Je me suis interdit d�intervenir jusque-l� dans le flot ininterrompu d�invectives auquel s�est abonn� notamment M. Benachenhou depuis la sortie du livre de Sa�d Sadi : Amirouche : une vie, deux morts, un testament. Trois �v�nements m�rement r�fl�chis m�ont amen� � reconsid�rer ma position dans cette tornade : - le recadrage puis la similitude des attaques de M. Benachenhou et de A. Mebroukine ; - la r�action r�serv�e � ma d�nonciation de l�inflation des martyrs et moudjahidine ; - le traitement fait par un quotidien national du blocage de la premi�re tranche d�un projet du PNUD destin� � la wilaya de Tizi-Ouzou par le minist�re des AE. On peut s�en �tonner mais la sortie de M. Kafi n�a jou� que marginalement dans ma d�cision. La brutalit�, la mauvaise foi des premi�res interventions �taient telles que je m��tais r�sign� � suivre la proposition de certains membres de ma famille s�appr�tant � d�poser plainte pour diffamation contre deux aboyeurs qui croyaient avoir trouv� l�arme fatale en s�abritant derri�re les valeurs d�mocratiques que nous avions d�fendues de tout temps pour essayer de nous les retourner. En d�couvrant M. Benachenhou et A. Mabroukine d�tourner les termes de tol�rance, de libert� dans les d�bats et m�me d�alternance au pouvoir s�il vous pla�t, je me revoyais devant le juge de la cour de s�ret� de l��tat qui nous condamnait pour avoir �attent� � l��tat de droit et � la d�mocratie�. Ayant pratiqu� la justice alg�rienne de pr�s, je ne me faisais pas de grandes illusions sur l�issue de la d�marche, sans compter les prescriptions qui prot�geaient certains individus. Mais face � la grossi�ret� des attaques, je me suis dit que d�amener un Benachenhou dans un palais de justice serait le plus beau cadeau que l�on pouvait rendre aux dizaines de milliers de citoyens qui suivaient, indign�s, cette explosion de haine de la part d�individus convaincus d��tre intouchables. Le slogan comme argument Au d�part, nous avions un Mebroukine, dont on vient d�apprendre qu�il fut condamn� il n�y a pas si longtemps par le tribunal militaire d�Oran pour intelligence avec l�ennemi et un bavard col�reux, aigri apr�s son �viction du pouvoir, qui sont mont�s au cr�neau mais en rangs dispers�s. Le premier, actionn� pour faire diversion sur la s�questration des restes d�Amirouche et Haou�s afin de relifter Boumedi�ne, prenait m�me soin de se d�marquer de l�autre agent, �malgache�, patriote multinational. Il alla m�me jusqu�� confirmer le fait que les deux colonels avaient �t� donn�s � l�arm�e fran�aise. Les deux intervenants �taient pr�ts � s��triper pour sauver le fonds de commerce de leur niche respective. L�auteur leur a r�pondu, les invitant � d�battre du livre, quitte � trouver d�autres occasions pour traiter du bilan de Boumedi�ne, de la tol�rance, de l�alternance du pouvoir et de toutes autres vertus d�mocratiques bafou�es et que seules les deux pupilles du parti unique avaient d�fendues contre une opposition responsable de tous les maux. Les choses en seraient rest�es l� que je me serais toujours tenu en retrait. Puis comme beaucoup de lecteurs du Soir d�Alg�rie, j�ai �t� frapp� par l��volution des arguments des deux mercenaires dans leurs derni�res sorties. De coqs que tout opposait, ils �taient brusquement devenus des siamois soud�s par un combat contre un homme qui avait �crit un livre pour le sortir dans un moment de �grande fragilit� nationale� et pour assouvir une ambition visant � imposer une h�g�monie politique dont ils allaient nous lib�rer, comme devait le faire Boumedi�ne juste avant sa mort ! Ce n�est plus ce qu�a �crit Sa�d Sadi sur Amirouche qui fait d�bat mais ce qu�il a derri�re la t�te et le moment choisi pour sortir son livre� La question n�est pas de d�battre avec ces deux automates mais de savoir pourquoi ils ont tant chang� d�angles d�attaques et ce qui les a rapproch�s au point de