L'Algérie a commémoré, hier, le 39e anniversaire du Printemps berbère. Cette commémoration intervient cette année dans un contexte très particulier. L'Algérie a commémoré, hier, le 39e anniversaire du Printemps berbère. Cette commémoration intervient cette année dans un contexte très particulier. En effet l'Algérie connait, depuis le 22 février dernier, un mouvement populaire inédit contre le système politique. Les manifestations populaires exigent, ainsi,le départ de tous les symboles du régime politique. Dans plusieurs villes du pays il y a eu des marches et des rassemblements pour commémorer cet anniversaire. Cela a été particulièrement le cas en Kabylie ou d'imposantes marches ont eu lieu. En effet les habitants de plusieurs villes, principalement Tizi- Ouzou, Bouira et Béjaïa, ont march hier samedi "pour que nul n'oublie". Ils commémoraient le premier soulèvement contre le régime en place et ont aussi rendu hommage aux victimes de la répression du printemps noir en 2001. C'est dire que c'était un double anniversaire. Des milliers de personnes ont ainsi marché dans es principales rues du centre-ville de la ville de B'jaïa. Outre les drapeaux nationaux, elles ont également brandi des banderoles sur lesquelles étaient portés les visages des 126 personnes décédées durant les événements de 2001. A Tizi-Ouzou, où un dispositif sécuritaire plus important a été mobilisé à l'occasion de cette marche, des citoyens ont également marché au centre-ville, en présence de personnalités, dont Saïd Saadi, l'ex-président du RCD.. Tout en brandissant des drapeaux amazighs et algériens, ils scandaient leur "ras-le-bol" de ce pouvoir, affirmant que "l'Algérie est libre et démocratique". Les manifestants, tout comme à Béjaïa, ont également rendu hommage aux victimes du printemps noir ainsi qu'au chanteur Lounes Matoub, en reprenant plusieurs de ses fameuses chansons. A Bouira, les citoyens ont investi le centre-ville pour commémorer cette date et rendre hommage aux victimes du Printemps noir. Après avoir observé une minute de silence, ils ont scandé leur rejet du "pouvoir assassin". Batna n'était pas en reste puisque, des habitants ont également décidé de commémorer cette date en organisant une marche. C'était aussi le cas à Alger ou un rassemblement s'est tenu à la Grande Poste dans la matinée. Quelques dizaines de citoyens se sont en effet rassemblés en brandissant des drapeaux algériens et amazighs et chantant des chants kabyles, de Matoub Lounès notamment. Une manifestation qui s'est déroulée dans le calme. Notons que les évènements d'avril 1980 avaient éclaté suite à l'interdiction d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne, prévue dans l'enceinte universitaire de Hasnaoua (Tizi-Ouzou), ce qui a provoqué une contestation estudiantine dans différents campus universitaires de la région et d'Alger. Depuis, ces évènements sont devenus une date phare du combat pour la langue et la culture amazighes et sont commémorés annuellement. En 1990, la langue tamazight a été introduite dans l'enseignement universitaire suivi par la création du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) et son introduction dans l'enseignement scolaire en 1995. Elle a été consacrée langue nationale en 2002 et officielle en 2016 à la faveur de la révision constitutionnelle de février de la même année. En décembre 2018, une académie algérienne de la langue amazighe, destinée à promouvoir cette composante de l'identité nationale, est venue couronner le long processus de l'officialisation de cette langue. En effet l'Algérie connait, depuis le 22 février dernier, un mouvement populaire inédit contre le système politique. Les manifestations populaires exigent, ainsi,le départ de tous les symboles du régime politique. Dans plusieurs villes du pays il y a eu des marches et des rassemblements pour commémorer cet anniversaire. Cela a été particulièrement le cas en Kabylie ou d'imposantes marches ont eu lieu. En effet les habitants de plusieurs villes, principalement Tizi- Ouzou, Bouira et Béjaïa, ont march hier samedi "pour que nul n'oublie". Ils commémoraient le premier soulèvement contre le régime en place et ont aussi rendu hommage aux victimes de la répression du printemps noir en 2001. C'est dire que c'était un double anniversaire. Des milliers de personnes ont ainsi marché dans es principales rues du centre-ville de la ville de B'jaïa. Outre les drapeaux nationaux, elles ont également brandi des banderoles sur lesquelles étaient portés les visages des 126 personnes décédées durant les événements de 2001. A Tizi-Ouzou, où un dispositif sécuritaire plus important a été mobilisé à l'occasion de cette marche, des citoyens ont également marché au centre-ville, en présence de personnalités, dont Saïd Saadi, l'ex-président du RCD.. Tout en brandissant des drapeaux amazighs et algériens, ils scandaient leur "ras-le-bol" de ce pouvoir, affirmant que "l'Algérie est libre et démocratique". Les manifestants, tout comme à Béjaïa, ont également rendu hommage aux victimes du printemps noir ainsi qu'au chanteur Lounes Matoub, en reprenant plusieurs de ses fameuses chansons. A Bouira, les citoyens ont investi le centre-ville pour commémorer cette date et rendre hommage aux victimes du Printemps noir. Après avoir observé une minute de silence, ils ont scandé leur rejet du "pouvoir assassin". Batna n'était pas en reste puisque, des habitants ont également décidé de commémorer cette date en organisant une marche. C'était aussi le cas à Alger ou un rassemblement s'est tenu à la Grande Poste dans la matinée. Quelques dizaines de citoyens se sont en effet rassemblés en brandissant des drapeaux algériens et amazighs et chantant des chants kabyles, de Matoub Lounès notamment. Une manifestation qui s'est déroulée dans le calme. Notons que les évènements d'avril 1980 avaient éclaté suite à l'interdiction d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne, prévue dans l'enceinte universitaire de Hasnaoua (Tizi-Ouzou), ce qui a provoqué une contestation estudiantine dans différents campus universitaires de la région et d'Alger. Depuis, ces évènements sont devenus une date phare du combat pour la langue et la culture amazighes et sont commémorés annuellement. En 1990, la langue tamazight a été introduite dans l'enseignement universitaire suivi par la création du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) et son introduction dans l'enseignement scolaire en 1995. Elle a été consacrée langue nationale en 2002 et officielle en 2016 à la faveur de la révision constitutionnelle de février de la même année. En décembre 2018, une académie algérienne de la langue amazighe, destinée à promouvoir cette composante de l'identité nationale, est venue couronner le long processus de l'officialisation de cette langue.