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Ces laissés-pour-compte !
Enfants victimes d'abus sexuels, déscolarisés, surexploités...
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 06 - 2018

La violence contre les enfants est un phénomène en perpétuelle croissance, du faitde l'émergence des nouvellestechnologies et l'évolution de la cybercriminalité.
La violence contre les enfants est un phénomène en perpétuelle croissance, du faitde l'émergence des nouvellestechnologies et l'évolution de la cybercriminalité.
Le Réseau algérien pour la défense des droits de l'Enfant, Nada, tire la sonnetted'alarme quant au des abus sexuels quitouche plus de 5.400 enfants.Le spécialiste, membre du Réseau Nada, SaidHadid, a indiqué, à l'occasion de la Journéeinternationale des droits de l'Enfant que "laplupart des affaires d'abus sexuels en Algériesont en justice".Ces chiffres, bien entendu, ne reflètent pas laréalité.
En général, les Algériens restent réticents quant au signalement d'un cas de violence,car le sujet reste "tabou" en Algérie, at-il déploré.En dépit des mesures préventives engagéespar l'Algérie, il n'en demeure pas moins que"les enfants sont de plus en plus victimes deviolences", a-t-il encore avertit.En somme, ce professionnel attire l'attentiondes parents contre les risques et les dangers del'utilisation de l'internet pour l'enfant, tout en rappelant le morbide et dangereux jeu depoisson bleu qui a fait plusieurs victimes.
Loi sur la protection de l'enfant
Les pouvoirs publics poursuivent les efforts pour le parachèvement de la promulgation des textes d'application issus de la loi 12-15, relative à la protection de l'enfant, datée du 15 juillet 2015 , notamment ceux régissant les centres de protection des enfants en détresse et les Services d'Action éducative en milieu ouvert (AEMO), et ce dans le cadre du renforcement de la protection et de la promotion de l'enfance, a-t-on appris du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
"Le travail est toujours en cours pour l'amélioration et la promotion de l'enfance", a précisé le ministère, qui a précisé que des "efforts intenses sont déployés pour l'élaboration d'un nouveau plan d'action national sur la protection de l'enfant et son bien-être. Il s'agit essentiellement du parachèvement de la promulgation des décrets exécutifs, notamment ceux régissant les centres de protection des enfants en détresse, issus de la loi sur la protection de l'enfant, outre les mesures prises en matière de mécanisme de notification pour le suivi de la situation de l'enfance".
Dans le cadre de la protection de l'enfance, des instruments efficaces ont été adoptés pour garantir le protection de droits des enfants sans famille dont ceux nés hors mariage, à travers un réseau d'établissements répartis sur l'ensemble du territoire national, aunombre de 51 établissements activant sous la tutelle du ministère de la Solidarité nationale et régis en vertu du décret exécutif numéro 12-04, daté de 2012,portant statut-type des établissements pour enfants assistés avec une capacité d'accueil de 3.328 lits. Certains centres accueillent des enfants depuis la naissance jusqu'à l'âge de 6 ans et d'autres prennent en charge les enfants de 6 à 18 ans, selon la même source.
Les programmes de rotection de l'enfance prévoient des mesures visant à placer l'enfant sans famille sous kafala pour lui assurer unclimat familial susceptible de préserver sonéquilibre psychologique et de l'aider à construire une personnalité équilibrée pour luipermettre de s'insérer et de s'épanouir dans lasociété. Considérant que les enfants handicapés sont au coeur des préoccupations des pouvoirs publics, le secteur de Solidarité nationale a réuni toutes les conditions, afin de couvrir leurs besoins éducatifs, pédagogiques et thérapeutiques, selon la nature et le degré du handicap, au sein d'établissements spécialisés.
Selon le bilan du ministère, 26.054 enfants handicapés ont été pris en charge en matière d'éducation durant l'année scolaire (2017- 2018), au niveau de 232 centres éducatifs spécialisés dans les maladies mentales, sensomotrices et respiratoires, dont 4.851 enfants pris en charge au sein de classes spécialesrelevant d'établissements de l'Education nationale.La prise en charge précoce du handicap et l'accompagnementfamilial pour une meilleure protection de l'enfant handicapé sont parmi les programmes dédiés à l'enfance au sein de la stratégie nationale multisectorielle qui a été sanctionnée par la promulgation en 2017 du décret exécutif 17-187 fixant les modalités de prévention du handicap.
