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"C'est le moment d'écouter le monde de l'entreprise"
Slim Othmani, président du think tank care au midi libre:
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 06 - 2020

La crise économique et sanitaire touche le monde entier, et les mesures prises par le gouvernement algérien afin de reprendre l'activité économique. C'est sur ce thème d'actualité, que l'opérateur et président du Think Tank Car, M. Slim Othmani, a bien voulu s'exprimer sur les colonnes du Midi libre en nous accordant cet entretien
La crise économique et sanitaire touche le monde entier, et les mesures prises par le gouvernement algérien afin de reprendre l'activité économique. C'est sur ce thème d'actualité, que l'opérateur et président du Think Tank Car, M. Slim Othmani, a bien voulu s'exprimer sur les colonnes du Midi libre en nous accordant cet entretien
Midi Libre : Cette conjoncture risquet- elle de durer ?
M. Slim Othmani: Tout d'abord, je ne suis pas du tout expert sur le sujet du Covid-19. Je suis avant tout témoin, observateur, victime comme tous les citoyens du monde entier, et particulièrement les citoyens de mon pays l'Algérie. On observe effectivement un choc brutal sanitaire qui a engendré, de façon inévitable, un choc économique dû au confinement de la population algérienne. Combien de temps va durer ce choc économique ? De toutes les façons, il y a deux choses à mesurer : l'impact du choc économique sur l'économie, et ensuite l'impact du choc économique sur la reprise de l'économie. Ce sont deux aspects qu'il va falloir observer. Deux aspects différents dans la forme, et différents dans la solution qu'il faudra apporter.
À votre avis, est-ce qu'il y aura un avant et un après pandémie ?
Bien sûr qu'il y aura un après, d'ailleurs chaque choc, chaque crise, qu'elle soit économique ou sanitaire, révèle des faiblesses qui, une fois identifiées, seront adressées dans le cas de notre économie. On a vu de façon claire nette et précise les failles de notre économie, toutes ses faiblesses, sa faible diversification en est la parfaite illustration. Son système financier à la traîne, notre arrimage à l'économie mondiale... Il y a plusieurs points qu'il faudra regarder de très près, très rapidement, car le pouvoir d'achat n'attend pas. Le citoyen a besoin que son pouvoir d'achat soit préservé, et c'est aussi le rôle des pouvoirs publics de s'assurer d'abord qu'il y ait de l'emploi, puis de faire en sorte que le citoyen préserve son pouvoir d'achat.
On sait que des décisions relevant de
la gestion de plusieurs secteurs sont
revenus sans évaluations de l'impact :
climats des affaires, hydrocarbures,
fiscalité... En tant qu'opérateur, qu'en
pensez-vous et quel est l'impact sur
ces secteurs ?
Le gouvernement algérien, en plus de gérer la crise sanitaire actuelle, gère une crise économique qui remonte à la première crise du pétrole vers fin 2014-début 2015 ; une crise politique aux conséquences économiques qui a débuté certes bien longtemps avant mais dont l'expression s'est révélée en 2019 ; en plus de gérer cette crise économique actuelle. C'est donc une multitude de crises qui sont venues se superposer, multipliant les difficultés et complexifiant le choix des solutions. Ce que l'on observe réellement, c'est un gouvernement qui essaie de parer cette crise en prenant plusieurs mesures et décisions. Est-ce que tout ceci s'inscrit dans une vision sur du moyenet du long terme ? Je pense que c'est difficile d'être dans une vision moyen et long terme, mais je pense aussi qu'on ne peut pas faire l'économie d'une vision. Ils ont essayé de régler les problèmes, ils essaient toujours de les régler, et c'est très facile de dire que c'est insuffisant car c'est toujours insuffisant, on peut toujours faire mieux, encore faudrait-il qu'on puisse le faire, pas uniquement en terme d'argent mais surtout en terme d'hommes. Avons-nous les hommes qui peuvent analyser ?