se confondre. J�apprends que les deux plumitifs ont �t� r�cup�r�s par un ancien colonel des services, Bouda, habitu� d��analyses� r�currentes, expliquant que l�h�g�monie s�curitaire est une donn�e intangible et qu�il suffit de diaboliser une opposition �g�n�tiquement incapable de participer � des comp�tions loyales et r�guli�res� pour garantir le marketing du statu quo. D�o� le copi�-coll� des deux derni�res salves. Faisons plaisir � M. Mabroukine : non, Boumedi�ne n�a pas fait de coups d�Etat, non, ce n�est pas lui qui a fait couler le sang des Alg�riens en 1962 mais les wilayas de l�int�rieur prises de folie qui se battaient entre elles ; non son idole n�a pas fait ex�cuter le colonel Chabani alors que, frapp� de dysenterie, il ne pouvait m�me pas se tenir debout quand il fut tra�n� au poteau ; non, Krim Belkacem n�a pas �t� assassin� � Francfort, il s�est �trangl� avec sa cravate en faisant sa toilette ; non, Boumedi�ne n�a pas tu� Khider � Madrid ; non, il n�a pas donn� l�ordre � des aviateurs sovi�tiques de bombarder des populations civiles � El Afroun en 1967 ; non il n�avait pas des millions de dollars � son nom � la Chaise Manhattan Bank et non il n�avait pas, non plus, fait d�poser, par Messaoud Zegagh, des milliards de dollars pr�lev�s sur le Tr�sor public. Oui la gestion socialiste des entreprises et la mise en �uvre bureaucratique de la R�volution agraire sont des r�ussites politiques, �conomiques et sociales ; oui notre �cole est un mod�le de performance. Oui, c�est l�opposition d�mocratique qui a ruin� le pays ; non il n�y a pas de fraudes �lectorales, non ses parrains ne d�tournent pas les moyens de l��tat pour les campagnes �lectorales, non il n�y a pas de censure, non il n�y pas de corruption syst�mique, non il n�y a pas eu d�assassinats de dizaines de jeunes en Kabylie en 2001 par la gendarmerie� Une fois ceci pos�, il peut toujours pousser plus loin le cynisme et dire, comme son complice, que ce sont les autres qui d�limitent le d�bat. Qu�a-t-il bien pu commettre comme acte d�espionnage pour accepter d��tre aussi ridicule ? Je ne m�aventurerai pas � suivre M. Benachenhou dans son vomi sur le livre de Sa�d Sadi : il a dit toutes les choses et leurs contraires : �Amirouche est un homme d�exception, c�est un criminel de guerre�. Apr�s nous avoir ordonn� de nous taire, il saluait l�initiative qui a permis d��crive un livre qui a �d� demander beaucoup de temps �. Mais voil� que notre vigile quotidien avertit dans sa derni�re (?) livraison que le moment de la publication est choisi pour porter un coup fatal au pays dans une p�riode de grande fragilit�, sans nous dire d�ailleurs d�o� vient et qui est � l�origine de cette situation. Faute de critiquer l�ouvrage dans sa substance, Monsieur Benachenhou, qui r�pond � des questions que personne n�a pos�es, se rabat sur les desseins antipatriotiques que vise un opposant, a priori suspect, qui a choisi de raconter la vie d�Amirouche �un h�ros local� pour en tirer des b�n�fices r�gionalistes. Et l� on retrouve le fiel qui affleure toujours quels que soient les efforts faits pour voiler sa haine ; pour Monsieur Benachenhou le Kabyle, Amirouche ou un autre, ne saurait �tre qu�un individu qui, dans le meilleur des cas, doit �tre tol�r� � la marge de la nation. Deux r�giments, sept bataillons, deux escadrons et trois batteries d�ploy�s par le g�n�ral Massu sur la route des colonels trois jours avant leur arriv�e � Djebel Thameur seraient une �op�ration de routine �, les t�moins vivants encore qui attestent avoir averti Boussouf que ses messages adress�s � Amirouche �taient capt�s par l�arm�e fran�aise sont des affabulateurs et le P-V faisant �tat des objectifs que devait d�fendre Amirouche � Tunis (arm�e des fronti�res et MALG) sont des faux et la s�questration des restes des deux colonels, v�ritable aveu posthume, ne doit pas �tre abord�e. La