L'étape qui semble s'initier au lendemain du message adressé par le chef de l'Etat, M. Abdelkader Bensalah à l'occasion de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse correspond parfaitement à l'apparition d'un climat politique des plus apaisés pour aller droit à un dialogue consensuel ouvrant directement sur la tenue de l'élection présidentielle à venir et surtout devant mettre fin à cette période de grandes agitations socio-politiques qui menacent la cohésion nationale, menacent la sphère économique du pays et son prestige international. Dans cette perspective de sortie de crise, M. Abdelkader Bensalah, dans son message, est allé droit pour confirmer la détermination des pouvoirs publics à voir de nouvelles attitudes, de nouvelles positions et de nouveaux acteurs crédibles (classe politique, personnalités et société civile) prendre une place importante dans la scène politique nationale pour amorcer un dialogue inclusif en vue de préparer ensemble la prochaine élection présidentielle pluraliste dans le respect des principes de la Constitution du pays, c'est-à-dire d'éviter à ce que le pays s'incruste profondément dans le vide constitutionnel et l'absence totale de l'Etat et de ses institutions, à l'entraînement de la société dans la spirale de l'anarchie et la déstabilisation de sa cohésion. A ce propos, le chef de l'Etat rappelle : "C'est aussi la seule voie à même de permettre d'écarter les propositions hasardeuses, voire aventurières et de déjouer les dangers et les desseins hostiles visant à conduire le pays vers le vide constitutionnel et l'absence d'Etat et à l'entraîner ainsi dans la spirale de l'anarchie et la déstabilisation ". Face à certains imbroglios, face à l'importance de la gravité de la crise, face à la satisfaction des revendications populaires, l'Etat au regard du message du chef de l'Etat est désormais mué en une détermination démocratique sans précédent. Le vrai sens de l'Etat de droit. Pour sortir de l'impasse actuelle, les pouvoirs publics semblent avoir tourné et retourné toutes les solutions en conformité avec la loi fondamentale du pays, s'efforçant à chaque fois, de mesurer les conséquences concrètes de tel ou tel scénario possible aux satisfactions des revendications populaires. Par tempérament et conviction, l'Etat entrevoit à travers le message de M. Bensalah des réponses pouvant jouer un rôle positif tout en provoquant un déclic politique, une prise de conscience générale sur l'avenir de la patrie. Il s'agit de faire face à ce signe de tension et aux diversités des solutions à la crise. Faudra-t-il encore que la classe politique, les personnalités et la société civile se façonnent un rôle modérateur pour prêcher le calme d'une poignée d'irréductibles ; Dialogue, sens politique du moment est indéniable. Il a beaucoup de chances de faire l'unanimité pour réussir des aires de concertations L'important, c'est le dialogue inclusif qui devra commander la vie politique nationale. Ensuite de rêver d'un destin commun. Entre-temps, il faut que cessent les tribunes et les discours ampoulés. Il faut que d'aucuns parlent clair, véhiculent la sagesse politique pour que la conviction de sortie de crise soit " Reine ". Peut-être y a-t-il une précieuse opportunité pour tout le monde d'en finir avec la crise. Une opportunité à saisir pour la stabilité du pays. Seule la stabilité du pays permettrait, en relâchant les esprits et les divergences, de regagner les degrés de prise de conscience à l'égard de la nation. Mais, pour la sortie de crise plus encore que pour sa persistance, il faut au moins être ensemble dans un champ consensuel " arable ". D'où l'impératif et l'absolu d'un dialogue anodin, mais il faut que certains comprennent son but politique et son impact sur l'avenir de l'Algérie sur le plan politique, économique, social et sur la place prépondérante que devra occuper le pays dans le concert des Nations. Avec la survenue du discours du chef de l'Etat qui exprime ouvertement la " furieuse " détermination des pouvoirs publics à en finir avec la crise, c'est toute la liberté de propositions qui est donnée aux élites de se réunir et de décider dans l'intérêt du pays à sortir vite de l'impasse politique actuelle surtout que ni l'Etat, ni ses composantes, y compris l'Institution militaire ne tiennent à prendre des décisions à la place de la classe politique, les personnalités et la société civile . Un retrait d'honneur qui semble être un alibi fort et qui prouve encore plusieurs sérieuses motivations. Mieux encore, c'est une éclaircie cependant sur les tempêtes politiques orageuses qui s'abattent sur le pays.