Avons-nous les systèmes d'informations qui nous permettent de décider correctement ? Avons-nous, aussi, la culture du dialogue et de la concertation avec les acteurs ? Tout ceci nous manque, et on observe ainsi des prises de décisions sans consultation des acteurs qui pourraient réellement apporter une valeur ajoutée. Pour ma part, je suis un acteur comme un autre, peut-être que je peux apporter une valeur ajoutée si l'on me pose une question, mais il y a beaucoup d'autres experts algériens très intéressants localement et à l'international. Ces gens là peuvent apporter une valeur ajoutée pas uniquement dans le secteur sanitaire, mais surtout aussi dans le secteur économique. Il y a beaucoup de sujets qui sont aussi différents les uns que les autres et pour lesquels il existe des compétences qui permettraient de faire en sorte que les mesures prises aujourd'hui ne soient pas seulement des mesures conjoncturelles, mais des mesures qui peuvent s'inscrire sur le moyen et long terme.
Dans le cadre de la Loi de finances
complémentaire pour l'année 2020,
comment décririez-vous, en tant
qu'opérateur et en tant que président
de Think Tank Care, le dispositif qui
concerne l'amélioration du climat des
affaires, à savoir, la suppression du
49/51 ?
Cette Loi de finances complémentaire n'a pas véritablement adressé l'urgence vis-à-vis des entreprises, bien au contraire, dès le lendemain de la publication on a annoncé aux entreprises de payer de leur poche. Et je pense que ce n'est pas une façon de dire les choses. Les chefs d'entreprise travaillent pour eux, ils n'ont pas de pays ou d'entreprise de rechange, ils sont biens dans leur pays et veulent que ce dernier avance. Il faudrait des signaux qui montrent que le gouvernement et les pouvoirs publics sont préoccupés par cet élément important de l'Algérie qu'est l'économie et le secteur privé économique algérien. Les gens veulent entrer en négociation avec les pouvoirs publics parce qu'ils ont envoyé un signal de détresse. L'Etat aurait dû, à ce moment là, appeler au débat, écouter les demandes des chefs d'entreprise. Ces mesures sont non seulement insuffisantes, mais elles ne sont pas le signe d'une réelle préoccupation du gouvernement et des pouvoirs publics, à l'encontre du secteur privé économique algérien.
C'est le moment d'écouter le monde de l'entreprise. On veut une Algérie forte, on veut une Algérie qui s'inscrive dans le grand ensemble de l'économie mondiale, on veut participer à l'économie mondiale. Alors pourquoi exclure le secteur privé algérien des solutions qu'il faut apporter ? Commen peut-on aujourd'hui concilier le redressement économique, qui a fait appel à des mesures douloureuses pour la population algérienne, et réussir une transition politique pour un nouveau mode de gouvernance ? Je n'ai pas de grille d'analyse qui me permette de comprendre comment sera le paysage politique algérien, dans les douze prochains mois. Je garde une perception assez positif de ce que nous pouvons faire, mais j'insiste sur le fait qu'on n'arrive pas à s'écouter, à se concerter, à donner du crédit à l'intelligence de l'autre. Au final, il y a une absence d'amour dans notre société, on ne s'aime pas assez entre nous les algériens. Si vous avez une idée qui est bonne, je vais être jaloux et je vais brutalement casser votre idée. Il faut que ça change !
C'est dans la culture. Il faut qu'on s'aime entre nous, il faut qu'on se respecte, il faut qu'on apprenne à respecter les idées de l'autre, et il faut qu'on accepte d'aller vers l'autre et lui dire : "Toi tu sais mieux que moi et peut-être que tu vas m'aider à résoudre le problème". C'est ça qu'on n'arrive pas à faire, et ça doit changer. Je crois en ce changement, et les membres du Think Tank Care et moi-même essayons d'apporter notre pierre à l'édifice, parce qu'un pays ne se construit pas par un pouvoir tout seul, mais plutôt par ses hommes. Ce n'est pas deux trois mots qui suffisent à construire une nation. C'est des gestes, des faits, et des signaux extrêmement forts à l'intention de la population. Des signaux qui vont traduire un mot, très simple : la confiance. Nous ne pouvons pas bâtir, aujourd'hui, notre économie tant que la confiance ne règne pas dans notre société.
