La Révolution populaire a tracé sa voie avec comme but unique un changement radical du système politique en vue de l'instauration d'un Etat de Droit. Toutes les manœuvres et autres diversions des officines de « l'action psychologique » afin de bloquer ce processus révolutionnaire ont échoué à ce jour. Le pouvoir a tenté de multiples manœuvres pour tenter de disloquer la Révolution : appât des « élections » législatives anticipées, mobilisation des micro-partis des laboratoires et de leurs pantins boulitiques autoproclamés leaders, activation de ses « opposants » infiltrés au sein de la Révolution....Autant de subterfuges pour occuper les citoyen(ne)s et les détourner du problème essentiel qu'est le changement radical du système politique, de ses hommes mais aussi de ses méthodes et de ses pratiques. Toutes ces manœuvres ayant échoué, le régime déterre aujourd'hui les pratiques des années de sang et de larmes : « terrorisme », aveux de « repentis » à l'image du clown Dahdah, articles menaçants de torchons dénonçant la « déstabilisation » du pays par des « ennemis intérieurs » soutenus par la « main «étrangère », faux aveux dans des commissariats filmés par l'organe télévisuel de propagande..... Encore une fois, loin de convaincre l'opinion publique vaccinée depuis fort longtemps, ces subterfuges sont devenus la risée des citoyen(ne)s sur les réseaux sociaux. Interprétant mal la SILMIYA populaire et la considérant comme un aveu de faiblesse, le régime, à travers ses appareils répressifs, est monté d'un cran, allant jusqu'à interdire les marches du vendredi dans la capitale et à procéder à des arrestations tous azimuts, en usant d'une violence inouïe. A la veille de l'Aïd, il n'hésitera pas à incarcérer de jeunes activistes dont une femme. Face à cette politique du « tout-sécuritaire » du régime en réponse à une grave crise politique de légitimité du pouvoir insensible à la mobilisation de millions d'Algérien(ne)s depuis plus de deux années, il est de notre devoir d'AGIR et non de réagir face à cette fuite en avant suicidaire car s'inscrire dans la stratégie du pouvoir est une erreur fatale à ne pas commettre. Il est utile de rappeler que notre Révolution pacifique est celle de citoyens et citoyennes LIBRES et ENGAGE(E)S et non une révolution de partis ou de mouvances idéologiques. Il est du DEVOIR de toutes les volontés sincères et engagées, en cette phase de la Révolution pacifique et avec un recul de plus de deux années, de prendre leurs RESPONSABILITES HISTORIQUES en vue de réfléchir, loin de toute connotation partisane et idéologique, à un COMPROMIS POLITIQUE HISTORIQUE qui servira de moteur à notre Révolution. Un compromis avec ses valeurs et ses principes rassembleurs qui tourneraient autour de : – l'intangibilité et l'inviolabilité de la souveraineté du peuple : aucune Institution de l'Etat, quelle qu'elle soit, ne peut se prévaloir d'être au-dessus de cette souveraineté ; – la sacralité de nos Valeurs civilisationnelles forgées par l'Histoire, qui constituent les fondements indissociables de notre algérianité, à savoir : L'Islam, l'Amazighité et l'Arabité ; Valeurs qui ne peuvent être l'objet d'aucune instrumentalisation politicienne. – le respect des droits humains, c'est-à-dire la sacralité de l'intégrité physique et de la dignité de la personne humaine, ainsi que les libertés citoyennes fondamentales, individuelles et collectives. – Respect des principes démocratiques dans la gestion de la Cité. – Abolition de la police politique sous toutes ses formes. – la séparation effective des pouvoirs, en particulier l'indépendance du pouvoir judiciaire, seule à même de garantir une véritable Justice. – L'armée nationale, dans sa mission de défense nationale et de garante de l'intégrité du territoire et de l'indépendance nationale, doit être sous l'autorité et le contrôle effectif du pouvoir politique légitime. Le régime, par ses manœuvres et diversions, tente de sauver son système. La Révolution avec ses citoyens et citoyennes sincères et engagé(e)s, œuvre à sauver l'Algérie et à construire son Etat de Droit. Salah-Eddine SIDHOUM.