Intervenant hier au Forum du quotidien arabophone Ech-Chaâb, Nasser Hideur, P-dg de la banque islamique Al Salam Bank Algeria, a estimé que «les crédits bonifiés accordés par les banques publiques faussent la concurrence entre banques islamiques et banques conventionnelles». Il a expliqué que «si certains produits de la banque islamique sont légèrement plus chers que des produits comparables commercialisés par les banques conventuelles, c'est parce que la banque islamique partage totalement le risque avec ses clients et n'applique pas des pénalités de retard en cas de difficultés ou de défaut de paiement». «Sinon, a-t-il ajouté, les marges des banques islamiques sont pratiquement les mêmes que celles appliquées par les banques conventionnelles». Et d'appeler les autorités publiques à veiller à ce qu'il y ait une concurrence saine. Dans ce contexte, il convient de rappeler que les six banques publiques continuent à dominer le marché algérien. Elles totalisent 87% du marché, selon Nasser Hideur. Quant aux banques islamiques, qui se sont lancées sur le marché algérien avant que les autorités monétaires n'encadrent leur activité par une loi, représentent à peine 2% de la part de marché des banques privées. Notons, enfin, qu'un règlement de la Banque d'Algérie relatif à la banque islamique vient d'être promulgué. C'est le règlement 18-02, portant conditions d'exercice des opérations de banque relevant de la finance participative par les banques et établissements financiers, publié dans le journal officiel le 9 décembre dernier. L. H.