Midi Libre : Cette conjoncture risquet- elle de durer ?
M. Slim Othmani: Tout d'abord, je ne suis pas du tout expert sur le sujet du Covid-19. Je suis avant tout témoin, observateur, victime comme tous les citoyens du monde entier, et particulièrement les citoyens de mon pays l'Algérie. On observe effectivement un choc brutal sanitaire qui a engendré, de façon inévitable, un choc économique dû au confinement de la population algérienne. Combien de temps va durer ce choc économique ? De toutes les façons, il y a deux choses à mesurer : l'impact du choc économique sur l'économie, et ensuite l'impact du choc économique sur la reprise de l'économie. Ce sont deux aspects qu'il va falloir observer. Deux aspects différents dans la forme, et différents dans la solution qu'il faudra apporter.
À votre avis, est-ce qu'il y aura un avant et un après pandémie ?
Bien sûr qu'il y aura un après, d'ailleurs chaque choc, chaque crise, qu'elle soit économique ou sanitaire, révèle des faiblesses qui, une fois identifiées, seront adressées dans le cas de notre économie. On a vu de façon claire nette et précise les failles de notre économie, toutes ses faiblesses, sa faible diversification en est la parfaite illustration. Son système financier à la traîne, notre arrimage à l'économie mondiale... Il y a plusieurs points qu'il faudra regarder de très près, très rapidement, car le pouvoir d'achat n'attend pas. Le citoyen a besoin que son pouvoir d'achat soit préservé, et c'est aussi le rôle des pouvoirs publics de s'assurer d'abord qu'il y ait de l'emploi, puis de faire en sorte que le citoyen préserve son pouvoir d'achat.
On sait que des décisions relevant de
la gestion de plusieurs secteurs sont
revenus sans évaluations de l'impact :
climats des affaires, hydrocarbures,
fiscalité... En tant qu'opérateur, qu'en
pensez-vous et quel est l'impact sur
ces secteurs ?
Le gouvernement algérien, en plus de gérer la crise sanitaire actuelle, gère une crise économique qui remonte à la première crise du pétrole vers fin 2014-début 2015 ; une crise politique aux conséquences économiques qui a débuté certes bien longtemps avant mais dont l'expression s'est révélée en 2019 ; en plus de gérer cette crise économique actuelle. C'est donc une multitude de crises qui sont venues se superposer, multipliant les difficultés et complexifiant le choix des solutions. Ce que l'on observe réellement, c'est un gouvernement qui essaie de parer cette crise en prenant plusieurs mesures et décisions. Est-ce que tout ceci s'inscrit dans une vision sur du moyenet du long terme ? Je pense que c'est difficile d'être dans une vision moyen et long terme, mais je pense aussi qu'on ne peut pas faire l'économie d'une vision. Ils ont essayé de régler les problèmes, ils essaient toujours de les régler, et c'est très facile de dire que c'est insuffisant car c'est toujours insuffisant, on peut toujours faire mieux, encore faudrait-il qu'on puisse le faire, pas uniquement en terme d'argent mais surtout en terme d'hommes. Avons-nous les hommes qui peuvent analyser ?
