Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a reçu, jeudi dernier, en audience, les membres du secrétariat exécutif de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR). La rencontre a essentiellement porté, selon un communiqué parvenu hier à notre rédaction, sur les préoccupations des retraités et notamment les dernières mesures décidées par son Excellence le président de la République en faveur de l'amélioration du pouvoir d'achat des retraités titulaires de petites pensions. Les membres du secrétariat de la FNTR ont, à cet égard, exprimé leurs vifs remerciements au président de la République pour ces dernières mesures, mais aussi pour toutes les actions qu'il a engagées en vue de la préservation et de la consolidation du système de retraite, notamment à travers la création d'un fonds de réserves des retraites dont le financement est assuré par l'affectation annuellement de 2% du produit de la fiscalité pétrolière. Ils ont également fait part de leur pleine satisfaction quant à la dernière signature par monsieur le ministre du Travail et de la Sécurité sociale de la décision annuelle portant revalorisation des pensions et allocations de retraite à un taux de 4 %. Il faut dire que la revalorisation des allocations de retraite en Algérie répond ainsi à une revendication longtemps défendue par les retraités algériens qui voyaient leur pouvoir d'achat diminuer d'année en année. C'est ainsi qu'il est prévu un relèvement des allocations de retraite inférieures au minimum légal de la sécurité sociale (75 % du SNMG). Les personnes concernées par cette mesure et dont le nombre est estimé entre 200 000 à 300 000 allocataires, perçoivent actuellement une allocation de retraite inférieure à 7 500 DA. Il s'agit des personnes qui ont très peu travaillé dans leur vie professionnelle, alors qu'elles ont atteint l'âge limite de la retraite et se retrouvent avec une allocation dérisoire. Ces allocataires perçoivent, pour les plus nantis, moins de 7 500 dinars de pension par mois. Ayant travaillé par exemple cinq ans, ils ne perçoivent guère plus de 2 000 dinars de pension. Ils sont 300 000 en Algérie à avoir bénéficié d'une retraite proportionnelle et se voient "exclus injustement et sans raison" de la première décision de revalorisation, indiquait la Fédération nationale des retraités qui appelait à une clarification de la notion du minimum de pension. Les entretiens entre les représentants de la FNTR et M. Louh ont également permis de passer en revue toutes les actions menées par le secteur du travail et de la sécurité sociale garantissant la préservation des équilibres financiers des caisses de sécurité sociale ainsi que de leur modernisation et l'amélioration de la qualité des prestations fournies, comme le lancement du projet de la carte à puce, le développement d'espaces d'écoute et de communication avec les assurés sociaux, la mise en œuvre du programme d'aide à domicile au bénéfice des assurés sociaux retraités, grabataires ou grands invalides, la nouvelle tarification des actes médicaux, le tarif de référence des médicaments remboursables, la nouvelle caisse de recouvrement, etc. Les deux parties se sont félicitées du climat de sérénité qui a empreint cette rencontre et ont insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue et la consultation sur toutes les questions liées aux intérêts des retraités et de la CNR.