Le Front national a réalisé une spectaculaire poussée, enlevant dès le premier tour la mairie d'Hénin-Beaumont, dimanche lors d'un premier tour des municipales marqué par une sanction de la gauche au pouvoir et une progression de la droite. A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, le Front national est arrivé en tête de ce premier tour et est en mesure de l'emporter dimanche prochain. Le Front national a réalisé une spectaculaire poussée, enlevant dès le premier tour la mairie d'Hénin-Beaumont, dimanche lors d'un premier tour des municipales marqué par une sanction de la gauche au pouvoir et une progression de la droite. A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers, Fréjus, le Front national est arrivé en tête de ce premier tour et est en mesure de l'emporter dimanche prochain. A Hénin-Beaumont, ville symbole de l'âpre lutte que mène le Front national pour arracher au PS cette terre historiquement à gauche, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a même été élu dès le premier tour. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a aussitôt salué "un cru exceptionnel et la fin de la bipolarisation de la vie politique". "Le Front était jusqu'ici un vote national, nous sommes en train de démontrer qu'il est aussi un vote local, un vote qui s'est enraciné", a renchéri le vice-président du parti d'extrême-droite, Florian Philippot, arrivé en tête à Forbach. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé "les forces démocratiques et républicaines" à faire barrage au FN au second tour.Le porte-parole du PS, David Assouline, a reconnu "une hausse importante et inquiétante" du parti d'extrême droite. La ministre du Logement, Cécile Duflot (EELV), a estimé qu'une "forme de déception s'est exprimée". La droite obtiendrait en moyenne 48% des voix au 1er tour des élections municipales dans les communes de 3.500 habitants au moins, et la gauche 43 %, selon un sondage BVA pour Le Parisien. Le FN obtiendrait 7 % des suffrages, mais ce parti n'est pas présent partout, et l'extrême gauche 2% (peu de listes également), selon ce sondage réalisé dans la journée de dimanche. "La gifle attendue est bien arrivée pour la gauche", a commenté le directeur de BVA Gaël Sliman. Niort a par exemple basculé à droite après près de 60 ans de gouvernance de la gauche, avec la victoire-surprise dès le 1er tour de Jérôme Baloge, membre du Parti radical, face à la maire PS sortante, Geneviève Gaillard.Autre surprise, le maire sortant PS de Quimper et conseiller de François Hollande, Bernard Poignant (28% des voix) est devancé par le candidat UMP-UDI Ludovic Jolivet (29%). La gauche risque aussi de perdre miens, Angers, Reims, Saint-Etienne. Au Havre, le maire sortant UMP, Edouard Philippe, est réélu dès le premier tour. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, réélu dès dimanche à Meaux, a lui appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour. Pour lui, "les conditions d'une grande victoire" de la droite sont réunies.Mais cette éventuelle "vague bleue" dépend pour partie du nombre de triangulaires qui opposeront dimanche prochain gauche, droite et FN et d'éventuelles consignes de désistement pour faire barrage au FN.- L'UMP reste fidèle au "ni-ni"La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ores et déjà prévenu que la majorité ferait "tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité".Le chef de file des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé a lui aussi défendu le front républicain pour contrer le FN.Mais l'UMP restera fidèle à sa ligne depuis 2011, le "ni front républicain ni Front national". "Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le Front républicain, c'est-à-dire appeler à voter plutôt pour le candidat socialiste que le candidat FN, en retirant éventuellement nos candidats", a annoncé Henri Guaino, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy et député des Yvelines.L'ex-Premier ministre, François Fillon, a confirmé "aucun désistement en faveur de la gauche, ni alliance" avec le FN.La participation a atteint 54,72 % à 17h, en deçà du chiffre enregistré au premier tour de 2008 à la même heure (56,25 %). Les instituts de sondage prédisant même une abstention record d'environ 35 %, au-delà des 33,5 % de 2008.A Pau, le président du MoDem François Bayrou arrive nettement en tête avec près de 42% des voix dans cette ville qu'il tente de conquérir pour la troisième fois. "L'ampleur de ce score (...) traduit la volonté d'une ville, qui est une volonté irrésistible et inébranlable d'imposer un changement qui lui a été refusé pendant longtemps", a-t-il commenté. A Marseille, l'ancien président de l'OM et candidat à la mairie Pape Diouf a dénoncé "des faits de fraude inacceptables", évoquant "une liste d'émargement déjà signée à 8h du matin, avant même l'entrée du premier électeur". Il s'est réservé le droit de déposer un recours, ce qui pourrait perturber la suite du scrutin dans cette ville où le PS Patrick Mennucci tente de mettre fin à 19 ans de règne de l'UMP Jean-Claude Gaudin. A Hénin-Beaumont, ville symbole de l'âpre lutte que mène le Front national pour arracher au PS cette terre historiquement à gauche, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a même été élu dès le premier tour. