Leader dans la bataille en vue de l'obtention d'un accord mondial ambitieux et contraignant sur le climat, l'Union européenne a décidé, hier, lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, de verser une aide de 7,2 milliards d'euros, sur trois ans, aux pays pauvres pour les aider à faire face à l'impact du réchauffement climatique. Leader dans la bataille en vue de l'obtention d'un accord mondial ambitieux et contraignant sur le climat, l'Union européenne a décidé, hier, lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, de verser une aide de 7,2 milliards d'euros, sur trois ans, aux pays pauvres pour les aider à faire face à l'impact du réchauffement climatique. "L'aide sera de 2,4 milliards d'euros par an sur trois ans à partir de 2010". La décision, revue à la hausse par rapport à l'objectif initiale de la présidence suédoise qui était de six milliards d'euros, a été prise au dernier moment du Sommet de Bruxelles. Reprenant ainsi leur rôle de pionnier dans la lutte contre le réchauffement, les Européens vont donc contribuer à hauteur d'un tiers du total des aides mondiales aux pays pauvres dans le cadre des négociations en cours sur le climat à Copenhague. Cette aide, réclamée par les pays en développement au titre de la responsabilité "historique" des pays industrialisés, constitue l'un des enjeux principaux des négociations internationales en cours à Copenhague. Elle représente une première aide d'urgence sur trois ans, en 2010, 2011 et 2012. Le chèque européen devant venir financer, à la conférence de Copenhague, un pot mondial, "abondé" par les seules nations riches, est évalué à près de 7 milliards d'euros par an. Alors que La Commission européenne, soulignant d'énormes disparités au sein de ses membres, souhaitait que l'UE se contente d'annoncer un chiffre global, plutôt qu'une addition de contributions nationales, des dirigeants européens ont annoncé leurs offres. Faute d'accord européen sur un mécanisme de répartition, celles-ci ont été élaborées sur une base volontaire.. Toutefois, certains, notamment les ONG, se demandent si les fonds européens constituent vraiment de l'argent frais ou s'il ne s'agit pas seulement de transferts de sommes déjà budgétées pour l'aide au développement. Si les promesses immédiates de l'UE mettent la pression sur les autres grands Etats développés, elles ne règlent pas le problème du financement de l'aide aux pays pauvres sur le long terme, estimée à 100 milliards d'euros par an de 2013 à 2020. Cela d'autant plus que les Etats-Unis par exemple qui viennent de réaffirmer leur refus de ratifier le Protocole de Kyoto, et tout en reconnaissant leur rôle historique dans la pollution de l'atmosphère, rejettent toute idée de "réparations" à l'égard des pays pauvres. Or, ceux-ci , appuyés notamment par la Chine, réclament ce dédommagement comme un droit et non comme "un acte de charité ou de philanthropie". Durant cette période, l'aide devra être financée sur fonds publics et privés. Et l'UE va devoir trouver un compromis : calculer les contributions par pays plutôt en fonction de la pollution des Etats ou en fonction de leur richesse? Les Européens ne sont toujours pas d'accord. Dans l'immédiat, leur objectif est de stimuler les négociations internationales engagées depuis lundi à Copenhague. Les dirigeants de l'UE insistent sur la nécessité de dégager "un accord qui devrait conduire à la mise au point d'un instrument juridiquement contraignant de préférence dans les six mois qui suivent, pour la période commençant le 1er janvier 2013".Cet objectif est loin d'être atteint et les Européens n'ont pas manqué de manifester, à plusieurs reprises, un agacement certain face à l'inertie des autres pays développés sur les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. L'UE vient, de nouveau, de confirmer son rôle de locomotive dans ce dossier : s'étant déjà engagée à les baisser de 20% d'ici 2020 par rapport à 1990, elle a décidé, hier, sous la pression notamment de la France et de la Grande-Bretagne, une réduction de 30% d'ici 2020. Le consensus a été atteint et approfondit par conséquent l'écart avec les positions américaines timorées et peu généreuses. Quel poids auront ces deux décisions sur les négociations en cours à Copenhague, notamment sur les offres américaines qui restent à la traîne en dépit de certaines mesures ? Le Premier ministre belge Yves Leterme a peu diplomatiquement dit ce que nombre d'Européens pensent : la réduction de 4% de leurs émissions proposée par les Etats-Unis, "c'est peu quand même pour un président (Barack Obama) qui veut prendre