ATF, l'entreprise algéro-turque du fer, naguère florissante et balèze, commence à battre de l'aile au point où les travailleurs s'interrogent si elle n'est pas tout simplement sur le point de mettre la clé sous le paillasson. Ses 300 salariés en chômage technique depuis 10 jours ont observé avant-hier un sit-in de protestation devant le siège de l'entreprise sis à la zone industrielle de Pont Bouchet dans la commune d'El Hadjar, réclamant bruyamment la régularisation de leurs salaires des mois de janvier et février. Mais ce qui les inquiète le plus, selon leur syndicat, c'est la disparition mystérieuse du patron de l'entreprise qui n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois, ainsi que la grosse quantité de production liquidée en catimini, précise-t-on, au profit d'acheteurs inconnus. Autre facteur annonciateur du déclin de la société : les stocks de divers ingrédients entrant dans la fabrication des produits (la cornière notamment) sont pratiquement réduits à zéro et n'ont pas été renouvelés depuis des mois, ce qui traduit le gravissime malaise financier dans lequel se débat l'entreprise algéro-turque. Les représentants des travailleurs ont par ailleurs saisi hier l'inspection du travail sur les dépassements dont s'est rendue coupable la direction en matière de législation de travail, puisque, argue-t-on, outre les arriérés de salaires, non réglés, l'employeur aurait signifié à certains la fin de la relation de travail sans référence aucune aux indemnités auxquelles ils ouvrent droit conformément à la législation du travail en vigueur. Le syndicat a révélé également à la presse que ATF est, dans le cadre d'une instruction judiciaire, poursuivie par le Fisc qui lui réclame pas moins de 2,5 milliards de centimes de dettes fiscales. R. M. ATF, l'entreprise algéro-turque du fer, naguère florissante et balèze, commence à battre de l'aile au point où les travailleurs s'interrogent si elle n'est pas tout simplement sur le point de mettre la clé sous le paillasson. Ses 300 salariés en chômage technique depuis 10 jours ont observé avant-hier un sit-in de protestation devant le siège de l'entreprise sis à la zone industrielle de Pont Bouchet dans la commune d'El Hadjar, réclamant bruyamment la régularisation de leurs salaires des mois de janvier et février. Mais ce qui les inquiète le plus, selon leur syndicat, c'est la disparition mystérieuse du patron de l'entreprise qui n'a pas donné signe de vie depuis plus d'un mois, ainsi que la grosse quantité de production liquidée en catimini, précise-t-on, au profit d'acheteurs inconnus. Autre facteur annonciateur du déclin de la société : les stocks de divers ingrédients entrant dans la fabrication des produits (la cornière notamment) sont pratiquement réduits à zéro et n'ont pas été renouvelés depuis des mois, ce qui traduit le gravissime malaise financier dans lequel se débat l'entreprise algéro-turque. Les représentants des travailleurs ont par ailleurs saisi hier l'inspection du travail sur les dépassements dont s'est rendue coupable la direction en matière de législation de travail, puisque, argue-t-on, outre les arriérés de salaires, non réglés, l'employeur aurait signifié à certains la fin de la relation de travail sans référence aucune aux indemnités auxquelles ils ouvrent droit conformément à la législation du travail en vigueur. Le syndicat a révélé également à la presse que ATF est, dans le cadre d'une instruction judiciaire, poursuivie par le Fisc qui lui réclame pas moins de 2,5 milliards de centimes de dettes fiscales. R. M.