Déterminante sera la réunion des pays membres de l'OPEP du 17 décembre à Oran. La chute des prix du baril noir a atteint son plus bas niveau depuis 4 ans après avoir frôlé les 150 dollars en juillet dernier. Déterminante sera la réunion des pays membres de l'OPEP du 17 décembre à Oran. La chute des prix du baril noir a atteint son plus bas niveau depuis 4 ans après avoir frôlé les 150 dollars en juillet dernier. L'OPEP se retrouve au pied du mur. «Nous vivons une situation exceptionnelle», a indiqué, jeudi dernnier, à la radio nationale, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice de l'OPEP qui par un symbole résume bien l'état des lieux du marché pétrolier. «Nous sommes en train de suivre une cible qui est devant et que nous ne pouvons attraper», avoue-t-il, soulignant que « l'OPEP n'a d'autres choix que de réduire l'offre de pétrole sur le marché». Sur ce point « le consensus » entre les pays membres de l'OPEP est acquis. «La réunion d'Oran doit décider d'une coupe plus sévère dans sa production pour établir l'équilibre entre l'offre et la demande», a souligné le ministre qui a refusé de révéler l'ampleur de la baisse de production qui sera prise lors de la réunion d'Oran. Pour Chakib Khelil, la problématique réside dans l'excédent du niveau actuel des stocks pétroliers, notamment aux Etats-Unis et en Union européenne, qui correspond actuellement à quatre jours de la consommation mondiale. «Malheureusement, les stocks continuent d'augmenter» déplore Chakib Khelil, assurant que « l'OPEP doit mener un combat continuel pour suivre la situation de l'économie mondiale, le mouvement des stocks et les enlèvements effectifs devant accompagner les décisions de réduction pour ajuster son offre». Il reste convaincu qu'«il faut que l'excédent de ces stocks soit enlevé du marché», mais, prévient-il, «cela prendra du temps qui pourrait aller jusqu'à 3 mois, 6 mois et jusqu'à même une année. Ça dépendra de la décision de l'Opep'', a-t-il expliqué, avançant que « la demande mondiale de pétrole pourrait baisser de 500.000 bj en 2009». Pour lui, «la situation reste difficile», soulignant «la nécessité de la contribution des pays producteurs non Opep comme la Russie, la Norvège et le Mexique dans la stabilisation du marché». Il rappelle dans ce cadre que «les enlèvements opérés par les clients de l'Arabie saoudite ont baissé de 8% en janvier.» Une baisse qu'il qualifie d'«importante» au vu de la production pétrolière de ce pays qui s'élève à 9 millions de barils jours. Autre signe positif pour le marché pétrolier, relevé par Chakib Khelil. « Les Russes appuient une décision très forte de l'OPEP», a-t-il déclaré en faisant savoir que «la Russie, pays membre observateur de l'Organisation, va dépêcher son vice Premier ministre en charge de l'Energie, Igor Setchine, et son ministre de l'Energie, Sergueï Chmatko, pour appuyer le décision de l'Opep». Selon lui, la Russie va probablement décider de réduire sa production en accord avec la décision des pays de l'Opep à Oran, mais, constate-t-il, «il reste toutefois des divergences entre la position officielle de la Russie et celle de compagnies pétrolières privées russes qui s'opposent à une décision de réduction». Il a également constaté que ce pays, tenu par ses propres contraintes, a réduit les taxes à l'exportation de brut, ce qui équivaut à une augmentation de ses ventes de pétrole. «Des contradictions qui ne manqueront pas d'échapper au marché qui, lui, préfère attendre les statistiques qui seront établis entre le 10 et le 17 décembre à partir des enlèvements de pétrole afin de voir si tout le monde a bien rempli ses engagements». Le ministre de l'Energie et des Mines confie que l'Opep a, certes, «un rôle important à jouer, mais elle ne contrôle que 40 % de la production mondiale, soit 30 mbj sur les 86 mbj produits à l'échelle mondiale», relevant qu'«un prix variant entre 70 et 80 dollars est une fourchette idéale», pour les pays consommateurs et exportateurs, pour atteindre un équilibre du marché et un prix marginal de production. Toujours est-il que le ministre se dit ne pas être anxieux sur une baisse des prix du pétrole qui pourrait atteindre les dix dollars, arguant que «l'OPEP a des leviers de contrôle et elle pourrait agir sur ces leviers en cas de contraintes pour assurer un prix juste et équitable ». Pour les prévisions des recettes pétrolières du pays qui tablaient en mai dernier sur un montant de 80 milliards de dollars, Chakib