le leadership écologique". Réagir à cette mesure constitue "un encouragement considérable au processus d'accord climatique", a déclaré le plus haut responsable climat de l'Onu Yvo de Boer. Pour le moment, le total des offres des pays développés représente une baisse de 17,8%. Encore insuffisant pour un impact et des résultats irréversibles. "L'aide sera de 2,4 milliards d'euros par an sur trois ans à partir de 2010". La décision, revue à la hausse par rapport à l'objectif initiale de la présidence suédoise qui était de six milliards d'euros, a été prise au dernier moment du Sommet de Bruxelles. Reprenant ainsi leur rôle de pionnier dans la lutte contre le réchauffement, les Européens vont donc contribuer à hauteur d'un tiers du total des aides mondiales aux pays pauvres dans le cadre des négociations en cours sur le climat à Copenhague. Cette aide, réclamée par les pays en développement au titre de la responsabilité "historique" des pays industrialisés, constitue l'un des enjeux principaux des négociations internationales en cours à Copenhague. Elle représente une première aide d'urgence sur trois ans, en 2010, 2011 et 2012. Le chèque européen devant venir financer, à la conférence de Copenhague, un pot mondial, "abondé" par les seules nations riches, est évalué à près de 7 milliards d'euros par an. Alors que La Commission européenne, soulignant d'énormes disparités au sein de ses membres, souhaitait que l'UE se contente d'annoncer un chiffre global, plutôt qu'une addition de contributions nationales, des dirigeants européens ont annoncé leurs offres. Faute d'accord européen sur un mécanisme de répartition, celles-ci ont été élaborées sur une base volontaire.. Toutefois, certains, notamment les ONG, se demandent si les fonds européens constituent vraiment de l'argent frais ou s'il ne s'agit pas seulement de transferts de sommes déjà budgétées pour l'aide au développement. Si les promesses immédiates de l'UE mettent la pression sur les autres grands Etats développés, elles ne règlent pas le problème du financement de l'aide aux pays pauvres sur le long terme, estimée à 100 milliards d'euros par an de 2013 à 2020. Cela d'autant plus que les Etats-Unis par exemple qui viennent de réaffirmer leur refus de ratifier le Protocole de Kyoto, et tout en reconnaissant leur rôle historique dans la pollution de l'atmosphère, rejettent toute idée de "réparations" à l'égard des pays pauvres. Or, ceux-ci , appuyés notamment par la Chine, réclament ce dédommagement comme un droit et non comme "un acte de charité ou de philanthropie". Durant cette période, l'aide devra être financée sur fonds publics et privés. Et l'UE va devoir trouver un compromis : calculer les contributions par pays plutôt en fonction de la pollution des Etats ou en fonction de leur richesse? Les Européens ne sont toujours pas d'accord. Dans l'immédiat, leur objectif est de stimuler les négociations internationales engagées depuis lundi à Copenhague. Les dirigeants de l'UE insistent sur la nécessité de dégager "un accord qui devrait conduire à la mise au point d'un instrument juridiquement contraignant de préférence dans les six mois qui suivent, pour la période commençant le 1er janvier 2013".Cet objectif est loin d'être atteint et les Européens n'ont pas manqué de manifester, à plusieurs reprises, un agacement certain face à l'inertie des autres pays développés sur les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre. L'UE vient, de nouveau, de confirmer son rôle de locomotive dans ce dossier : s'étant déjà engagée à les baisser de 20% d'ici 2020 par rapport à 1990, elle a décidé, hier, sous la pression notamment de la France et de la Grande-Bretagne, une réduction de 30% d'ici 2020. Le consensus a été atteint et approfondit par conséquent l'écart avec les positions américaines timorées et peu généreuses. Quel poids auront ces deux décisions sur les négociations en cours à Copenhague, notamment sur les offres américaines qui restent à la traîne en dépit de certaines mesures ? Le Premier ministre belge Yves Leterme a peu diplomatiquement dit ce que nombre d'Européens pensent : la réduction de 4% de leurs émissions proposée par les Etats-Unis, "c'est peu quand même pour un président (Barack Obama) qui veut prendre le leadership écologique". Réagir à cette mesure constitue "un encouragement considérable au processus d'accord climatique", a déclaré le plus haut responsable climat de l'Onu Yvo de Boer. Pour le moment, le total des offres des pays développés représente une baisse de 17,8%. Encore insuffisant pour un impact et des résultats irréversibles.