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a aussitôt salué "un cru exceptionnel et la fin de la bipolarisation de la vie politique". "Le Front était jusqu'ici un vote national, nous sommes en train de démontrer qu'il est aussi un vote local, un vote qui s'est enraciné", a renchéri le vice-président du parti d'extrême-droite, Florian Philippot, arrivé en tête à Forbach. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé "les forces démocratiques et républicaines" à faire barrage au FN au second tour.Le porte-parole du PS, David Assouline, a reconnu "une hausse importante et inquiétante" du parti d'extrême droite. La ministre du Logement, Cécile Duflot (EELV), a estimé qu'une "forme de déception s'est exprimée". La droite obtiendrait en moyenne 48% des voix au 1er tour des élections municipales dans les communes de 3.500 habitants au moins, et la gauche 43 %, selon un sondage BVA pour Le Parisien. Le FN obtiendrait 7 % des suffrages, mais ce parti n'est pas présent partout, et l'extrême gauche 2% (peu de listes également), selon ce sondage réalisé dans la journée de dimanche. "La gifle attendue est bien arrivée pour la gauche", a commenté le directeur de BVA Gaël Sliman. Niort a par exemple basculé à droite après près de 60 ans de gouvernance de la gauche, avec la victoire-surprise dès le 1er tour de Jérôme Baloge, membre du Parti radical, face à la maire PS sortante, Geneviève Gaillard.Autre surprise, le maire sortant PS de Quimper et conseiller de François Hollande, Bernard Poignant (28% des voix) est devancé par le candidat UMP-UDI Ludovic Jolivet (29%). La gauche risque aussi de perdre miens, Angers, Reims, Saint-Etienne. Au Havre, le maire sortant UMP, Edouard Philippe, est réélu dès le premier tour. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, réélu dès dimanche à Meaux, a lui appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour. Pour lui, "les conditions d'une grande victoire" de la droite sont réunies.Mais cette éventuelle "vague bleue" dépend pour partie du nombre de triangulaires qui opposeront dimanche prochain gauche, droite et FN et d'éventuelles consignes de désistement pour faire barrage au FN.- L'UMP reste fidèle au "ni-ni"La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ores et déjà prévenu que la majorité ferait "tout pour empêcher qu'un candidat FN emporte une municipalité".Le chef de file des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé a lui aussi défendu le front républicain pour contrer le FN.Mais l'UMP restera fidèle à sa ligne depuis 2011, le "ni front républicain ni Front national". "Nous nous sommes tous mis d'accord à l'UMP pour refuser toute alliance avec le Front national et refuser le Front républicain, c'est-à-dire appeler à voter plutôt pour le candidat socialiste que le candidat FN, en retirant éventuellement nos candidats", a annoncé Henri Guaino, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy et député des Yvelines.L'ex-Premier ministre, François Fillon, a confirmé "aucun désistement en faveur de la gauche, ni alliance" avec le FN.La participation a atteint 54,72 % à 17h, en deçà du chiffre enregistré au premier tour de 2008 à la même heure (56,25 %). Les instituts de sondage prédisant même une abstention record d'environ 35 %, au-delà des 33,5 % de 2008.A Pau, le président du MoDem François Bayrou arrive nettement en tête avec près de 42% des voix dans cette ville qu'il tente de conquérir pour la troisième fois. "L'ampleur de ce score (...) traduit la volonté d'une ville, qui est une volonté irrésistible et inébranlable d'imposer un changement qui lui a été refusé pendant longtemps", a-t-il commenté. A Marseille, l'ancien président de l'OM et candidat à la mairie Pape Diouf a dénoncé "des faits de fraude inacceptables", évoquant "une liste d'émargement déjà signée à 8h du matin, avant même l'entrée du premier électeur". Il s'est réservé le droit de déposer un recours, ce qui pourrait perturber la suite du scrutin dans cette ville où le PS Patrick Mennucci tente de mettre fin à 19 ans de règne de l'UMP Jean-Claude Gaudin.