Dans ce contexte, le secteur de la Solidarité nationale oeuvre à l'élaboration d'un projet de l'arrêté ministériel portant une série de mesures à caractère médical, psychologique, social et éducatif pour les personnes handicapées, notamment les enfants et leurs familles. Le ministère de la Solidarité nationale estime que la protection de l'enfance en Algérie "obéit à une approche globale à même degarantir la prospérité sociale et le développement,selon le principe d'encadrement de la société et de protection de la famille et de l'enfant, à travers une stratégie nationale globale,exprimée dans la Constitution de 2016 qui affirme la volonté de l'Etat de protéger la société et la famille, tout en les obligeant à oeuvrer à la protection de l'enfant".
200.000 enfants quittent l'école chaque année, d'après Mustapha Khiati
Enorme ! Oui, un chiffre énorme dans un pays qui s'enorgueillit de recenser chaque rentrée scolaire plus de 8 millions d'enfants dont près de 700.000 pour la première fois. Certes l'Etat algérien fournit des efforts méritoires pour scolariser tous les enfants et leur assurer un minimum de moyens.
Mais ceci n'est qu'une des faces de la médaille. C'est en tous cas la conclusion que l'on pourrait tirer des vérités assénées aujourd'hui par Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la protection dela santé et le développement de la recherche (Forem). Ils sont quelque 200.000 enfants à quitter, pour diverses raisons, l'école chaque année a-t-il révélé lors de son passage sur lesondes de la radio Chaîne III. Ces chiffres ont de quoi choquer l'opinion en cette Journée mondiale de l'Enfance.
Pour cause, Mustapha Khiati a estimé que l'enfantet plus généralement le jeune, en Algérie fait face à des "dangers potentiels" notammentl'usage déviant des réseaux sociaux et la cybercriminalité, induite selon le président de la Forem par l'oisiveté d'un grand nombre de membres de la population juvénile. Le professeur Khiati reconnait certes qu'ilexiste de nombreuses lois visant la protectionde l'enfant en Algérie, mais elles ne sont, d'après lui, "que très peu ou pas du tout appliquées". Il en veut pour preuve le silencedes autorités face au phénomène de la mendicitéavec l'usage de bébés pour susciter lacompassion des passants. "C'est bizarre maiscela ne semble pas émouvoir outre mesure !", s'étonne le professeur Khiati pour qui l'enfantest le "maillon faible" de la société et reste exposé à de nombreux dangers.
L'invité de la rédaction pointe une forme de laxisme des autorités face aux périls qui menacent l'enfance. UneAutorité nationale de protectionde l'enfance a été crée en 2015, maisque peut-elle faire alors même qu'elle est à ses débuts et ne dispose pas de moyens, commente Mustapha Khiati.
16 % des enfants de moins de 15 ans fument
Des chiffres qui donnent froid dans le dos : Le nombre d'enfants fumeurs à un âge précoce ne cesse d'augmenter au grand dam d'un plannational de prévention qui aura montré seslimites. C'est le triste bilan dresséaujourd'hui par le chef du service pneumologiede l'hôpital Mustapha-Bacha, SalimNafti, lors d'une émission de la Radio nationalesur le tabagisme.Chiffres à l'appui, le professeur assène que 16% parmi les enfants âgés de moins de quinzeans fument, attestant ainsi de l'échec de lastratégie nationale visant à lutter contre letabagisme notamment chez les enfants.
Le chef de service pneumologie du CHU Mustapha rappelle, à titre de comparaison, que durant les années 80, il a été recensé environ60 % de fumeur hommes et 13 % defemmes et seulement 5 % d'enfants de moinsde 15 ans. Ces chiffres, explique Salim Nafti,ont "connu des changements notables durantles années 90 avec notamment la chute du nombre de fumeurs hommes à hauteur de 45 %et celui des femmes à 9 %.
En revanche, letaux d'enfants fumeurs à curieusement enregistréune augmentation pour atteindre 9 %".Ce fléau qui touche l'enfance s'est confirméen 2015 avec ces 16 % enregistrés parmi lesenfants de moins de 15 ans pendant que chezles hommes le taux de fumeurs à chuté jusqu'à 25 %et à 9 %chez les femmes. Pour le professeurNafti, la situation est tout simplement"catastrophique" avec cette montée en flèchedu nombre d'enfants fumeurs, et qu'il va falloirurgemment tirer la sonnette d'alarme enmettant à contribution la famille, l'école et la mosquée dans la campagne de sensibilisation.Dans le même ordre, ce praticien a déclaré queplus de 50 % des patients reçus à son service de pneumologie au CHU Mustapha, reconnaissent avoir pris des drogues ne serait- ce que une fois.
