A l'opposé de ce qui était pressenti, voire prédit, une véritable déferlante est enregistrée au niveau du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire pour les besoins de retrait des formulaires de candidature à l'élection présidentielle du 18 avril prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Jusqu'à lundi, pas moins de 32 candidatures à la candidature ont été déjà comptabilisées, soit quatre jours seulement après la convocation du corps électoral par le président de la République, mettant ainsi fin à une incertitude liée au déroulement ou pas de cette échéance électorale de première importance. Une comptabilité qui tranche nettement avec les perspectives de désintérêt à l'égard de ce scrutin, avec, notamment, une plus que probable pénurie de postulants. Il est vrai que les discours des acteurs politiques, notamment ceux de l'opposition, évoquaient et évoquent encore une situation de «statu quo politique, économique et social qui n'autorise pas un quelconque emballement à l'égard de toute compétition politique, de surcroît de la dimension d'une élection présidentielle. Il est même parmi ces «prédicteurs» qui se sont d'ores et déjà lancés dans la bataille, à l'image du président du Parti des Avant-gardes des libertés ou encore celui du Front El Moustaqbel qui avait, des semaines auparavant, annoncé sa candidature tout comme c'est le cas du porte-parole du MDS, Fathi Gherras. Ce sont, d'ailleurs, les deux seuls «poids lourds», ou supposés comme tels, que l'on peut distinguer de la trentaine de postulants déjà enregistrés. Ceci dans l'attente que, probablement, Louisa Hanoune et Abderrezak Makri leur emboîtent le pas, eux qui, par «souci tactique et ne pas se prendre au dépourvu en cas d'un éventuel nouvel élément qui viendrait changer la donne», comme le suggère la secrétaire générale du PT, réuniront les «conditions juridiques et matérielles» en retirant les formulaires de candidature. Et du lot de ces 32 postulants déjà annoncés, on relève la présence de deux «habitués» de cette joute, à commencer par Ali-Fawzi Rebaïne qui, pour la quatrième fois après 2004, 2009, 2014, postule encore, lui dont les scores plus que dérisoires récoltés à chaque fois (bon dernier en 2004 avec 0,60% des voix exprimées, avant-dernier en 2009 avec 0,93% des voix exprimées et en 2014 récoltant 1,22% des voix exprimées), auraient dû le dissuader de se lancer à nouveau dans la course. Aux côtés du président de Ahd 54, il y a également son homologue du RA (Rassemblement algérien), Ali Zeghdoud dont la candidature n'a jamais été validée faute d'avoir réuni les conditions requises en matière de collecte des signatures des électeurs. Il y a aussi l'activiste Rachid Nekkaz dont c'est la seconde candidature après celle avortée d'avril 2014 ou encore l'ex-député qui avait défrayé la chronique parlementaire par ses déclarations ubuesques, Tahar Missoum dit «spécifique», Omar Bouacha (Infitah) et Mohamed Hadef (Mouvement national de l'espérance). Dans le listing des candidats à la candidature déjà annoncés, le nom du général-major à la retraite Ali Ghediri, émerge de par son rang mais aussi ses récentes sorties médiatiques qui ont nécessité des répliques musclées du chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la Défense nationale. Mais pour le reste des candidats à la candidature, ce sont tous des inconnus, entre autres Zoheir Ghenam, Mohamed Cheboub, Hamani Nacer, Saïfi Douifi, Abdelkrim Hamadi, Ahcène Azouzi, Rachid Dehahma ou encore Ali Aït Mouhoub. M. K.