Le système bancaire et financier algérien évolue-t-il selon les règles élémentaires de l'économie de marché et du libéralisme ? L'ancien ministre des Finances et diplômé de la Sorbonne, Abdelatif Benachenhou, tente de montrer que l'innovation en matière de gestion de nos institutions monétaires et bancaires doit être de mise pour s'extirper à un mode de fonctionnement obsolète et archaïque de nos banques. Ainsi, selon des rumeurs et des informations colportées récemment dans la famille des banquiers algériens faisant état d'une levée de discrimination concernant les rôles respectifs des banques publiques et privées, Benachenhou estime que le gouvernement serait réaliste et entreprenant au cas où il procéderait au retrait de la circulaire datant du 8 août 2004 relative à la domiciliation exclusive des entreprises publiques dans les banques relevant des prérogatives de l'Etat. Sachant que les dirigeants d'entreprises et les opérateurs économiques algériens préfèrent les banques privées, notamment pour la fluidité des services offerts, et ce, en dépit du scandale du siècle de l'affaire de Khalifa Bank qui a coulé de nombreuses entreprises publiques, il est certain qu'ils sont toujours prêts à opter pour des banques privées pour leur domiciliation et le dépôt de leurs avoirs et capitaux. La multiplication et l'implantation des banques privées étrangères en Algérie ces dernières années, telles que Société Générale, BNP Paribas, Citibank, ainsi que d'autres banques françaises, allemandes et américaines, ont donné à réfléchir aux responsables du secteur bancaire sur les voies et moyens d'innover et d'assainir la situation dans laquelle se trouvent certaines banques publiques. Rappelons que les scandales de la BEA, de la BNA et de la BDL dont les détournements de fonds et les malversations ont défrayé la chronique ces derniers temps, ont donné du tonus à nos banquiers pour enfin essayer de trouver un remède aux incuries de notre système bancaire, mais également pour mettre fin au monopole concernant la domiciliation des entreprises publiques uniquement dans des banques d'Etat. Ce qui défavorise les institutions bancaires étrangères et ôte toute propension d'efficacité à nos banques et nos entreprisses publiques, devenant moins performantes que les banques du secteur privé, actuellement à la mode chez nous. A titre d'exemple, les agences des banques publiques ne communiquent pas entre elles pour la gestion des comptes des entreprises et même des clients particuliers, d'où les désagréments et les inconvénients engendrés. Estimant que la circulaire de 2004 est inadaptée au contexte du libéralisme économique et incompatible avec le climat des investissements, Benachenhou recommande une nouvelle donne fondée sur la réhabilitation des banques publiques par le biais d'une flexibilité visant à conserver ses clients et, surtout, à accroître ses possibilités d'attirer d'autres investisseurs et déposants potentiels. Quant aux banques privées, notamment étrangères, travaillant en Algérie, elles pourraient avoir un impact sur les entreprises publiques dans la mesure où elles offrent des opportunités de distribution de lignes bancaires et des crédits sur fonds propres, sans recourir au Trésor public, comme c'est le cas pour certaines banques du secteur public ayant un manque de liquidités. Cependant, Benachenhou déplore l'esprit sélectif des banques privées concernant l'octroi de crédits bancaires à des entrepreneurs relevant du secteur privé, mais approuve, par contre, l'ouverture du capital et la privatisation du CPA. Car cette banque sera plus rentable et générera des richesses dans le processus de développement économique du pays. En somme, pour lui, l'économie de marché suppose un secteur privé fort et opérationnel. L'interventionnisme étatique et la concentration des leviers de l'économie au sein des institutions étatiques ne sont pas de nature à favoriser la croissance et le développement durable. Le système bancaire et financier algérien évolue-t-il selon les règles élémentaires de l'économie de marché et du libéralisme ? L'ancien ministre des Finances et diplômé de la Sorbonne, Abdelatif Benachenhou, tente de montrer que l'innovation en matière de gestion de nos institutions monétaires et bancaires doit être de mise pour s'extirper à un mode de fonctionnement obsolète et archaïque de nos banques. Ainsi, selon des rumeurs et des informations colportées récemment dans la famille des banquiers algériens faisant état d'une levée de discrimination concernant les rôles respectifs des banques publiques et privées, Benachenhou estime que le gouvernement serait réaliste et entreprenant au cas où il procéderait au retrait de la circulaire datant du 8 août 2004 relative à la domiciliation exclusive des entreprises publiques dans les banques relevant des prérogatives de l'Etat. Sachant que les dirigeants d'entreprises et les opérateurs économiques algériens préfèrent les banques privées, notamment pour la fluidité des services offerts, et ce, en dépit du scandale du siècle de l'affaire de Khalifa Bank qui a coulé de nombreuses entreprises publiques, il est certain qu'ils sont toujours prêts à opter pour des banques privées pour leur domiciliation et le dépôt de leurs avoirs et capitaux. La multiplication et l'implantation des banques privées étrangères en Algérie ces dernières années, telles que Société Générale, BNP Paribas, Citibank, ainsi que d'autres banques françaises, allemandes et américaines, ont donné à réfléchir aux responsables du secteur bancaire sur les voies et moyens d'innover et d'assainir la situation dans laquelle se trouvent certaines banques publiques. Rappelons que les scandales de la BEA, de la BNA et de la BDL dont les détournements de fonds et les malversations ont défrayé la chronique ces derniers temps, ont donné du tonus à nos banquiers pour enfin essayer de trouver un remède aux incuries de notre système bancaire, mais également pour mettre fin au monopole concernant la domiciliation des entreprises publiques uniquement dans des banques d'Etat. Ce qui défavorise les institutions bancaires étrangères et ôte toute propension d'efficacité à nos banques et nos entreprisses publiques, devenant moins performantes que les banques du secteur privé, actuellement à la mode chez nous. A titre d'exemple, les agences des banques publiques ne communiquent pas entre elles pour la gestion des comptes des entreprises et même des clients particuliers, d'où les désagréments et les inconvénients engendrés. Estimant que la circulaire de 2004 est inadaptée au contexte du libéralisme économique et incompatible avec le climat des investissements, Benachenhou recommande une nouvelle donne fondée sur la réhabilitation des banques publiques par le biais d'une flexibilité visant à conserver ses clients et, surtout, à accroître ses possibilités d'attirer d'autres investisseurs et déposants potentiels. Quant aux banques privées, notamment étrangères, travaillant en Algérie, elles pourraient avoir un impact sur les entreprises publiques dans la mesure où elles offrent des opportunités de distribution de lignes bancaires et des crédits sur fonds propres, sans recourir au Trésor public, comme c'est le cas pour certaines banques du secteur public ayant un manque de liquidités. Cependant, Benachenhou déplore l'esprit sélectif des banques privées concernant l'octroi de crédits bancaires à des entrepreneurs relevant du secteur privé, mais approuve, par contre, l'ouverture du capital et la privatisation du CPA. Car cette banque sera plus rentable et générera des richesses dans le processus de développement économique du pays. En somme, pour lui, l'économie de marché suppose un secteur privé fort et opérationnel. L'interventionnisme étatique et la concentration des leviers de l'économie au sein des institutions étatiques ne sont pas de nature à favoriser la croissance et le développement durable.