Combien d'enfants de moins de 15 ans ayant touché également au "joint"devenu très accessible sur le "marché" ? Peutêtremême que les chiffres seraient plus importants quand on sait que la drogue à envahi même des collèges et les lycées.
Le Réseau algérien pour la défense des droits de l'Enfant, Nada, tire la sonnetted'alarme quant au des abus sexuels quitouche plus de 5.400 enfants.Le spécialiste, membre du Réseau Nada, SaidHadid, a indiqué, à l'occasion de la Journéeinternationale des droits de l'Enfant que "laplupart des affaires d'abus sexuels en Algériesont en justice".Ces chiffres, bien entendu, ne reflètent pas laréalité.
En général, les Algériens restent réticents quant au signalement d'un cas de violence,car le sujet reste "tabou" en Algérie, at-il déploré.En dépit des mesures préventives engagéespar l'Algérie, il n'en demeure pas moins que"les enfants sont de plus en plus victimes deviolences", a-t-il encore avertit.En somme, ce professionnel attire l'attentiondes parents contre les risques et les dangers del'utilisation de l'internet pour l'enfant, tout en rappelant le morbide et dangereux jeu depoisson bleu qui a fait plusieurs victimes.
Loi sur la protection de l'enfant
Les pouvoirs publics poursuivent les efforts pour le parachèvement de la promulgation des textes d'application issus de la loi 12-15, relative à la protection de l'enfant, datée du 15 juillet 2015 , notamment ceux régissant les centres de protection des enfants en détresse et les Services d'Action éducative en milieu ouvert (AEMO), et ce dans le cadre du renforcement de la protection et de la promotion de l'enfance, a-t-on appris du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
"Le travail est toujours en cours pour l'amélioration et la promotion de l'enfance", a précisé le ministère, qui a précisé que des "efforts intenses sont déployés pour l'élaboration d'un nouveau plan d'action national sur la protection de l'enfant et son bien-être. Il s'agit essentiellement du parachèvement de la promulgation des décrets exécutifs, notamment ceux régissant les centres de protection des enfants en détresse, issus de la loi sur la protection de l'enfant, outre les mesures prises en matière de mécanisme de notification pour le suivi de la situation de l'enfance".
Dans le cadre de la protection de l'enfance, des instruments efficaces ont été adoptés pour garantir le protection de droits des enfants sans famille dont ceux nés hors mariage, à travers un réseau d'établissements répartis sur l'ensemble du territoire national, aunombre de 51 établissements activant sous la tutelle du ministère de la Solidarité nationale et régis en vertu du décret exécutif numéro 12-04, daté de 2012,portant statut-type des établissements pour enfants assistés avec une capacité d'accueil de 3.328 lits. Certains centres accueillent des enfants depuis la naissance jusqu'à l'âge de 6 ans et d'autres prennent en charge les enfants de 6 à 18 ans, selon la même source.
Les programmes de rotection de l'enfance prévoient des mesures visant à placer l'enfant sans famille sous kafala pour lui assurer unclimat familial susceptible de préserver sonéquilibre psychologique et de l'aider à construire une personnalité équilibrée pour luipermettre de s'insérer et de s'épanouir dans lasociété. Considérant que les enfants handicapés sont au coeur des préoccupations des pouvoirs publics, le secteur de Solidarité nationale a réuni toutes les conditions, afin de couvrir leurs besoins éducatifs, pédagogiques et thérapeutiques, selon la nature et le degré du handicap, au sein d'établissements spécialisés.
Selon le bilan du ministère, 26.054 enfants handicapés ont été pris en charge en matière d'éducation durant l'année scolaire (2017- 2018), au niveau de 232 centres éducatifs spécialisés dans les maladies mentales, sensomotrices et respiratoires, dont 4.851 enfants pris en charge au sein de classes spécialesrelevant d'établissements de l'Education nationale.La prise en charge précoce du handicap et l'accompagnementfamilial pour une meilleure protection de l'enfant handicapé sont parmi les programmes dédiés à l'enfance au sein de la stratégie nationale multisectorielle qui a été sanctionnée par la promulgation en 2017 du décret exécutif 17-187 fixant les modalités de prévention du handicap.
Dans ce contexte, le secteur de la Solidarité nationale oeuvre à l'élaboration d'un projet de l'arrêté ministériel portant une série de mesures à caractère médical, psychologique, social et éducatif pour les personnes handicapées, notamment les enfants et leurs familles. Le ministère de la Solidarité nationale estime que la protection de l'enfance en Algérie "obéit à une approche globale à même degarantir la prospérité sociale et le développement,selon le principe d'encadrement de la société et de protection de la famille et de l'enfant, à travers une stratégie nationale globale,exprimée dans la Constitution de 2016 qui affirme la volonté de l'Etat de protéger la société et la famille, tout en les obligeant à oeuvrer à la protection de l'enfant".
