Tomber sur un fourgon, bus ou taxi au moment voulu pour se déplacer quelque part en cette première dizaine du mois sacré de Ramadhan relève quasiment de l'utopie, voire d'une mission impossible. Tomber sur un fourgon, bus ou taxi au moment voulu pour se déplacer quelque part en cette première dizaine du mois sacré de Ramadhan relève quasiment de l'utopie, voire d'une mission impossible. L'offre a, en effet, connu une baisse sensible aussi bien sur les lignes inter-wilayas que les lignes intérieures, prenant ainsi des milliers de citoyens en otages. Face à une chaleur suffocante et étant déjà affaiblis par l'effet du jeûne, les voyageurs sont exposés, ces derniers jours, à un châtiment des plus sévères et font même l'objet de chantage de la part de certains transporteurs malveillants. Les scènes de pressions, de violences et d'empressement observées, jeudi dernier, à la station des taxis inter-wilayas du Caroubier (Alger) renseignent sur un recul considérable de l'offre en cette période très sensible. Des dizaines de citoyens, hommes, femmes et enfants, attendaient dans le coin réservé à leur wilaya de résidence. Ce n'est qu'après une longue attente que la fameuse voiture jaune entre en gare. Et commence une vague de disputes entre les voyageurs, chacun voulant monter en premier en donnant des arguments divers. Des citoyens déjà épuisés par le carême se trouvent contraint de «pousser» dans l'espoir d'obtenir un siège les menant à domicile. Le manque concernait toutes les wilayas du pays, y compris même les plus proches d'Alger (Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida, Bouira, Chlef...). Le brouhaha, l'impatience et l'anarchie étaient les maîtres mots dans cette agence qui accueille les transporteurs des 48 wilayas du pays. Les citoyens n'ont cessé de dénoncer cette situation, en rappelant aux transporteurs leurs engagements. «Où est le service public dans votre activité ? Vous vous considérez comme des commerçants et vous rentrez chez vous aussitôt vos poches remplies ! C'est une honte pour vous, vous nous faites souffrir en cette chaleur !», lançaient des voyageurs angoissés à l'adresse des transporteurs. A 18h, il n'y avait presque aucun taxi ! Les voyageurs se sont dirigés vers la station de bus sise à quelques mètres. Le décor est le même. Des citoyens ont déjà réservé leurs billets, mais les bus ne sont pas encore arrivés. «On va certainement passer la nuit ici dans la gare, on va rentrer demain jeudi ! L'Etat doit intervenir pour contraindre ces transporteurs de respecter les normes du métier», affirmaient nos interlocuteurs. Dans d'autre localité du pays, la situation est plus dramatique. Certains taxieurs préfèrent garer leurs véhicules loin des stations et attendent plutôt des clients qui partent en «course». Une attitude qui suscite le courroux de certains voyageurs qui ne sont pas prêts à se taire devant ce grave dépassement. Vendredi, à la gare de Bouira, ce comportement a été à l'origine d'une bagarre entre des voyageurs et deux transporteurs. Alors que les voyageurs, une vingtaine environ attendaient sous un soleil de plomb, les taxis travaillant sur l'axe Bouira-Tizi Ouzou ont préféré stationner sous l'ombre des arbres à quelques mètres de leur place habituelle. Lorsqu'un citoyen s'est dirigé vers eux, leur demandant de venir accomplir leur mission, il a essuyé un refus sec. «Nous travaillons quand nous décidons», ont répondu les transporteurs. Et puis le citoyen se lance contre eux, ce qui a attiré l'attention des autres voyageurs qui ont, en fin de compte, obligé les taxieurs à démarrer. Ce n'est donc pas automatiquement l'insuffisance de l'offre, mais parfois les attitudes machiavéliques qui sont à l'origine de cette souffrance aiguë. L'offre a, en effet, connu une baisse sensible aussi bien sur les lignes inter-wilayas que les lignes intérieures, prenant ainsi des milliers de citoyens en otages. Face à une chaleur suffocante et étant déjà affaiblis par l'effet du jeûne, les voyageurs sont exposés, ces derniers jours, à un châtiment des plus sévères et font même l'objet de chantage de la part de certains transporteurs malveillants. Les scènes de pressions, de violences et d'empressement observées, jeudi dernier, à la station des taxis inter-wilayas du Caroubier (Alger) renseignent sur un recul considérable de l'offre en cette période très sensible. Des dizaines de citoyens, hommes, femmes et enfants, attendaient dans le coin réservé à leur wilaya de résidence. Ce n'est qu'après une longue attente que la fameuse voiture jaune entre en gare. Et commence une vague de disputes entre les voyageurs, chacun voulant monter en premier en donnant des arguments divers. Des citoyens déjà épuisés par le carême se trouvent contraint de «pousser» dans l'espoir d'obtenir un siège les menant à domicile. Le manque concernait toutes les wilayas du pays, y compris même les plus proches d'Alger (Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida, Bouira, Chlef...). Le brouhaha, l'impatience et l'anarchie étaient les maîtres mots dans cette agence qui accueille les transporteurs des 48 wilayas du pays. Les citoyens n'ont cessé de dénoncer cette situation, en rappelant aux transporteurs leurs engagements. «Où est le service public dans votre activité ? Vous vous considérez comme des commerçants et vous rentrez chez vous aussitôt vos poches remplies ! C'est une honte pour vous, vous nous faites souffrir en cette chaleur !», lançaient des voyageurs angoissés à l'adresse des transporteurs. A 18h, il n'y avait presque aucun taxi ! Les voyageurs se sont dirigés vers la station de bus sise à quelques mètres. Le décor est le même. Des citoyens ont déjà réservé leurs billets, mais les bus ne sont pas encore arrivés. «On va certainement passer la nuit ici dans la gare, on va rentrer demain jeudi ! L'Etat doit intervenir pour contraindre ces transporteurs de respecter les normes du métier», affirmaient nos interlocuteurs. Dans d'autre localité du pays, la situation est plus dramatique. Certains taxieurs préfèrent garer leurs véhicules loin des stations et attendent plutôt des clients qui partent en «course». Une attitude qui suscite le courroux de certains voyageurs qui ne sont pas prêts à se taire devant ce grave dépassement. Vendredi, à la gare de Bouira, ce comportement a été à l'origine d'une bagarre entre des voyageurs et deux transporteurs. Alors que les voyageurs, une vingtaine environ attendaient sous un soleil de plomb, les taxis travaillant sur l'axe Bouira-Tizi Ouzou ont préféré stationner sous l'ombre des arbres à quelques mètres de leur place habituelle. Lorsqu'un citoyen s'est dirigé vers eux, leur demandant de venir accomplir leur mission, il a essuyé un refus sec. «Nous travaillons quand nous décidons», ont répondu les transporteurs. Et puis le citoyen se lance contre eux, ce qui a attiré l'attention des autres voyageurs qui ont, en fin de compte, obligé les taxieurs à démarrer. Ce n'est donc pas automatiquement l'insuffisance de l'offre, mais parfois les attitudes machiavéliques qui sont à l'origine de cette souffrance aiguë.