L'essor du secteur privé en Algérie, ces deux dernières décennies, est l'un des révélateurs du changement d'orientation et de structure de l'économie algérienne. Les petites et les moyennes entreprises (PME) jouent un rôle fondamental dans le processus de développement économique et social par la flexibilité de leurs structures, leur capacité à s'adapter aux pressions multiformes de l'environnement économique, leur aptitude à assurer une intégration économique et le développement des régions. Les PME sont au centre des politiques industrielles et des préoccupations politiques des États soucieux de préserver et de développer l'emploi. C'est dans ce contexte que le comité d'organisation de la conférence stratégique et économique internationale va organiser, les 27 et 28 avril 2008, une rencontre à caractère économique et scientifique. Cette démarche constitue, dans l'objectif de promouvoir l'extension du secteur de la PME et de l'artisanat en Algérie, le renforcement ainsi que le rapprochement des échanges de partenariat, et l'ouverture de la ligne d'investissement. Le thème de cette rencontre permettra également de mettre en lumière les échanges d'expérience et de partenariats au niveau national et international. Il en appelle également à une réflexion sur le rôle d'investissement et de ses opportunités, ainsi que le rapprochement du partenariat bilatéral auquel le programme présidentiel accorde toute l'importance voulue à l'enrichissement du secteur de la PME et de l'artisanat en Algérie. Il faut dire que l'ouverture de l'économie algérienne a rapidement progressé au cours des dernières années vers une entrée progressive dans l'économie de marché. Encouragée, peut-être par la législation et la réglementation, qui offrent des mesures d'incitation et de facilitation pour tout investisseur, sans distinction, entre le capital national et le capital étranger. Pour asseoir les changements imposés par le PAS et la nouvelle orientation économique de l'Algérie, des réformes, dites de "seconde génération", ont, en effet, été engagées dans le but de renforcer le développement économique. Ces réformes sont axées, notamment sur l'intégration dans l'économie mondiale, la promotion de l'investissement en Algérie afin d'entrer dans le cadre de la création d'activités nouvelles, l'extension de capacités de production, de la réhabilitation ou de la restructuration d'activités existantes. Elle est affirmée comme le moyen de sortir de la dépendance des hydrocarbures. Cependant, le Programme de soutien à la relance économique (PSRE), et la promotion de l'investissement et de l'environnement des entreprises constituent la priorité des priorités. Car, faut-il le dire, les PME s'érigent, aujourd'hui, en acteurs majeurs de la sphère industrielle des pays développés à l'instar des pays de l'Union européenne. Le regain d'intérêt pour les PME apparaît de manière perceptible à la faveur de la mise en œuvre du processus des réformes économiques libérales. L'orientation en faveur des PME est apparue, dans le contexte de la transition vers l'économie de marché, comme une alternative de relance des investissements et à l'essoufflement du modèle d'industrialisation de base en Algérie attesté par l'effondrement du secteur public économique.