un grand pays pour faire cavalier seul dans le contexte de la mondialisation en cours", a expliqué l'universitaire. Quoi qu'il en soit, ces trois experts reconnaissent qu'il se peut que le Portugal se soit hâté d'entrer dans la zone euro. "La faible préparation du pays à la mise en circulation d'une monnaie unique a exercé un impact négatif sur la compétitivité des prix, s'est soldée par la hausse de la dette extérieure et une stagnation de la croissance économique", a précisé M.Bobone. Selon M.Abreu, "l'optimisme à l'adhésion à ce projet européen ne tenait pas dûment compte des risques éventuels". "À part une croissance économique plus faible qu'auparavant, la dette extérieure du Portugal a augmenté à une vitesse vertigineuse depuis les deux dernières décennies. Et cela se produit alors que l'économie allemande accumule de plus en plus de fonds extérieurs. L'euro, tel qu'il est aujourd'hui, n'est pas stable parce qu'il menace les perspectives de développement des pays périphériques et, dans son état actuel, risque de s'autodétruire si rien n'est fait", a prévenu l'économiste. M.Maltez a retenu pour sa part que, sur le plan économique, le Portugal dépendait aujourd'hui complètement de l'état financier de l'Europe. Et M.Bobone a relevé de son côté que, selon certaines études, la croissance du PIB du Portugal aurait pu être plus importante au 21e siècle sans le passage du pays à la monnaie unique européenne.

Les grandes dates de l'euro depuis sa naissance il y 20 ans
Voici les grandes dates de l'euro, lancé il y a 20 ans, d'abord sous forme scripturale, en attendant les pièces et les billets en 2002.

Taux de conversion
Le 31 décembre 1998, à la veille du lancement de l'euro, prévu par le traité de Maastricht, les taux de conversion définitifs sont dévoilés en grande pompe à Bruxelles: il faudra 1,95583 deutschemarks allemand, 6,55957 francs français ou encore 1.936,27 lires italiennes pour un euro. Des dizaines de milliers de personnes se mobilisent dans les banques et les Bourses européennes pour que tout soit opérationnel à la réouverture des marchés le 4 janvier, comme dans les magasins pour un double affichage des prix.

Monnaie officielle
Le 1er janvier 1999 l'euro devient la monnaie officielle dans onze des quinze pays de l'Union: Finlande, Allemagne, France, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Autriche, Portugal et Irlande (291 millions d'habitants). Il peut être utilisé pour des opérations bancaires dématérialisées, ainsi que pour des paiements par chèque, chèque de voyage ou carte bancaire. L'euro, qui a débuté avec un cours de 1,1789 dollar, fait son baptême sur les principales places financières le 4 janvier. Mais le 27 janvier, il tombe sous un dollar et fin octobre il atteint son plus bas historique à 0,8230 dollar. Le 1er janvier 2001, la Grèce intègre la zone euro.

Pièces et billets
Le 1er janvier 2002, l'euro devient "un petit bout d'Europe entre nos mains", selon la formule du président de la Commission européenne Romano Prodi. Près de 15 milliards de billets et plus de 50 milliards de pièces sont introduits, chamboulant la vie quotidienne de 304 millions d'Européens. Le temps de s'y habituer, beaucoup vérifieront calculette en main des conversions plus ou moins aisées. Les billets, affichant ponts et fenêtres, ne comportent aucun symbole national, contrairement aux pièces qui arborent par exemple la semeuse pour la France ou Mozart pour l'Autriche. S'ouvre une période de double circulation, avec un retrait progressif des devises nationales jusqu'au 1er mars 2002. Le 15 juillet, l'euro retrouve la parité avec le dollar.

Nouveaux pays
En 2003, la Suède décide de ne pas rejoindre l'euro, comme avant elle le Danemark et la Grande-Bretagne.
De nouveaux membres de l'UE rejoignent au contraire l'euro: Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, Slovaquie en 2009, Estonie en 2011, Lettonie en 2014, Lituanie en 2015.

Crise de la dette
Le 15 juillet 2008, l'euro grimpe à 1,6038 dollar, son plus haut historique, face à un dollar plombé par la crise des "subprime". La zone euro entre en novembre dans une récession qui dure un an. En 2010 l'UE est confrontée à la crise de la dette: en mai, la zone euro et le FMI volent au secours de la Grèce avec 110 milliards d'euros d'aide, moyennant un sévère plan d'austérité. En juin, l'euro chute sous 1,20 dollar. En novembre, l'Irlande, dont les banques sont criblées de dettes, obtient un plan de sauvetage de 85 milliards d'euros. En 2011, le Portugal obtient une aide de 78 milliards d'euros.

Draghi sauve l'euro
Le 25 juillet 2012, le taux à long terme espagnol flambe au-dessus de 7,6%, laissant craindre un éclatement de la zone euro. Le 26, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, déclare que l'institution est "prête à faire tout ce qui sera nécessaire pour préserver l'euro", rassurant les marchés. En août, la BCE rachète pour 22 milliards d'euros d'obligations européennes en une semaine pour soutenir l'Italie et l'Espagne. En octobre, l'Eurogroupe accepte d'effacer d'une partie de la dette grecque, combiné à de nouveaux prêts.

Volatilité, "Grexit" évité
En mai 2014, la monnaie unique frôle 1,40 dollar, un "euro fort" qui pénalise les exportations. Dix mois plus tard, il s'approche de 1,05 dollar, une dégringolade notamment liée à des achats d'actifs par la BCE pour soutenir l'économie. En juillet 2015, un troisième plan d'aide à la Grèce est conclu, pour éviter in extrémis un "Grexit" ou sortie du pays de l'union monétaire.

Fin des billets "Ben Laden"
En 2016, la BCE décide d'arrêter fin 2018 la production de billets de 500 euros, surnommés "Ben Laden", car accusés de faire le jeu des trafiquants: un million d'euros en coupures de 500 euros ne pèse en que 2,2 kg. En 2013, elle avait commencé à émettre de nouvelles coupures pour remplacer celles de 2002.


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