L'année 2010, qui s'achève dans quelques jours ne partira pas, hélas, sans nous avoir privé de plusieurs noms inscrits en lettres d'or dans le monde du journalisme et de l'information en Algérie. 7 journalistes, dont plusieurs étaient parmi les plus anciens et les plus chevronnés du monde de la presse et de l'audiovisuel, nous ont quittés en 2010. Pour rendre hommage à ces grandes dames et messieurs, nous leur avons dédié cet espace avec la prétention de les présenter à ceux qui n'ont pas eu l'heur de les connaître et dire aussi à ceux qui les ont connus qu'on n'oubliera pas ces confrères partis trop tôt. L'année 2010, qui s'achève dans quelques jours ne partira pas, hélas, sans nous avoir privé de plusieurs noms inscrits en lettres d'or dans le monde du journalisme et de l'information en Algérie. 7 journalistes, dont plusieurs étaient parmi les plus anciens et les plus chevronnés du monde de la presse et de l'audiovisuel, nous ont quittés en 2010. Pour rendre hommage à ces grandes dames et messieurs, nous leur avons dédié cet espace avec la prétention de les présenter à ceux qui n'ont pas eu l'heur de les connaître et dire aussi à ceux qui les ont connus qu'on n'oubliera pas ces confrères partis trop tôt. Kamel Belkacem La saignée a commencé au début de l‘année, puisqu‘en février, la mort a happé Kamel Belkacem qui était l‘un des pionniers de la presse algérienne. Le journaliste Kamel Belkacem nous a quittés à l‘âge de 69 ans, le 13 février dernier, dans un hôpital de Malaga (Espagne), des suites d‘une longue maladie. Connu pour être un journaliste de conviction et de talent, le défunt avait assumé d‘importantes responsabilités au sein dd différents organes de presse, notamment au quotidien El Moudjahid dont il a été le rédacteur en chef, avant de diriger de main de maître le fameux hebdomadaire Algérie Actualité. Au début des années 90, il tentera l‘aventure de la presse privée en fondant ses propres journaux : Le Quotidien d‘Algérie, puis Le Nouvel hebdo, qui ont connu des fortunes diverses, avant que leur créateur ne se décide à prendre une retraite bien méritée. Mohamed Issami Le journaliste Mohamed Issami est décédé, quant à lui, le 21 avril 2010, retrouvé mort dans sa chambre d‘hôtel, à l‘hôtel El-Manar de Sidi Fredj, à des milliers de kilomètres de chez lui. Il nous a quittés à l‘âge de 60 ans, sans finir l‘œuvre commencée sur le terrorisme. En effet, journaliste spécialisé et connaisseur du monde rural, il s‘est distingué par ses écrits et ses investigations sur le terrorisme dont il a fait son autre spécialité. Il avait même publié un livre sur le terrorisme intitulé Au cœur de l‘enfer. Mohamed Issami a travaillé au sein de nombreux quotidiens nationaux, notamment Le Patriote, Ouest Tribune, La Voix de l‘Oranie, Le Matin, El Watan et, enfin, Le Soir d‘Algérie. Baya Gacemi Cette grande journaliste algérienne nous a quittés à Paris des suites d‘une maladie, le 25 avril dernier. Militante pour la liberté d‘expression, Baya Gacemi a eu un parcours remarquable durant sa longue carrière. Ancienne journaliste à Algérie Actualité, membre fondatrice de La Tribune, correspondante du journal français L‘Express elle a été également directrice de L‘Epoque (journal satirique algérien disparu à cause de problèmes financiers). Baya Gacemi est l‘auteur de Moi, Nadia, femme d‘un émir du GIA, paru aux éditions le Seuil en 1998. Cet ouvrage a enregistré des ventes record lors du Salon du livre organisé à Alger en 2000. En 2006, elle a obtenu le prix International Omar Ourtilène, qui récompense chaque année le meilleur journaliste. Katiba Hocine La Radio algérienne Chaîne III a été choquée de voir s‘éteindre deux de ses bougies le même jour, dont Katiba Hocine, cette animatrice émérite, décédée le 24 août dernier des suites d‘une longue maladie qu‘elle a combattue avec un courage inébranlable jusqu‘à son dernier souffle. Cette grande dame, initiée par son père dès son plus jeune âge à la lecture et à l‘histoire, a grandi dans un milieu artistique aux côtés de son cousin Mustapha Toumi. Elle était passionnée de musique du terroir tout comme de l‘histoire de son pays qu‘elle portait au cour. En 1969, elle participe à l‘organisation du premier Festival Panafricain. Un événement qui marquera sa carrière puisqu‘elle animera par la suite, sur les ondes de la Chaîne III, une chronique intitulée «Le Panaf de Katiba» durant tout le mois de juillet à l‘occasion du deuxième festival Panafricain. Katiba Hocine a coproduit l‘émission «Féminin pluriel» qui a eu un grand succès. Son auditoire grandissant, Katiba a animé ensuite avec brio «La Brocante du temps qui passe», une émission qui permettait aux auditeurs de retrouver en direct leurs compagnons de combat ou encore leurs camarades de classe de l‘époque de la guerre de Libération