Avons-nous les systèmes d'informations qui nous permettent de décider correctement ? Avons-nous, aussi, la culture du dialogue et de la concertation avec les acteurs ? Tout ceci nous manque, et on observe ainsi des prises de décisions sans consultation des acteurs qui pourraient réellement apporter une valeur ajoutée. Pour ma part, je suis un acteur comme un autre, peut-être que je peux apporter une valeur ajoutée si l'on me pose une question, mais il y a beaucoup d'autres experts algériens très intéressants localement et à l'international. Ces gens là peuvent apporter une valeur ajoutée pas uniquement dans le secteur sanitaire, mais surtout aussi dans le secteur économique. Il y a beaucoup de sujets qui sont aussi différents les uns que les autres et pour lesquels il existe des compétences qui permettraient de faire en sorte que les mesures prises aujourd'hui ne soient pas seulement des mesures conjoncturelles, mais des mesures qui peuvent s'inscrire sur le moyen et long terme.
Dans le cadre de la Loi de finances
complémentaire pour l'année 2020,
comment décririez-vous, en tant
qu'opérateur et en tant que président
de Think Tank Care, le dispositif qui
concerne l'amélioration du climat des
affaires, à savoir, la suppression du
49/51 ?
Cette Loi de finances complémentaire n'a pas véritablement adressé l'urgence vis-à-vis des entreprises, bien au contraire, dès le lendemain de la publication on a annoncé aux entreprises de payer de leur poche. Et je pense que ce n'est pas une façon de dire les choses. Les chefs d'entreprise travaillent pour eux, ils n'ont pas de pays ou d'entreprise de rechange, ils sont biens dans leur pays et veulent que ce dernier avance. Il faudrait des signaux qui montrent que le gouvernement et les pouvoirs publics sont préoccupés par cet élément important de l'Algérie qu'est l'économie et le secteur privé économique algérien. Les gens veulent entrer en négociation avec les pouvoirs publics parce qu'ils ont envoyé un signal de détresse. L'Etat aurait dû, à ce moment là, appeler au débat, écouter les demandes des chefs d'entreprise. Ces mesures sont non seulement insuffisantes, mais elles ne sont pas le signe d'une réelle préoccupation du gouvernement et des pouvoirs publics, à l'encontre du secteur privé économique algérien.
C'est le moment d'écouter le monde de l'entreprise. On veut une Algérie forte, on veut une Algérie qui s'inscrive dans le grand ensemble de l'économie mondiale, on veut participer à l'économie mondiale. Alors pourquoi exclure le secteur privé algérien des solutions qu'il faut apporter ? Commen peut-on aujourd'hui concilier le redressement économique, qui a fait appel à des mesures douloureuses pour la population algérienne, et réussir une transition politique pour un nouveau mode de gouvernance ? Je n'ai pas de grille d'analyse qui me permette de comprendre comment sera le paysage politique algérien, dans les douze prochains mois. Je garde une perception assez positif de ce que nous pouvons faire, mais j'insiste sur le fait qu'on n'arrive pas à s'écouter, à se concerter, à donner du crédit à l'intelligence de l'autre. Au final, il y a une absence d'amour dans notre société, on ne s'aime pas assez entre nous les algériens. Si vous avez une idée qui est bonne, je vais être jaloux et je vais brutalement casser votre idée. Il faut que ça change !
C'est dans la culture. Il faut qu'on s'aime entre nous, il faut qu'on se respecte, il faut qu'on apprenne à respecter les idées de l'autre, et il faut qu'on accepte d'aller vers l'autre et lui dire : "Toi tu sais mieux que moi et peut-être que tu vas m'aider à résoudre le problème". C'est ça qu'on n'arrive pas à faire, et ça doit changer. Je crois en ce changement, et les membres du Think Tank Care et moi-même essayons d'apporter notre pierre à l'édifice, parce qu'un pays ne se construit pas par un pouvoir tout seul, mais plutôt par ses hommes. Ce n'est pas deux trois mots qui suffisent à construire une nation. C'est des gestes, des faits, et des signaux extrêmement forts à l'intention de la population. Des signaux qui vont traduire un mot, très simple : la confiance. Nous ne pouvons pas bâtir, aujourd'hui, notre économie tant que la confiance ne règne pas dans notre société.


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