Les fédérations membres de la Confédération africaine de football intéressées par l'organisation de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN 2019 devront soumettre leur dossier de candidature à la CAF au plus tard le vendredi 14 décembre 2018 à minuit (heure du Caire), a annoncé jeudi soir l'instance africaine. Le comité exécutif de la CAF avait décidé le vendredi 30 novembre à Accra de retirer au Cameroun l'organisation de la CAN 2019 en raison des retards dans l'avancement des travaux. Pour la Confédération, le pays n'est pas prêt à accueillir du 15 juin au 13 juillet un tournoi élargi à 24 équipes. Selon la même source, l'appel à candidature pour abriter la CAN 2019 a été adressé à toutes les associations membres de la CAF. A partir du 15 décembre 2018, la CAF annoncera la liste des candidatures présélectionnées, demandera des informations complémentaires aux soumissionnaires et organisera éventuellement des visites sur place afin de compléter l'évaluation des dossiers de candidatures, précise la même source. Une fois la phase d'évaluation finalisée, le comité exécutif de la CAF décidera du choix du nouveau pays hôte de la CAN 2019 qui se tiendra cet été 2019. Le Cameroun ne fera pas appel à l'arbitrage du TAS Le Premier ministre camerounais Philémon Yang a affirmé, jeudi à Douala que le Cameroun ne comptait pas contester la décision de la Confédération africaine de football (CAF) portant retrait au pays de la Coupe d'Afrique des nations 2019 devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). «Le Cameroun va plutôt travailler à organiser la Coupe d'Afrique des nations en 2021» comme l'a récemment sollicité le président de la CAF, a tenu à souligner M. Yang qui s'exprimait au sortir d'une réunion du Comité national de préparation de la CAN (Comip-Can). Pour le Premier ministre, cité par la presse, le Cameroun va officiellement entamer des démarches et accepter l'offre de l'instance faîtière du foot continental pour l'édition 2021 après avoir été déchu de son droit d'organiser celle de 2019. Vendredi dernier, le comité exécutif de la Confédération africaine de football, réuni à Accra (Ghana), avait décidé de retirer la CAN, prévue l'été prochain au Cameroun, à cause des retards accusés dans la livraison des chantiers (stades, terrains d'entraînements, complexes hôteliers), s'engageant tout de même à soutenir le pays pour accueillir une prochaine Coupe d'Afrique des nations. Après cette décision, le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary avait déclaré à la presse que «le Cameroun n'a pas démérité. Il le prouvera à la face du monde en poursuivant avec la même détermination, la construction de ces belles infrastructures qui appartiennent au peuple camerounais et en les achevant à bonne date, ainsi que s'y est engagé le chef de l'Etat». Dans une interview accordée lundi dernier à Afrique média (chaîne privée camerounaise), le président de la CAF a souligné que «pour arranger les choses de manière humaine, il est mieux de décaler toutes les CAN. On l'organise en 2021 au Cameroun et en 2023 en Côte d'Ivoire». Les Comores demandent la disqualification des Lions Indomptables Flou total dans le groupe de qualification «B». Après le retrait de la CAN-2019 au Cameroun qui a disputé les qualifications de l'édition qu'il devait abriter, les Comores se mettent de la partie en demandant ni plus ni moins que la disqualification des Lions Indomptables. «Nous demandons l'application du règlement, et plus précisément l'article 92, qui veut qu'un pays qui se voit retirer l'organisation de la CAN ne participe pas à l'édition en question», a indiqué jeudi Saâdi Ben Amir, le manager général des Comores, invité sur RFI. Et de préciser : «La logique voudrait que, le Cameroun étant dessaisi, le Cameroun soit mis hors-course. Et si finale il y a, elle devrait se jouer entre les Comores et Malawi.» Dans cette hypothèse, les Cœlacanthes devraient compter sur une défaite des Flames du Malawi face au Maroc. Si match nul il y avait, l'égalité leur serait en effet défavorable, suite aux résultats des deux confrontations (1-0 pour le Malawi chez lui, 2-1 pour les Comores à Moroni). Le manager de l'équipe des Comores terminera son intervention en annonçant que la fédération de son pays a saisi en ce sens la CAF. «J'ai eu mon président ce matin. Il a envoyé un courrier à la CAF pour demander des éclaircissements, a poursuivi Saâdi Ben Amir. Nous attendons une réponse.» Ahmad Ahmad et son CE qui se sont déjà empêtrés dans un scénario loufoque se doivent de répondre. Seulement, il est peu probable que la CAF ose disqualifier les champions sortants dont le gouvernement a décidé de ne plus saisir le TAS pour obtenir les droits à l'organisation de la CAN-2019.