haine comme raison d��tre Mon propos n�est donc pas de d�fendre un livre qui, malgr� toutes sortes d�obstructions, est d�j� un best seller et r�pond � une grande soif des Alg�riens de d�couvrir leur pass�. Ce qui m�a d�cid� � intervenir c�est ce que Monsieur Benachenhou a clairement d�vers� autour de l�ouvrage et que d�autres ont prolong� ou insinu�. Il voudra bien, en cons�quence, m�excuser de d�roger � son �basta� qui me sommait de me taire car son aveuglement a eu le m�rite de montrer que la haine � laquelle se nourrissent lui et ses semblables est beaucoup plus dangereuse que tout ce que nous avions pu imaginer. Je prends donc le risque d��tre �gorg� par un agent de M. Kafi ou d��tre �trangl� par M. Benachenhou lui-m�me. J�esp�re qu�en ce qui concerne ce dernier, il fera preuve de la m�me lucidit� que celle qui l�a visit� au dernier moment quand il prit � la gorge sa secr�taire au temps de sa toute-puissance. Peut-�tre aurai-je alors plus de chance que Krim et Abane qui n�ont pas surv�cu � leurs �trangleurs, dont M. Benachenhou, devenu d�mocrate et m�me, confesse-t-il, partisan du changement de r�gime, nous interdit de parler. Il voudra bien m�excuser aussi d�aborder des questions que lui et ses acolytes ont d�cid� de rayer de l�ordre du jour du d�bat national. Pourquoi M. Benachenhou n�a-t-il pas interpell� M. Ould Kablia, ministre en poste, qui est en train d��crire dans un quotidien une s�rie d�articles sur le colonel Lotfi dont, d�ailleurs, il trahit la m�moire, car le valeureux responsable de la Wilaya V �tait un adversaire r�solu de ses ma�tres qui attendaient la fin de la guerre pour se battre ? Mais quand on assume une f�lonie comme l�emprisonnement des restes de deux martyrs, pourquoi �pargner l�honneur de Lotfi ? Cela c�est du r�gionalisme, Monsieur Benachenhou. Lotfi, qui fut victime de vos tuteurs, ceux qui ont d�tourn� le combat lib�rateur pour recoloniser l�Alg�rie ind�pendante, n��tait pas des v�tres. Il est venu se battre au pays, sans avoir pris le temps de pr�parer sa rentr�e, ce qui lui fut fatal. Il fallait que le climat soit particuli�rement irrespirable et sa r�volte bien grande pour pr�f�rer se jeter dans la gueule du loup plut�t que de rester aupr�s de Boumedi�ne et de Boussouf. Non, Monsieur Benachenhou, le colonel Lotfi ne vous ressemblait pas et c�est tout � son honneur. Vous et vos complices n�avez pas le droit de le condamner � mort une deuxi�me fois en souillant sa m�moire par la confiscation, le d�tournement et la pollution de son combat. Malgr� tous vos moyens, les Alg�riens cherchent et trouvent la v�rit�. Il a suffi que M. Ould Kablia cite Lotfi � Tlemcen, dans une conf�rence, pour que la majorit� de l�assistance quitte la salle, �c�ur�e par tant de manipulations. Ces citoyens qui ne sont pas issus de la m�me r�gion que moi sont mes fr�res et pas les v�tres. Vous ne l�avez pas encore compris, le patriotisme n�est pas une question d�acte de naissance. C�est d�abord une affaire de conviction, de dignit� et de c�ur. Non, Monsieur Benachenhou, ce n�est pas en souillant le sacrifice de Lotfi pour l�opposer � Amirouche que vous allez racheter votre trahison. Vous ne rendez service ni au chahid Lotfi, ni � votre r�gion d�origine, ni � l�Alg�rie. Mais est-ce l� votre souci ? Ne cherchez-vous pas � focaliser, une fois de plus, les frustrations et la col�re n�es de l��chec de votre secte sur la Kabylie pour y susciter des r�actions �pidermiques et retarder l�examen de votre bilan et l�av�nement d�une alternative d�mocratique nationale ? Quant � vous lamenter sur le sort des jeunes victimes de la Bleuite, vous manquez d�honneur et de dignit�. Qui vous a entendu vous indigner sur les crimes commis au Maroc, ciblant notamment les cadres envoy�s par la F�d�ration de France du FLN ? L�ex�cution du capitaine Zoubir �tait-elle une urgence nationale ? L�-bas, il y avait