L'élevage camelin a connu un essor certain ces dernières années, c'est le moins que l'on puisse dire. Et c'est grâce aux nouvelles mesures contenues dans le plan national de développement agricole, qui prévoit des aides destinées à l'élevage camelin, que la production nationale est passée, en 2007, de 234 220 à 268 000 têtes. Des chiffres confirmés d'ailleurs par le premier responsable du secteur de l'Agriculture qui répondait jeudi dernier aux questions orales des députés. Saïd Barkat avait souligné, en revanche, que la prime de 20 000 dinars, allouée pour chaque naissance d'une femelle, a été supprimée en raison des difficultés enregistrées sur le terrain, notamment en ce qui concerne l'entrée de chameaux au niveau des frontières ou encore la difficulté de distinguer entre les différentes espèces de chameaux. Cette subvention qui directe a été remplacée, selon le ministre, par une aide sanitaire, consistant à organiser une campagne de santé au profit des chameaux, notamment la vaccination des cheptels contre la variole et les maladies parasitaires et bactériologiques répandues. Cette campagne, qui a touché, en 2007, les cheptels de 9 wilayas du Sud, a permis le traitement de plus de 55 000 têtes appartenant à près de 4500 éleveurs, outre l'aide destinée aux centres de gavage, estimée à 1 million de dinars et une aide allouée à tout éleveur désirant engraisser son cheptel destiné à la production des viandes.Cependant, les éleveurs ne sont pas toujours au bout de leur peine puisque les contraintes sont multiples.L'insuffisance de mesures encourageantes au profit des éleveurs de dromadaires, le manque de puits de parcours dans les zones traditionnelles de pacage, et surtout la non-protection du cheptel camelin en transhumance sont autant de contraintes que rencontre cette activité.L'Association des éleveurs de dromadaires de la wilaya de Ouargla avait posé d'ailleurs ces difficultés aux responsables locaux et aux services agricoles lors d'une rencontre.Selon cette association, malgré le programme ambitieux d'intensification des puits de parcours, initié par les pouvoirs publics, les principales préoccupations des éleveurs restent les appoints en alimentation et l'amélioration de la couverture sanitaire. Le surpâturage dans les zones de pacage steppiques doit être pris en charge avec plus de projets allant dans le sens d'une consolidation et d'une mise en valeur des parcours par la réalisation de plus de forages, de puits pastoraux et l'ouverture de nouvelles pistes.Sans cela, le développement de l'élevage camelin risque d'être sérieusement compromis.