Toutes les enquêtes menées par les services de sécurité et la Gendarmerie nationale ont démontré que d'une année à une autre, le nombre des femmes violentées, violées, battues et jetées à la rue, est en constante augmentation. Toutes les enquêtes menées par les services de sécurité et la Gendarmerie nationale ont démontré que d'une année à une autre, le nombre des femmes violentées, violées, battues et jetées à la rue, est en constante augmentation. La femme algérienne continue à souffrir le martyr. Cette année encore, la violence à l'égard des femmes dans notre pays a atteint un pic intolérable. C'est une réalité amère que les pouvoirs publics n'hésitent pas désormais à reconnaitre et à confirmer. Toutes les enquêtes menées par les services de sécurité et la Gendarmerie nationale ont démontré que d'une année à une autre, le nombre des femmes violentées, violées, battues et jetées à la rue, est en constante augmentation. Et en dépit des modifications apportées en 2005 au Code de la famille, cette violence continue de suivre une courbe ascendante, relèvent de nombreux observateurs et militants associatifs. Quant aux mesures et aux plans d'action adoptés par le gouvernement pour venir à bout de ce phénomène, Meriem Belala, présidente de SOS femme en détresse, estime que notre pays « avance d'un pas et recule de deux autres ». « La prise en charge des femmes en difficulté reste encore largement déficiente dans notre pays. Figurez-vous que jusqu'en 2008, sur l'ensemble du territoire national, l'on ne recense que deux centres étatiques d'accueil et d'hébergement pour des femmes en détresse. Le centre Zeghara et Diar Errahma. Aujourd'hui, face à l'ampleur du drame, il nous faut au moins un centre d'hébergement pour ces femmes dans chaque wilaya du pays », souligne à ce propos notre interlocutrice. Concernant les statistiques relatives aux actes de violence commis à l'égard des femmes, Meriem Belala considère qu'elles ne sont en aucun cas fiables car elles ne reflètent guère la réalité des femmes algériennes. Cependant, pour de nombreuses associations de défense des droits de la femme, il n'y a pas que la violence qui est exercée contre les femmes en Algérie. « Le harcèlement sexuel est aujourd'hui l'autre danger qui guette réellement les femmes. Le récent procès, où deux femmes qui ont déposé plainte contre leur directeur de banque se sont vues poursuivies en justice à leur tour pour diffamation, nous a vraiment scandalisés. Malheureusement, le texte de loi qui pénalise le harcèlement sexuel n'est pas complet et faute de preuve, de nombreuses femmes demeurent sans protection », explique à ce sujet, Mériem Belala. Pour la présidente de SOS femme en détresse, il est urgent que la femme algérienne cesse de payer les frais d'une crise sociale aiguë. Les autorités publiques doivent également, selon elle, valoriser le travail des mouvements associatifs qui luttent dans ce domaine au lieu d'attenter à leur crédibilité. Sur un autre registre, d'autres interlocuteurs plaident pour une véritable égalité entre l'homme et la femme pour venir à bout des injustices dont sont victimes nos mères et sœurs. A ce titre, le code de la famille est montré toujours du doigt. Jugeant ce texte encore discriminatoire à l'égard de la femme, des militantes féministes citent l'exemple du divorce dont la demande peut ne pas être justifiée si elle émane de l'époux, ce qui n'est pas le cas pour l'épouse qui doit se soumettre à une bataille juridique ardue lorsqu'elle désire rompre définitivement les liens du mariage, quand bien même elle présenterait des arguments irrévocables. Enfin, d'autres acteurs de la société civile estiment que des campagnes de sensibilisation doivent être incessamment initiées pour ces femmes qui ignorent tout de leurs droits. Ceci pourrait être un signal fort pour une réelle politique familiale favorable à l'épanouissement des Algériennes dans leur pays. S. A. La femme algérienne continue à souffrir le martyr. Cette année encore, la violence à l'égard des femmes dans notre pays a atteint un pic intolérable. C'est une réalité amère que les pouvoirs publics n'hésitent pas désormais à reconnaitre et à confirmer. Toutes les enquêtes menées par les services de sécurité et la Gendarmerie nationale ont démontré que d'une année à une autre, le nombre des femmes violentées, violées, battues et jetées à la rue, est en constante augmentation. Et en dépit des modifications apportées en 2005 au Code de la famille, cette violence continue de suivre une courbe ascendante, relèvent de nombreux observateurs et militants associatifs. Quant aux mesures et aux plans d'action adoptés par le gouvernement pour venir à bout de ce phénomène, Meriem Belala, présidente de SOS femme en détresse, estime que notre pays « avance d'un pas et recule de deux autres ». « La prise en charge des femmes en difficulté reste encore largement déficiente dans notre pays. Figurez-vous que jusqu'en 2008, sur l'ensemble du territoire national, l'on ne recense que deux centres étatiques d'accueil et d'hébergement pour des femmes en détresse. Le centre Zeghara et Diar Errahma. Aujourd'hui, face à l'ampleur du drame, il nous faut au moins un centre d'hébergement pour ces femmes dans chaque wilaya du pays », souligne à ce propos notre interlocutrice. Concernant les statistiques relatives aux actes de violence commis à l'égard des femmes, Meriem Belala considère qu'elles ne sont en aucun cas fiables car elles ne reflètent guère la réalité des femmes algériennes. Cependant, pour de nombreuses associations de défense des droits de la femme, il n'y a pas que la violence qui est exercée contre les femmes en Algérie. « Le harcèlement sexuel est aujourd'hui l'autre danger qui guette réellement les femmes. Le récent procès, où deux femmes qui ont déposé plainte contre leur directeur de banque se sont vues poursuivies en justice à leur tour pour diffamation, nous a vraiment scandalisés. Malheureusement, le texte de loi qui pénalise le harcèlement sexuel n'est pas complet et faute de preuve, de nombreuses femmes demeurent sans protection », explique à ce sujet, Mériem Belala. Pour la présidente de SOS femme en détresse, il est urgent que la femme algérienne cesse de payer les frais d'une crise sociale aiguë. Les autorités publiques doivent également, selon elle, valoriser le travail des mouvements associatifs qui luttent dans ce domaine au lieu d'attenter à leur crédibilité. Sur un autre registre, d'autres interlocuteurs plaident pour une véritable égalité entre l'homme et la femme pour venir à bout des injustices dont sont victimes nos mères et sœurs. A ce titre, le code de la famille est montré toujours du doigt. Jugeant ce texte encore discriminatoire à l'égard de la femme, des militantes féministes citent l'exemple du divorce dont la demande peut ne pas être justifiée si elle émane de l'époux, ce qui n'est pas le cas pour l'épouse qui doit se soumettre à une bataille juridique ardue lorsqu'elle désire rompre définitivement les liens du mariage, quand bien même elle présenterait des arguments irrévocables. Enfin, d'autres acteurs de la société civile estiment que des campagnes de sensibilisation doivent être incessamment initiées pour ces femmes qui ignorent tout de leurs droits. Ceci pourrait être un signal fort pour une réelle politique familiale favorable à l'épanouissement des Algériennes dans leur pays. S. A.