pourtant le temps et les prisons pour instruire les dossiers des suspects. Qui vous a entendu parler des crimes de masse en 1962 ? Qui vous a entendu �lever la voix pendant un demisi�cle de torture et d�assassinats commis en TEMPS DE PAIX ? � ce jour, vous le sensible, vous niez la s�questration des restes d�Amirouche et Haou�s, c'est-�dire que vous les assumez. Monsieur Benachenhou, des amis qui connaissent votre caract�re, vos tourments et votre passif avec le dossier Chadwick m�ont conseill� de ne pas vous r�pondre. Ils m�expliquaient, � juste titre, que la pol�mique que vous entretenez autour de ce livre vise � cr�er une confusion et des diversions pour lasser les citoyens et les �loigner de tout ce qui peut �tablir un climat propice � la lib�ration d�une histoire transform�e en fonds de commerce. Ces amis ont probablement raison sur vos intentions. Ils ont tort quand ils pensent que dans un pays comme le n�tre, le silence ou le m�pris sont une bonne r�ponse � des escrocs de votre acabit. Nous avons une devise au RCD : � chaque mensonge, il faut r�pondre par dix v�rit�s. Je ne cherche pas � vous convaincre mais � vous combattre. Je sais que vous allez, une fois de plus, vous fendre d�une d�jection de dix points qui reprendront les th�matiques qui vous hantent pour imposer un bavardage qui n�a rien � voir avec un livre que vous prenez comme pr�texte pour vos g�monies. J�ai d�couvert la table des mati�res de votre opuscule : elle vaut tous les discours. Vous invitez � r�cup�rer notre histoire et redonner sa place � Messali Hadj. Eh bien ! Je vais vous aider : Le r�gionaliste qui vous �crit est votre ennemi, je dis bien ennemi et non adversaire. Lui et sa famille ont une et une seule nationalit� et ses enfants ont �t� scolaris�s en Alg�rie. Comme de nombreux fils de martyrs perdus � l�ind�pendance, le r�gionaliste qui vous parle a cherch� les restes de son p�re pendant 24 ans avant de d�couvrir que vous les aviez s�questr�s. Il ne vous a pas entendu demander pardon ni m�me admettre la r�alit� de ce crime. Mais c�est vrai que lorsque l�on appartient � la �tribu �lue�, on n�a pas � se justifier devant des �r�gionalistes� qui menacent l�unit� nationale que seule la secte d�Oujda a pr�serv�e. Ces �r�gionalistes� n�ont que le droit de mourir pour vous lib�rer du colonialisme avant de dispara�tre, dans tous les sens du terme, apr�s l�ind�pendance. O� �tiez-vous, vous le chevalier du changement et que faisiez- vous pendant ces si longues et terribles ann�es o� il �tait interdit de prononcer le nom de certains martyrs ou d�opposants, quand bien m�me fussent-ils des patriotes de la premi�re heure ? Vous ne voulez pas le comprendre, nous avons inscrit � l�ordre du jour tous les dossiers que vous avez, cach�s ou maquill�s. Vous avez raison de vous inqui�ter. Magie alg�rienne En ce qui concerne Ali Kafi, je serai bref. Miracle, c�est celui qui avoue n�avoir pas lu le livre qui en a abord� le contenu. En niant que le colonel Haou�s a particip� � la r�union interwilayas, il s�est tromp� mais le sujet figure bien dans l�ouvrage. Pareil pour le Congr�s de la Soummam : quand il dit qu�il n�a jamais pr�tendu �tre congressiste, il ment, mais cela aussi a �t� trait� par Sa�d Sadi. Il faut aussi lui reconna�tre deux choses contradictoires : la premi�re, c�est d��tre le premier colonel d�une wilaya historique � avoir appel� � �gorger le fils d�un de ses coll�gues, la seconde c�est d��tre le seul � avoir clairement condamn� les s�questrations d�Amirouche et de Haou�s. Constante nationale Mais � la d�charge, de ces trois activistes, ils ne sont pas les seuls � �tre abonn�s � l�antikabylisme, une des constantes nationales du r�gime alg�rien. Jusqu�� pr�sent, personne n�a seulement pens� � relever le fait que si un ministre en poste �crit sur un colonel de la guerre de lib�ration, un responsable de l�opposition racontant