Moscou réfute les accusations de Londres sur l'interdiction d'accès en Syrie aux experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a déclaré hier le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Londres a accusé ainsi Moscou, d'avoir interdit l'accès de la ville syrienne de Douma, aux enquêteurs de l'OIAC en charge de l'enquête liée à l'attaque chimique présumée au niveau de cette ville. Le représentant de la diplomatie russe considère qu'il s'agit d'une tentative britannique d'attribuer à la Russie des actions avec lesquelles elle n'a aucun lien. «Je l'exclus complètement. C'est une énième spéculation des collègues britanniques», a soutenu M. Riabkov, cité par l'agence Sputnik. Ce même responsable a vérifié, «cet aspect il y a une heure et demie», et tout butait, selon lui sur un manque de coordination au sein du département de sécurité du secrétariat de l'ONU concernant le départ des experts de l'OIAC vers les lieux, à Douma. «Donc, ce qui empêche la résolution rapide de cette question, comme je le comprends, ce sont les conséquences de l'action illégale que le Royaume-Uni a réalisée avec un groupe de pays, comme dans le nuit de vendredi à samedi», a précisé Sergueï Riabkov. Des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques ont commencé à mener leur enquête concernant l'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma. Ils doivent visiter le site lundi pour y prélever des échantillons, interroger des témoins et recueillir des documents afin de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées. Dans la nuit du 13 au 14 avril, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés sur la Syrie, 71 ont été interceptés par le système de défense anti-aérien (DCA) syrien, informe le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené sous couvert d'une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques de cet Etat suite à l'attaque chimique présumée qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures. Une mission de l'OIAC est arrivée samedi à Damas pour enquêter sur l'attaque chimique prétendue à Douma, c'est- à-dire après le bombardement des pays occidentaux.