Le procès de l'activiste Samir Benlarbi, arrêté le 16 septembre dernier et placé sous mandat de dépôt le lendemain et poursuivi pour « atteinte à l'unité du territoire national » et « diffusion de tracts susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national », s'est tenu, hier lundi, au tribunal de Bir-Mourad-Raïs à Alger. Le procureur a requis une peine de trois ans de prison ferme en attendant le verdict. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le tant attendu procès de Samir Benlarbi, détenu d'opinion du mouvement populaire, s'est tenu, hier, dans une ambiance particulière au tribunal de Bir-Mourad-Raïs (Alger). Alors qu'à l'extérieur du tribunal des dizaines de manifestants, venus apporter leur soutien au détenu, scandaient les slogans du Hirak, appelant à la libération des « otages du système », un collectif de défense de plusieurs avocats était mobilisé à l'intérieur de l'édifice pour plaider la cause de Benlarbi. Tout ce beau monde s'attendait à l'acquittement du prévenu ou, du moins, à une libération dans le cadre de ce qui est appelé « les mesures d'apaisement » que le pouvoir avait donné l'impression de vouloir appliquer afin de baliser le terrain au dialogue. Mais, finalement, ce ne fut rien. Le procureur de la République a proposé une peine qui a scandalisé l'assistance, à savoir 3 ans de prison ferme assortis d'une amende de 50 000 dinars. Toujours dans le cadre des procès des détenus du mouvement populaire, il convient de signaler que le tribunal de Mostaganem a condamné, hier lundi, les activistes Oussama Tifour et Brahim Daouadji à trois mois de prison ferme. Brahim Daouadji a retrouvé sa liberté après avoir purgé sa peine ,tandis que son codétenu reste en prison puisqu'il est poursuivi dans d'autres affaires, a précisé le Comité national pour la libération des détenus. Des scènes de joie ont éclaté à la sortie de prison où des citoyens attendaient Douadji Brahim. La même source a annoncé que les activistes de Relizane Yacine Khaldi, Abdallah Benaoum, Yacine Bounoua et Larbi Menad ont été relaxés par le tribunal de la ville dans l'affaire relative à l'entrave au bon déroulement de l'élection présidentielle. Cependant, ces détenus sont maintenus en prison car ils sont également poursuivis pour atteinte au moral des troupes de l'armée. K. A.