Le président turc, Abdullah Gül, a une nouvelle fois pris publiquement vendredi ses distances avec Recep Tayyip Erdogan, jugeant inacceptable que son Premier ministre ait ordonné un blocage complet du réseau social Twitter en s'appuyant sur des décisions de justice.Mercredi déjà, le chef de l'Etat, en visite au Danemark, s'était démarqué d'Erdogan, issu comme lui de l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis onze ans, en rejetant la thèse selon laquelle la vaste affaire de corruption qui ébranle le gouvernement depuis décembre était le fruit d'un complot ourdi à l'étranger. Le président turc, Abdullah Gül, a une nouvelle fois pris publiquement vendredi ses distances avec Recep Tayyip Erdogan, jugeant inacceptable que son Premier ministre ait ordonné un blocage complet du réseau social Twitter en s'appuyant sur des décisions de justice.Mercredi déjà, le chef de l'Etat, en visite au Danemark, s'était démarqué d'Erdogan, issu comme lui de l'AKP, le parti islamo-conservateur au pouvoir depuis onze ans, en rejetant la thèse selon laquelle la vaste affaire de corruption qui ébranle le gouvernement depuis décembre était le fruit d'un complot ourdi à l'étranger. S'exprimant lui-même sur Twitter, Abdullah Gül critique vendredi le blocage des réseaux sociaux et estime que seules les pages personnelles sur Internet doivent être visées en cas d'atteinte à la vie privée. Il dit espérer que la mesure imposée vendredi par le gouvernement turc sera de courte durée. Les autorités d'Ankara ont confirmé avoir bloqué l'accès au site Twitter, mis en cause quelques heures plus tôt par le Premier ministre, justifiant leur initiative par des décisions de justice. L'office de régulation des télécommunications, TIB, précise sur son site internet avoir auparavant demandé sans succès à Twitter de retirer certains contenus à la suite de plaintes d'utilisateurs du site de microblogging sur le respect de la vie privée. "Parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, l'accès à Twitter a été bloqué conformément à des décisions de justice visant à protéger les citoyens", souligne le communiqué. Le vice-Premier ministre, Ali Babacan, a estimé que le blocage ne devrait être que "temporaire" et émis le souhait qu'une solution soit rapidement trouvée avec Twitter. La mesure de blocage semble avoir été rapidement contournée par les internautes turcs ayant recours à des réseaux privés virtuels (VPN) tandis que le hashtag #TwitterisblockedinTurkey est devenu un sujet de discussion majeur sur le réseau social. Les utilisateurs de Twitter ont dénoncé un "coup d'Etat digital" comparant la Turquie à l'Iran ou à la Corée du Nord. S'exprimant lui-même sur Twitter, Abdullah Gül critique vendredi le blocage des réseaux sociaux et estime que seules les pages personnelles sur Internet doivent être visées en cas d'atteinte à la vie privée. Il dit espérer que la mesure imposée vendredi par le gouvernement turc sera de courte durée. Les autorités d'Ankara ont confirmé avoir bloqué l'accès au site Twitter, mis en cause quelques heures plus tôt par le Premier ministre, justifiant leur initiative par des décisions de justice. L'office de régulation des télécommunications, TIB, précise sur son site internet avoir auparavant demandé sans succès à Twitter de retirer certains contenus à la suite de plaintes d'utilisateurs du site de microblogging sur le respect de la vie privée. "Parce qu'il n'y avait pas d'autre choix, l'accès à Twitter a été bloqué conformément à des décisions de justice visant à protéger les citoyens", souligne le communiqué. Le vice-Premier ministre, Ali Babacan, a estimé que le blocage ne devrait être que "temporaire" et émis le souhait qu'une solution soit rapidement trouvée avec Twitter. La mesure de blocage semble avoir été rapidement contournée par les internautes turcs ayant recours à des réseaux privés virtuels (VPN) tandis que le hashtag #TwitterisblockedinTurkey est devenu un sujet de discussion majeur sur le réseau social. Les utilisateurs de Twitter ont dénoncé un "coup d'Etat digital" comparant la Turquie à l'Iran ou à la Corée du Nord.