Khelil révise à la baisse ces prévisions et indique que «les revenus attendus seront de 75 milliards de dollars», ce qui reste selon lui, «un record pour l'Algérie», comparativement à 2007. S. B. L'OPEP se retrouve au pied du mur. «Nous vivons une situation exceptionnelle», a indiqué, jeudi dernnier, à la radio nationale, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines et président en exercice de l'OPEP qui par un symbole résume bien l'état des lieux du marché pétrolier. «Nous sommes en train de suivre une cible qui est devant et que nous ne pouvons attraper», avoue-t-il, soulignant que « l'OPEP n'a d'autres choix que de réduire l'offre de pétrole sur le marché». Sur ce point « le consensus » entre les pays membres de l'OPEP est acquis. «La réunion d'Oran doit décider d'une coupe plus sévère dans sa production pour établir l'équilibre entre l'offre et la demande», a souligné le ministre qui a refusé de révéler l'ampleur de la baisse de production qui sera prise lors de la réunion d'Oran. Pour Chakib Khelil, la problématique réside dans l'excédent du niveau actuel des stocks pétroliers, notamment aux Etats-Unis et en Union européenne, qui correspond actuellement à quatre jours de la consommation mondiale. «Malheureusement, les stocks continuent d'augmenter» déplore Chakib Khelil, assurant que « l'OPEP doit mener un combat continuel pour suivre la situation de l'économie mondiale, le mouvement des stocks et les enlèvements effectifs devant accompagner les décisions de réduction pour ajuster son offre». Il reste convaincu qu'«il faut que l'excédent de ces stocks soit enlevé du marché», mais, prévient-il, «cela prendra du temps qui pourrait aller jusqu'à 3 mois, 6 mois et jusqu'à même une année. Ça dépendra de la décision de l'Opep'', a-t-il expliqué, avançant que « la demande mondiale de pétrole pourrait baisser de 500.000 bj en 2009». Pour lui, «la situation reste difficile», soulignant «la nécessité de la contribution des pays producteurs non Opep comme la Russie, la Norvège et le Mexique dans la stabilisation du marché». Il rappelle dans ce cadre que «les enlèvements opérés par les clients de l'Arabie saoudite ont baissé de 8% en janvier.» Une baisse qu'il qualifie d'«importante» au vu de la production pétrolière de ce pays qui s'élève à 9 millions de barils jours. Autre signe positif pour le marché pétrolier, relevé par Chakib Khelil. « Les Russes appuient une décision très forte de l'OPEP», a-t-il déclaré en faisant savoir que «la Russie, pays membre observateur de l'Organisation, va dépêcher son vice Premier ministre en charge de l'Energie, Igor Setchine, et son ministre de l'Energie, Sergueï Chmatko, pour appuyer le décision de l'Opep». Selon lui, la Russie va probablement décider de réduire sa production en accord avec la décision des pays de l'Opep à Oran, mais, constate-t-il, «il reste toutefois des divergences entre la position officielle de la Russie et celle de compagnies pétrolières privées russes qui s'opposent à une décision de réduction». Il a également constaté que ce pays, tenu par ses propres contraintes, a réduit les taxes à l'exportation de brut, ce qui équivaut à une augmentation de ses ventes de pétrole. «Des contradictions qui ne manqueront pas d'échapper au marché qui, lui, préfère attendre les statistiques qui seront établis entre le 10 et le 17 décembre à partir des enlèvements de pétrole afin de voir si tout le monde a bien rempli ses engagements». Le ministre de l'Energie et des Mines confie que l'Opep a, certes, «un rôle important à jouer, mais elle ne contrôle que 40 % de la production mondiale, soit 30 mbj sur les 86 mbj produits à l'échelle mondiale», relevant qu'«un prix variant entre 70 et 80 dollars est une fourchette idéale», pour les pays consommateurs et exportateurs, pour atteindre un équilibre du marché et un prix marginal de production. Toujours est-il que le ministre se dit ne pas être anxieux sur une baisse des prix du pétrole qui pourrait atteindre les dix dollars, arguant que «l'OPEP a des leviers de contrôle et elle pourrait agir sur ces leviers en cas de contraintes pour assurer un prix juste et équitable ». Pour les prévisions des recettes pétrolières du pays qui tablaient en mai dernier sur un montant de 80 milliards de dollars, Chakib Khelil révise à la baisse ces prévisions et indique que «les revenus attendus seront de 75 milliards de dollars», ce qui reste selon lui, «un record pour l'Algérie», comparativement à 2007. S. B.