nationale. Ensuite, jusqu‘en juin 2010, elle a animé la rubrique «Les chansons de notre vie». Elle avait encore beaucoup à donner si ce n‘est cette terrible maladie qui l‘a ravie à l‘amour des siens. Katiba est désormais un nom à respecter et surtout à ne pas oublier. Ghania Cherif Ghania Cherif est décédée, elle aussi, le 24 août des suites d‘une maladie, elle avait 44 ans. Ghania Cherif était connue pour son animation de main de maître des débats politiques et l‘échange d‘idées. Elle a eu à animer "L‘invité de la rédaction", "En direct du Parlement" et "En toute franchise", au cours de ces émissions ses invités passaient en revue des questions politiques, économiques ou sociales. La défunte a organisé, également, des débats sur la question du Sahara occidental. Ghania Cherif, qui était rédactrice en chef spécialisée, a accompli toute sa carrière à la Radio qu‘elle a rejoint en 1991. Cette grande dame a laissé une fillette de 12 ans. Il est à rappeler que ce drame intervient un peu plus d‘une année après le décès de deux autres journalistes de la Chaîne III, Meriem Yacine et Mohand Saou. Samy Bellatar Le 21 novembre, nous a quittés Samy Bellatar à l‘âge de 42 ans. Il était connu comme faisant partie des meilleurs réviseurs-correcteurs des rédactions algéroises. Il a accompagné de très nombreux titres dans leur aventure professionnelle depuis l‘avènement du pluralisme de la presse. El Moudjahid, La Tribune, Libre Algérie, La nouvelle République, El Watan, ou plus récemment Le Buteur sont parmi les nombreux titres qui ont bénéficié de la précision de son travail. Samy Bellatar a également aidé de nombreuses associations dans l‘édition de leurs bulletins. Il a été infographe-militant, notamment, dans El Khatwa, organe du Parti socialiste des travailleurs (PST), parti politique au sein duquel il a été longtemps membre actif. Abba Fadéla Elle avait à peine 33 ans quand elle nous a quittés le 30 novembre dernier. Une autre brillante journaliste qui a rejoint en 2001 le quotidien El Moudjahid où elle a fait ses débuts dans la page société avant de rejoindre la rubrique nationale. Elle s‘était spécialisée dans les dossiers d‘actualité. Feus Fadela a, notamment, suivi de près l‘évolution en Algérie de plusieurs secteurs dont ceux de l‘habitat, des transports et des travaux publics. Ce dernier secteur, était devenu, avec le temps, sa grande spécialité, elle a suivi de près les grands chantiers, notamment l‘autoroute Est-Ouest et le réaménagement du réseau routier algérois. Cet intérêt particulier pour les travaux publics lui a même valu une distinction de la part des responsables du secteur. Très disponible, professionnelle, elle a constitué en beaucoup d‘occasions une source d‘information pour certains collègues qui s‘inspiraient de ses écrits. Son dernier article a été consacré à l‘équipement de l‘aéroport de Beni-Abbès et elle comptait effectuer une enquête sur la prise en charge des enfants trisomiques, auxquels elle portait une affection et attention particulières. Kamel Belkacem La saignée a commencé au début de l‘année, puisqu‘en février, la mort a happé Kamel Belkacem qui était l‘un des pionniers de la presse algérienne. Le journaliste Kamel Belkacem nous a quittés à l‘âge de 69 ans, le 13 février dernier, dans un hôpital de Malaga (Espagne), des suites d‘une longue maladie. Connu pour être un journaliste de conviction et de talent, le défunt avait assumé d‘importantes responsabilités au sein dd différents organes de presse, notamment au quotidien El Moudjahid dont il a été le rédacteur en chef, avant de diriger de main de maître le fameux hebdomadaire Algérie Actualité. Au début des années 90, il tentera l‘aventure de la presse privée en fondant ses propres journaux : Le Quotidien d‘Algérie, puis Le Nouvel hebdo, qui ont connu des fortunes diverses, avant que leur créateur ne se décide à prendre une retraite bien méritée. Mohamed Issami Le journaliste Mohamed Issami est décédé, quant à lui, le 21 avril 2010, retrouvé mort dans sa chambre d‘hôtel, à l‘hôtel El-Manar de Sidi Fredj, à des milliers de kilomètres de chez lui. Il nous a quittés à l‘âge de 60 ans, sans finir l‘œuvre commencée sur le terrorisme. En effet, journaliste spécialisé et connaisseur du monde rural, il s‘est distingué par ses écrits et ses investigations sur le terrorisme dont il a fait son autre spécialité. Il avait même publié un livre sur le terrorisme intitulé Au cœur de l‘enfer. Mohamed Issami a travaillé au sein de nombreux quotidiens nationaux, notamment Le Patriote, Ouest Tribune, La Voix de l‘Oranie, Le Matin, El Watan et, enfin, Le Soir d‘Algérie. Baya Gacemi Cette grande journaliste algérienne nous a quittés à Paris des suites d‘une maladie, le 25 avril dernier. Militante pour la liberté d‘expression, Baya Gacemi a eu un parcours