Des partis politiques et plusieurs associations et ONG de défense des droits des immigrés en Espagne ont dénoncé la politique d'émigration adoptée par l'Union européenne. Des partis politiques et plusieurs associations et ONG de défense des droits des immigrés en Espagne ont dénoncé la politique d'émigration adoptée par l'Union européenne. Le Pacte européen sur l'immigration et l'asile ainsi que le projet «Carte bleue» ont été vertement critiqués. «Le gouvernement espagnol a fait une erreur en soutenant le pacte européen sur l'immigration et cela n'aide en rien la politique migratoire», a estimé vendredi le coordinateur général de Izquierda Unida (IU- Gauche Uni), Gaspar Llamazares. Un autre parti de gauche, Initiative pour la Catalogne Verts (ICV), a qualifié «d'extrême droite» le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, en estimant que son contenu est la preuve définitive d'une vision mercantiliste d'une immigration. Il s'agit d'une conception d'une immigration serviable et jetable, à partir dune perspective euro-centrique et sans volonté de contribuer au développement des pays d'origine, a souligné l'eurodéputé d'ICV, Raul Romeva, en référence à la création d'une « Carte bleue » pour faciliter l'entrée des immigrants très qualifiés dans l'espace commun. De son côté, la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR) a exprimé son désaccord avec la thèse européenne de l'immigration. La politique de l'UE en la matière, avance-t-on, « mise sur un modèle circulaire qui ne va pas réguler les flux migratoires, mais va décapitaliser professionnellement les possibilités de développement de ces pays ». «Au lieu de défendre un modèle de coopération avec les pays d'origine pour faire face à la nécessité d'émigrer et de mener des politiques d'accueil et d'intégration dans les sociétés d'accueil, l'UE favorise beaucoup plus l'apparence des grandes initiatives que la pratique réelle », déplore le secrétaire général de CEAR. Pour sa part, le porte-parole de SOS Racisme, Javier Ramirez, a indiqué que «la Carte bleue est une pratique discriminatoire et élitiste y compris parmi les travailleurs étrangers». L'UE tente actuellement de créer une classe spécifique de travailleurs privilégiés, mais ne fait pas une politique commune pour des travailleurs étrangers, qui continuent tous d'être traités comme une simple main-d'œuvre », a-t-il dénoncé. Même son de cloche auprès du porte-parole de l'association hispano-équatorienne Rumunahui, Raul Jiménez, qui relève que le Pacte européen sur l'immigration montre que les européens privilégient une « société classiste et mercantiliste». Pour lui, cette mesure serait également une manière d'arracher de leurs sociétés d'origine les travailleurs qualifiés dont ils ont si besoin pour leur développement, alors que l'Europe renforce sa vision utilitariste : ils ( émigrés) ne peuvent venir que lorsque le marché le demande, mais non quand ils le désirent ». La « Carte bleue» vient compléter le dispositif mis en place avec le Pacte sur l'immigration et l'asile, définitivement approuvé jeudi, par les 27 et qui sera officiellement entériné par leurs dirigeants au 15 octobre à Bruxelles. F. D. Le Pacte européen sur l'immigration et l'asile ainsi que le projet «Carte bleue» ont été vertement critiqués. «Le gouvernement espagnol a fait une erreur en soutenant le pacte européen sur l'immigration et cela n'aide en rien la politique migratoire», a estimé vendredi le coordinateur général de Izquierda Unida (IU- Gauche Uni), Gaspar Llamazares. Un autre parti de gauche, Initiative pour la Catalogne Verts (ICV), a qualifié «d'extrême droite» le Pacte européen sur l'immigration et l'asile, en estimant que son contenu est la preuve définitive d'une vision mercantiliste d'une immigration. Il s'agit d'une conception d'une immigration serviable et jetable, à partir dune perspective euro-centrique et sans volonté de contribuer au développement des pays d'origine, a souligné l'eurodéputé d'ICV, Raul Romeva, en référence à la création d'une « Carte bleue » pour faciliter l'entrée des immigrants très qualifiés dans l'espace commun. De son côté, la Commission espagnole d'aide aux réfugiés (CEAR) a exprimé son désaccord avec la thèse européenne de l'immigration. La politique de l'UE en la matière, avance-t-on, « mise sur un modèle circulaire qui ne va pas réguler les flux migratoires, mais va décapitaliser professionnellement les possibilités de développement de ces pays ». «Au lieu de défendre un modèle de coopération avec les pays d'origine pour faire face à la nécessité d'émigrer et de mener des politiques d'accueil et d'intégration dans les sociétés d'accueil, l'UE favorise beaucoup plus l'apparence des grandes initiatives que la pratique réelle », déplore le secrétaire général de CEAR. Pour sa part, le porte-parole de SOS Racisme, Javier Ramirez, a indiqué que «la Carte bleue est une pratique discriminatoire et élitiste y compris parmi les travailleurs étrangers». L'UE tente actuellement de créer une classe spécifique de travailleurs privilégiés, mais ne fait pas une politique commune pour des travailleurs étrangers, qui continuent tous d'être traités comme une simple main-d'œuvre », a-t-il dénoncé. Même son de cloche auprès du porte-parole de l'association hispano-équatorienne Rumunahui, Raul Jiménez, qui relève que le Pacte européen sur l'immigration montre que les européens privilégient une « société classiste et mercantiliste». Pour lui, cette mesure serait également une manière d'arracher de leurs sociétés d'origine les travailleurs qualifiés dont ils ont si besoin pour leur développement, alors que l'Europe renforce sa vision utilitariste : ils ( émigrés) ne peuvent venir que lorsque le marché le demande, mais non quand ils le désirent ». La « Carte bleue» vient compléter le dispositif mis en place avec le Pacte sur l'immigration et l'asile, définitivement approuvé jeudi, par les 27 et qui sera officiellement entériné par leurs dirigeants au 15 octobre à Bruxelles. F. D.