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LE POUVOIR MAFIEUX : UN MONSTRE A PLUSIEURS TÊTES.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 04 - 2020

Arrestations, limogeages, règlements de comptes, trahisons, fuites à l'étranger, c'est une guerre impitoyable que se livrent les généraux les plus influents au sein de l'armée. Les têtes tombent avec fracas ou dans le silence épais propre aux régimes autoritaristes. Les têtes tombent, mais le système qui les porte reste debout.
LE MYTHE DU MONTRE A PLUSIEURS TÊTES
Cette guerre des clans au sein du pouvoir mafieux nous fait penser à certains monstres mythologiques, imaginés par les peuples dans diverses civilisations : Talafsa à sept têtes chez les Berbères, Le Xiangliu, serpent à neuf têtes dans la mythologie chinoise, le Herensurge représenté par les Basques sous forme de serpent avec sept grosses têtes…etc
Dans la plupart de ces traditions, lorsqu'une tête du monstre est tranchée, elle repousse en un ou plusieurs exemplaires.
LA GUERRE ETERNELLE DES CLANS
La guerre des clans au sein du pouvoir mafieux n'est pas nouvelle, elle est consubstantielle à son fonctionnement. Elle est née avec le régime politique qui a été mis en place par les chars de Boumediene dès les premières semaines de l'indépendance.
Visible ou invisible, elle peut prendre différentes formes, y compris les plus violentes. En effet, le pouvoir n'hésite pas à sacrifier l'un de ses membres ou un groupe de ses membres pour assurer sa survie.
Le partage des richesses du pays et les nominations de personnes aux postes stratégiques (Président, responsables principaux au sein de l'armée et des servies secrets, Ministres, ambassadeurs, SONATRACH, Douanes…) sont au cœur des règlements de comptes permanents au sein du pouvoir.
Pendant très longtemps et grâce à une parfaite maîtrise de l'art de la dissimulation, le pouvoir réel est arrivé à rendre invisible ces luttes fratricides. Dans ce qui ressemble à un théâtre d'ombres, la poignée de généraux s'employait à tirer les ficelles de marionnettes chargées d'animer la façade civile.
LE HIRAK EST LA GUERRE DES CLANS
Par son ampleur, sa durée, sa détermination et son pacifisme, le Hirak a fait craquer les structures du pouvoir, tari sa base sociale et affaibli considérablement ses relais dans la société. Aujourd'hui, nous constatons avec certitude qu'avec le Hirak la guerre de clans a atteint son paroxysme, notamment avec la mise à l'écart de Bouteflika, l'emprisonnement de deux anciens chefs du tout puissant DRS, le Général Toufik et le Général Tartag ainsi que la mise aux arrêts de dizaines d'officiers supérieurs.
Les fameux « équilibres internes » du pouvoir montrent depuis le début du Hirak des signes évidents d'essoufflement.
Leur élection présidentielle du 12 décembre 2019 a révélé des divergences sur le choix d'un candidat consensuel entre les différentes factions de l'armée. Certains soutenaient Teboune, d'autres intriguaient à l'ombre en faveur de Mihoubi. Cette grave divergence semble avoir provoqué une brusque accélération du processus de délitement à l'œuvre depuis des mois dans les arcanes du pouvoir. Même la crise sanitaire avec ses conséquences dramatiques et son flot d'incertitude, n'arrive pas à freiner les conflits entre les clans mafieux qui composent le pouvoir.
Le peuple algérien regarde avec une certaine distance cette arène où s'affronte impitoyablement une poignée de généraux. C'est le spectacle d'un monstre à plusieurs têtes, qui à chaque fois que l'une d'entre elle est tranchée, parvient à en générer d'autres : Les têtes tombent, le monstre reste.
Le Hirak est né pour libérer l'Algérie des griffes de ce monstre.


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