Les sept partis et la Laddh, fédérés au sein de «l'alternative démocratique», soutiennent que les déclarations du régime inhérentes à l'accompagnement du mouvement populaire et ses appels au dialogue sont contredites de manière flagrante par des mesures belliqueuses contre tous les acteurs qui s'opposent au plan de son sauvetage. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Les signataires du «pacte politique pour une véritable transition démocratique», dénoncent en effet la contradiction entre les déclarations et les actes du pouvoir. «Les déclarations du régime inhérentes à l'accompagnement du mouvement populaire et les appels au dialogue lancés par le régime en place sont contredites de manière flagrante par ses mesures belliqueuses contre tous les acteurs qui s'opposent au plan de sauvetage du régime-système qui veut imposer une élection présidentielle», soulignent ces partis. Réunis avant-hier au siège de l'UCP de Zoubida Assoul, les sept partis de la mouvance démocratique (FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS et PLD ) et la Laddh ont regretté le fait qu'au moment où ils exigeaient la libération de Louisa Hanoune, l'offensive répressive s'est accélérée, marquée notamment par la mise sous mandat de dépôt, ce 30 juin 2019, de plusieurs manifestants pour le port de l'emblème amazigh. «Le jour même, un symbole de la Révolution algérienne, Lakhdar Bouregaâ, commandant de l'Armée de libération nationale, opposant au système et membre fondateur du FFS, est incarcéré pour avoir exprimé une opinion politique. Une incarcération suivie par l'infâme campagne de dénigrement et de diffamation à l'encontre de ce valeureux moudjahid, par les médias publics et privés, devenus organes de propagande du régime», ont-ils condamné dans un communiqué, précisant que cette campagne a suscité indignation et colère dans tout le pays. Ils ont condamné «énergiquement» et dénoncé cette incarcération tout en exigeant sa libération immédiate. «Ces faits à eux seuls démontrent, une nouvelle fois, l'impossibilité de toute solution conforme aux revendications des millions de citoyens dans le cadre du maintien du système en place», ont-ils affirmé. Les sept partis et la Laddh n'ont pas manqué de saluer le peuple algérien «engagé dans un mouvement révolutionnaire depuis le 22 février 2019» et son attachement au caractère pacifique de son mouvement «malgré les incessantes et multiples provocations et autres agressions intolérables et irresponsables du pouvoir incarné par l'état-major de l'Armée nationale populaire contre les citoyens, le multipartisme, les médias, les libertés syndicales et les libertés fondamentales dont celle de manifester». Les Forces politiques de l'alternative démocratique ont réaffirmé leur volonté d'agir en concert avec toutes les forces vives de la Nation, pour la satisfaction des aspirations légitimes du peuple algérien afin de consacrer sa souveraineté par la mise en place d'un processus constituant souverain. Ils considèrent que l'organisation d'une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu'à assurer sa pérennité. Pour eux, aucune initiative de sortie de crise n'est possible sans la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, la levée de toutes les entraves à l'exercice du droit de manifester et de circuler, l'ouverture du champ politique et médiatique, l'arrêt de l'instrumentalisation de la justice et la levée du dispositif sécuritaire assiégeant Alger. Les signataires ont annoncé une action commune à l'occasion de la marche du vendredi le 5 juillet 2019, qui coïncide avec le 57ème anniversaire de l'indépendance nationale. K. A.