Alors que pour les deux jours de l'Aïd, les commerces ont été ouverts et en particulier, les services minimums avec les permanenciers, un nouveau phénomène est apparu depuis le troisième jour de cette fête religieuse ! De quoi s'agit-il ? Eh bien c'est tout simple : après avoir bien pris ses précautions en faisant des emplettes avant le début de l'Aïd pour assurer les produits de premières nécessités, on a donc épuisé ces produits dont les légumes. Mais, en prenant son couffin pour s'approvisionner les jours d'après, soit avant-hier et hier, consternation : les commerçants des marchés de proximité sont fermés ! C'est le désert : un petit tour à Bab El-Oued, Bouzaréah, Baïnem, Aïn Bénian, Chéraga, Staouéli, mais point de commerçants de fruits et légumes ou très peu puisqu'ils ne se comptent que sur les doigts d'une main ! Dans les travers des marchés, on ne trouve que quelques commerçants, mais avec apparemment des produits " anciens ". C'est-à-dire qu'il n'y a point de nouveaux approvisionnements. Les grossistes et les intermédiaires sont absents pour cause de l'Aïd, disent certains citoyens au fait de cet état qui ne peut passer inaperçu et surtout inexplicable posant les vrais questions ; Si les pouvoirs publics ont pris leurs responsabilités avec les secteurs concernés pour assurer l'ouverture des commerces durant les premiers jours de l'Aïd, on remarque que depuis le 3ème jour, c'est la dèche !
Qui est responsable ? La réponse est simple, tout le monde. D'abord les grossistes, car eux aussi doivent assurer l'approvisionnement. Ensuite, les intermédiaires qui, eux aussi doivent prendre leurs responsabilités. Ensuite, les responsables des ministères concernés dont celui du Commerce, de l'Agriculture, etc. Si le décret d'établissement des permanences est bien assuré durant les fêtes de l'Aïd pourquoi ne pas l'élargir à toute la semaine de l'Aïd ? Encore faut-il comprendre que ceux qui ont travaillé durant l'Aïd et qui ont assuré les permanences ont besoin de repos, mais les autres, ils n'ont aucune justification pour ne point assurer l'approvisionnement et donc l'ouverture des commerces. Les commerçants, eux, se défendent en arguant l'impossibilité de s'approvisionner sans les marchés de gros. Le constat est bien là : même si quelques commerçants ont, tout de même ouvert, hier, soit le 4ème jour après l'Aïd, il n'y avait pas lieu qu'ils le fassent dans la mesure où leurs commerces sont vides de produits ! Cette vielle qui ne comprend pas pourquoi les étals des commerçants ouverts sont vides, déclare que " Je comprends à la limite les bouchers, dans la mesure où la majorité des Algériens ont sacrifié des moutons et n'ont donc pas besoin de leurs services. Ils ont d'ailleurs assuré leur travail durant les deux jours de l'Aïd pour débiter les moutons sacrifiés. Mais, les autres, tenez, fait-elle remarquer au passage, " les marchands de volailles, il n'y en a pas moins de huit dans ce marché d'Aïn Benian, mais ils sont fermés pourquoi ? Je n'ai pas envie de manger de la viande aujourd'hui, j'ai voulu de la volaille, mais point de commerçant de la spécialité ouvert ! ", s'exclame-t-elle avec le cœur bien serré. " Ils ont ouvert le jour de l'Aïd et le lendemain fait remarquer ce vendeur de produits alimentaires… " mais la dame lui coupe tout court la parole : oui, mais quand il y a une permanence, la suite se ferait avec les autres, où sont-ils ? le questionne-t-elle ". Un jeune vendeur de produits électroniques et jouets lui soufflera que " chère Hadja, n'oublies pas qu'on est en plein mois d'Août est les vacances, il faut bien se reposer avant la rentrée sociale ". Oui, reprend-elle toute heureuse avec un sourire " Hé bien il faut aussi appliquer le régime de la permanence au mois d'Août simplement ", lance-t-elle ironiquement tout en quittant les lieux. Sans commentaire.