remarquable durant sa longue carrière. Ancienne journaliste à Algérie Actualité, membre fondatrice de La Tribune, correspondante du journal français L‘Express elle a été également directrice de L‘Epoque (journal satirique algérien disparu à cause de problèmes financiers). Baya Gacemi est l‘auteur de Moi, Nadia, femme d‘un émir du GIA, paru aux éditions le Seuil en 1998. Cet ouvrage a enregistré des ventes record lors du Salon du livre organisé à Alger en 2000. En 2006, elle a obtenu le prix International Omar Ourtilène, qui récompense chaque année le meilleur journaliste. Katiba Hocine La Radio algérienne Chaîne III a été choquée de voir s‘éteindre deux de ses bougies le même jour, dont Katiba Hocine, cette animatrice émérite, décédée le 24 août dernier des suites d‘une longue maladie qu‘elle a combattue avec un courage inébranlable jusqu‘à son dernier souffle. Cette grande dame, initiée par son père dès son plus jeune âge à la lecture et à l‘histoire, a grandi dans un milieu artistique aux côtés de son cousin Mustapha Toumi. Elle était passionnée de musique du terroir tout comme de l‘histoire de son pays qu‘elle portait au cour. En 1969, elle participe à l‘organisation du premier Festival Panafricain. Un événement qui marquera sa carrière puisqu‘elle animera par la suite, sur les ondes de la Chaîne III, une chronique intitulée «Le Panaf de Katiba» durant tout le mois de juillet à l‘occasion du deuxième festival Panafricain. Katiba Hocine a coproduit l‘émission «Féminin pluriel» qui a eu un grand succès. Son auditoire grandissant, Katiba a animé ensuite avec brio «La Brocante du temps qui passe», une émission qui permettait aux auditeurs de retrouver en direct leurs compagnons de combat ou encore leurs camarades de classe de l‘époque de la guerre de Libération nationale. Ensuite, jusqu‘en juin 2010, elle a animé la rubrique «Les chansons de notre vie». Elle avait encore beaucoup à donner si ce n‘est cette terrible maladie qui l‘a ravie à l‘amour des siens. Katiba est désormais un nom à respecter et surtout à ne pas oublier. Ghania Cherif Ghania Cherif est décédée, elle aussi, le 24 août des suites d‘une maladie, elle avait 44 ans. Ghania Cherif était connue pour son animation de main de maître des débats politiques et l‘échange d‘idées. Elle a eu à animer "L‘invité de la rédaction", "En direct du Parlement" et "En toute franchise", au cours de ces émissions ses invités passaient en revue des questions politiques, économiques ou sociales. La défunte a organisé, également, des débats sur la question du Sahara occidental. Ghania Cherif, qui était rédactrice en chef spécialisée, a accompli toute sa carrière à la Radio qu‘elle a rejoint en 1991. Cette grande dame a laissé une fillette de 12 ans. Il est à rappeler que ce drame intervient un peu plus d‘une année après le décès de deux autres journalistes de la Chaîne III, Meriem Yacine et Mohand Saou. Samy Bellatar Le 21 novembre, nous a quittés Samy Bellatar à l‘âge de 42 ans. Il était connu comme faisant partie des meilleurs réviseurs-correcteurs des rédactions algéroises. Il a accompagné de très nombreux titres dans leur aventure professionnelle depuis l‘avènement du pluralisme de la presse. El Moudjahid, La Tribune, Libre Algérie, La nouvelle République, El Watan, ou plus récemment Le Buteur sont parmi les nombreux titres qui ont bénéficié de la précision de son travail. Samy Bellatar a également aidé de nombreuses associations dans l‘édition de leurs bulletins. Il a été infographe-militant, notamment, dans El Khatwa, organe du Parti socialiste des travailleurs (PST), parti politique au sein duquel il a été longtemps membre actif. Abba Fadéla Elle avait à peine 33 ans quand elle nous a quittés le 30 novembre dernier. Une autre brillante journaliste qui a rejoint en 2001 le quotidien El Moudjahid où elle a fait ses débuts dans la page société avant de rejoindre la rubrique nationale. Elle s‘était spécialisée dans les dossiers d‘actualité. Feus Fadela a, notamment, suivi de près l‘évolution en Algérie de plusieurs secteurs dont ceux de l‘habitat, des transports et des travaux publics. Ce dernier secteur, était devenu, avec le temps, sa grande spécialité, elle a suivi de près les grands chantiers, notamment l‘autoroute Est-Ouest et le réaménagement du réseau routier algérois. Cet intérêt particulier pour les travaux publics lui a même valu une distinction de la part des responsables du secteur. Très disponible, professionnelle, elle a constitué en beaucoup d‘occasions une source d‘information pour certains collègues qui s‘inspiraient de ses écrits. Son dernier article a été consacré à l‘équipement de l‘aéroport de Beni-Abbès et elle comptait effectuer une enquête sur la prise en charge des enfants trisomiques, auxquels elle portait une affection et attention particulières.