200.000 enfants quittent l'école chaque année, d'après Mustapha Khiati
Enorme ! Oui, un chiffre énorme dans un pays qui s'enorgueillit de recenser chaque rentrée scolaire plus de 8 millions d'enfants dont près de 700.000 pour la première fois. Certes l'Etat algérien fournit des efforts méritoires pour scolariser tous les enfants et leur assurer un minimum de moyens.
Mais ceci n'est qu'une des faces de la médaille. C'est en tous cas la conclusion que l'on pourrait tirer des vérités assénées aujourd'hui par Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la protection dela santé et le développement de la recherche (Forem). Ils sont quelque 200.000 enfants à quitter, pour diverses raisons, l'école chaque année a-t-il révélé lors de son passage sur lesondes de la radio Chaîne III. Ces chiffres ont de quoi choquer l'opinion en cette Journée mondiale de l'Enfance.
Pour cause, Mustapha Khiati a estimé que l'enfantet plus généralement le jeune, en Algérie fait face à des "dangers potentiels" notammentl'usage déviant des réseaux sociaux et la cybercriminalité, induite selon le président de la Forem par l'oisiveté d'un grand nombre de membres de la population juvénile. Le professeur Khiati reconnait certes qu'ilexiste de nombreuses lois visant la protectionde l'enfant en Algérie, mais elles ne sont, d'après lui, "que très peu ou pas du tout appliquées". Il en veut pour preuve le silencedes autorités face au phénomène de la mendicitéavec l'usage de bébés pour susciter lacompassion des passants. "C'est bizarre maiscela ne semble pas émouvoir outre mesure !", s'étonne le professeur Khiati pour qui l'enfantest le "maillon faible" de la société et reste exposé à de nombreux dangers.
L'invité de la rédaction pointe une forme de laxisme des autorités face aux périls qui menacent l'enfance. UneAutorité nationale de protectionde l'enfance a été crée en 2015, maisque peut-elle faire alors même qu'elle est à ses débuts et ne dispose pas de moyens, commente Mustapha Khiati.
16 % des enfants de moins de 15 ans fument
Des chiffres qui donnent froid dans le dos : Le nombre d'enfants fumeurs à un âge précoce ne cesse d'augmenter au grand dam d'un plannational de prévention qui aura montré seslimites. C'est le triste bilan dresséaujourd'hui par le chef du service pneumologiede l'hôpital Mustapha-Bacha, SalimNafti, lors d'une émission de la Radio nationalesur le tabagisme.Chiffres à l'appui, le professeur assène que 16% parmi les enfants âgés de moins de quinzeans fument, attestant ainsi de l'échec de lastratégie nationale visant à lutter contre letabagisme notamment chez les enfants.
Le chef de service pneumologie du CHU Mustapha rappelle, à titre de comparaison, que durant les années 80, il a été recensé environ60 % de fumeur hommes et 13 % defemmes et seulement 5 % d'enfants de moinsde 15 ans. Ces chiffres, explique Salim Nafti,ont "connu des changements notables durantles années 90 avec notamment la chute du nombre de fumeurs hommes à hauteur de 45 %et celui des femmes à 9 %.
En revanche, letaux d'enfants fumeurs à curieusement enregistréune augmentation pour atteindre 9 %".Ce fléau qui touche l'enfance s'est confirméen 2015 avec ces 16 % enregistrés parmi lesenfants de moins de 15 ans pendant que chezles hommes le taux de fumeurs à chuté jusqu'à 25 %et à 9 %chez les femmes. Pour le professeurNafti, la situation est tout simplement"catastrophique" avec cette montée en flèchedu nombre d'enfants fumeurs, et qu'il va falloirurgemment tirer la sonnette d'alarme enmettant à contribution la famille, l'école et la mosquée dans la campagne de sensibilisation.Dans le même ordre, ce praticien a déclaré queplus de 50 % des patients reçus à son service de pneumologie au CHU Mustapha, reconnaissent avoir pris des drogues ne serait- ce que une fois.
Combien d'enfants de moins de 15 ans ayant touché également au "joint"devenu très accessible sur le "marché" ? Peutêtremême que les chiffres seraient plus importants quand on sait que la drogue à envahi même des collèges et les lycées.


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