Dans son treillis kaki et munie de son fusil d'assaut, Sakine Cansiz a tout de la "guérillera", sur la photo qui la montre aux côtés d'Abdullah Öcalan, chef de file du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Membre des cercles révolutionnaires depuis les années 1970, elle fut l'un des éléments fondateurs du mouvement séparatiste, dont elle est rapidement devenue une véritable icône pour les femmes kurdes. En trente années de militantisme, elle était passée de la lutte armée au financement de la cause séparatiste, où elle jouait vraisemblablement un rôle de premier plan en Europe. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les corps de trois femmes, dont le sien, ont été découverts au Centre d'information du Kurdistan, dans le Xe arrondissement de Paris. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête, quelques jours après l'annonce de l'ouverture de négociations entre Ankara et Abdullah Öcalan. Le PKK a émis l'hypothèse d'une opération clandestine de nationalistes turcs, tandis que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, privilégie la piste d'un règlement de comptes interne pour expliquer la fin brutale de cette militante de la première heure. Plusieurs milliers de personnes ont été attendues samedi après-midi à Paris dans le cadre d'une manifestation organisée pour dénoncer ce triple assassinat. Son statut au sein du PKK, qu'Ankara, l'Union européenne et les Etats-Unis classent parmi les organisations terroristes, en faisait une figure honnie pour la plupart des Turcs qui jugent le mouvement responsable de 40.000 décès depuis qu'il a pris les armes en 1984. Née dans la province turque de Tunceli en 1958, elle fréquente les milieux révolutionnaires dès les années 70, contre l'avis de sa famille, qu'elle finira par quitter pour s'installer à Ankara. C'est dans la capitale qu'elle entrera en contact avec Abdullah Öcalan. Après avoir implanté le PKK dans la province d'Elazig, elle tombe elle aussi aux mains de la police turque en 1980 et passe dix ans derrière les barreaux à Diyarbakir, où elle aurait été torturée.Au cours de la même période, la presse a annoncé à plusieurs reprises qu'elle avait été tuée sur ordre du PKK. Des élus kurdes ont encore balayé cette idée après la découverte de son corps. Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le mouvement séparatiste lui rend grâce pour avoir marqué l'"armée des femmes" de son empreinte Dans son treillis kaki et munie de son fusil d'assaut, Sakine Cansiz a tout de la "guérillera", sur la photo qui la montre aux côtés d'Abdullah Öcalan, chef de file du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Membre des cercles révolutionnaires depuis les années 1970, elle fut l'un des éléments fondateurs du mouvement séparatiste, dont elle est rapidement devenue une véritable icône pour les femmes kurdes. En trente années de militantisme, elle était passée de la lutte armée au financement de la cause séparatiste, où elle jouait vraisemblablement un rôle de premier plan en Europe. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les corps de trois femmes, dont le sien, ont été découverts au Centre d'information du Kurdistan, dans le Xe arrondissement de Paris. Elles ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête, quelques jours après l'annonce de l'ouverture de négociations entre Ankara et Abdullah Öcalan. Le PKK a émis l'hypothèse d'une opération clandestine de nationalistes turcs, tandis que le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, privilégie la piste d'un règlement de comptes interne pour expliquer la fin brutale de cette militante de la première heure. Plusieurs milliers de personnes ont été attendues samedi après-midi à Paris dans le cadre d'une manifestation organisée pour dénoncer ce triple assassinat. Son statut au sein du PKK, qu'Ankara, l'Union européenne et les Etats-Unis classent parmi les organisations terroristes, en faisait une figure honnie pour la plupart des Turcs qui jugent le mouvement responsable de 40.000 décès depuis qu'il a pris les armes en 1984. Née dans la province turque de Tunceli en 1958, elle fréquente les milieux révolutionnaires dès les années 70, contre l'avis de sa famille, qu'elle finira par quitter pour s'installer à Ankara. C'est dans la capitale qu'elle entrera en contact avec Abdullah Öcalan. Après avoir implanté le PKK dans la province d'Elazig, elle tombe elle aussi aux mains de la police turque en 1980 et passe dix ans derrière les barreaux à Diyarbakir, où elle aurait été torturée.Au cours de la même période, la presse a annoncé à plusieurs reprises qu'elle avait été tuée sur ordre du PKK. Des élus kurdes ont encore balayé cette idée après la découverte de son corps. Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le mouvement séparatiste lui rend grâce pour avoir marqué l'"armée des femmes" de son empreinte