Loin de nous l'idée de nous inscrire dans la stratégie de ce régime illégitime ou de participer à son grenouillage boulitique, mais il est de notre devoir de mettre à nu ses pratiques ordurières et surtout attirer l'attention de notre jeunesse sur la facticité et la vacuité de ses institutions qu'il a pourtant taillé sur mesure et qu'il ne respecte même pas. Nous avons vu par le passé, comment il a violé sa propre « Constitution » pour imposer un mandat pratiquement à vie au locataire actuel d'El Mouradia, en actionnant ses fonctionnaires de la Chambre Nationale d'Enregistrement. Ce qui se passe actuellement dans cette Chambre est une autre illustration de sa vacuité. Il n'est pas question pour nous de reconnaitre la légitimité de cette « institution » ni des autres, mais si nous restons sur le terrain de leur « légalité », les « lois » de leur République autorisent-t-elles ces fonctionnaires à démettre leur président ? L'article 10 de leur règlement intérieur est très clair à ce sujet : « En cas de vacance de la présidence de l'Assemblée Populaire Nationale par suite de démission, d'incapacité ou d'incompatibilité ou de décès, il est procédé à l'élection du Président de l'Assemblée populaire nationale suivant les mêmes modalités prévues par le présent règlement intérieur, dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la déclaration de la vacance. » Des fonctionnaires sensés élaborer des lois, les piétinent allégrement en : Toutes ces mesures sont illégales aux yeux de LEUR Constitution et du règlement intérieur de LEUR Chambre !!! Tout baigne dans l'illégalité ! Encore une fois, la réalité du terrain montre que toutes ces « institutions » ne sont que de façade. Issues des quotas des officines, elles ne reflètent nullement la véritable représentativité populaire et ce, depuis 63. En réalité, ces fonctionnaires sont instrumentalisés par les acteurs de la guerre des gangs actuelle au sein de l'oligarchie militaro-financière dans le cadre d'un rééquilibrage des forces en son sein, comme cela s'est vu par le passé, à chaque crise qu'elle traverse. Et cette fausse « crise institutionnelle » démontre encore une fois que nous avons affaire à un régime sans foi ni loi qui a fait de notre Algérie une « ferme privée » qu'il gère au détriment de l'intérêt National. Derrière cette vitrine de pompeuses « institutions » vides et de vie boulitique factice, se cache une patrie qui se meurt. L'injustice, l'oppression, la manipulation de la violence, la corruption institutionnalisée et le pillage des ressources nationales sont devenus le lot quotidien des Algériens, allant en s'aggravant, faisant de nous, un peuple en détresse, une société en perdition, une nation en péril. N'est-il pas temps aux élites intellectuelles et politiques, sincères et probes de prendre leurs responsabilités historiques, à redonner l'espoir à notre Peuple et à œuvrer à la construction de notre Etat de Droit, de façon à ce que tous les Algériens se sentent réellement des citoyens à part entière, dans leur propre pays, que le pouvoir soit de nouveau l'émanation du peuple, dans un climat social de libre adhésion à la volonté populaire et de réelle égalité devant la loi ?