un �h�ros local� du m�me grade devrait b�n�ficier d�un traitement �quivalent. Mais voil�, dans un cas, il s�agit d�un membre de la tribu �lue, dans un autre, il s�agit d�un Kabyle. Cette diff�rence de perception venant de la part de nos intellectuels, historiens ou autres, m�inqui�te plus que tous les vomis de M. Benachenhou. Ce n�est pas la premi�re fois que cette s�gr�gation appara�t. Il y a quelques mois de cela, j�avais d�nonc� � l�Assembl�e nationale les manipulations �hont�es multipliant chaque jour le nombre des martyrs et des moudjahidine qui d�shonorent la nation et vident les caisses de l��tat. La lev�e de boucliers des rentiers fut instantan�e. Une semaine plus tard, M. Mohamed Harbi, intervenant � Constantine, confirma et d�plora la m�me supercherie. Il n�y eut aucun observateur pour contester ou commenter son propos. Il est vrai que, l� aussi, le premier � ouvrir la bo�te de Pandore �tait un Kabyle. Je conclus par ce qui me semble le plus grave car ne participant pas d�un conflit o� il y aurait des enjeux politiques directs. Les �lus de l�APW de Tizi-Ouzou d�noncent un blocage criminel d�un projet de plusieurs millions de dollars concernant le traitement des ordures m�nag�res, financ� par le gouvernement qu�b�cois apr�s des ann�es de d�marches et d��tudes en collaboration avec la Wilaya, le minist�re de l�Am�nagement du territoire, de l�Environnement et du Tourisme et le PNUD. Ce blocage est d�autant plus scandaleux que le PNUD est intervenu en Alg�rie dans plusieurs initiatives, y compris quand il s�agit d�institutions comme celles de la s�curit� nationale. Un journal s�emparant du dossier �crit que les protestations des �lus de Tizi-Ouzou, venant apr�s le livre de Sa�d Sadi, parlant de sectarisme et d�ostracisme, risquent �de r�veiller les vieux d�mons de la division�. Le chapeau, particuli�rement tendancieux, pr�sente les �lus locaux comme des excit�s cherchant de mauvaises querelles � l�Etat pour 500 000 dollars alors qu�il a d�bloqu� d�immenses financements pour l�environnement dans la wilaya. Il n�y a pas eu de financements et le projet porte sur plusieurs millions de dollars mais le pire, dans cette d�sinformation, vient de ce que le journaliste �oublie� de dire que Sa�d Sadi a r�pondu aux accusations de r�gionalisme venant d�un pouvoir tribal et fait porter les risques �des vieux d�mons� aux victimes d�un apartheid qui ne se contente plus de faire fuir l�investissement de Kabylie mais d�emp�cher ses �lus de mettre leur d�vouement au service des citoyens qui les ont �lus. La demande de mise au point faite par le pr�sident d�APW a �t� refus�e. Il y a des titres o� la mentalit� d� El Moudjahid mettra encore beaucoup de temps avant de dispara�tre. Cet article, assum� par la r�daction, d�apparence anodine, est plus pernicieux que les vulgarit�s de Benachenhou. Il ne sort pas du c�ur du pouvoir mais il en reproduit la culture : il y aurait des r�gionalistes g�n�tiques en Kabylie et des patriotes d�finitifs, dont l��talon serait Benachenhou, charg� de les d�busquer. L�agression est occult�e, la r�action est stigmatis�e. Espoir t�nu La situation est grave. De petites l�chet�s ont construit des mod�les et des habitudes politiques qui m�nent directement l�Alg�rie dans l�ab�me. La furie qui a entour� le livre de Sa�d Sadi est un mauvais signe sur l��tat de la nation. Pourtant, je ne veux pas terminer sur une vision trop noire. J�ai vu sur le bureau de Sa�d Sadi des messages venant de citoyens de toutes les wilayas, y compris de Tlemcen, lui affirmant leur solidarit� fraternelle. Et pour dire que nous devons croire � l�impossible, je ne veux pas terminer sans signaler que dans cette temp�te qui soul�ve le tabou des tabous : l�antikabylisme, c�est un journal dont aucun actionnaire n�est originaire de Kabylie, qui assume loyalement le d�bat. N. A. H., (*) secr�taire national du RCD, d�put