Plusieurs procès de détenus et manifestants en liberté provisoire sont programmés dans les prochains jours au niveau des différents tribunaux du pays. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le procès des 20 manifestants arrêtés le 17 janvier dernier à Alger, lors du 48e vendredi de Hirak, aura lieu ce dimanche 9 février au tribunal de Sidi-M'hamed. Il s'agit des deux ex-détenus Hakim Mouhoubi dit Hakim Tiroual et Réda Bouarissa, libérés récemment de la prison d'El-Harrach, et Attoui Mustapha, Sellami Djamel, Zohir Kheddam, Yacine Benmessaoud, Bilal Bourechane, Laouchdi Amokrane, Kamel Nemmiche, Djamel-Eddine Oulmane, Missoum Ben Zerrouk, Saïd Belkaïd, Lamri Mohamed, Abdelkader Klila, Amine Aït Ouarab, Abdelghani Ben Ghanem, Farouk Mansouri, Aoughlis Idir et Salah Annani, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Placées en garde à vue dans les différents commissariats de police de la capitale, les 20 personnes ont été présentées dimanche 19 janvier devant le procureur de la République qui, tranchant avec sa tradition d'avant l'élection présidentielle du 12 décembre de placement presque systématique des manifestants en détention provisoire, les a présentées au juge en comparution directe. Ce dernier les a mises en liberté provisoire, en attendant de trancher leur affaire ce dimanche. Les militants souhaitent l'acquittement pur et simple comme c'était le cas pour plusieurs manifestants et activistes du mouvement populaire, le dernier en date étant Samir Benlarbi qui a été acquitté après plus de quatre mois de détention. Le lendemain du procès de ces 20 manifestants, soit le lundi 10 février, se déroulera le procès de trois détenus, à savoir Saîd Madi, Ahmed Oussaïdene et Mohamed Ouarab, au tribunal de Sidi-M'hamed a, en outre, annoncé le Comité national pour la libération des détenus. La même source a indiqué que le jeune Hicham Benbrahem, qui a été arrêté avant-hier à la fin de la marche des étudiants à Alger, a été libéré après sa présentation devant le procureur du tribunal de Sidi-M'hamed. Les appels à la libération des détenus d'opinion, notamment le porte-parole de l'UDS Karim Tabbou (prison de Koléa), l'activiste et militant Fodil Boumala et le président de l'association RAJ, Abdelouahab Fersaoui (prison d'El-Harrach), l'activiste de Bordj-Bou-Arréridj, Brahim Laâlami (prison de Bordj-Bou-Arréridj) et l'étudiante de Tlemcen Nour Elhouda Oggadi (prison de Tlemcen) et de tous les autres prisonniers anonymes du mouvement populaire, se sont multipliés ces derniers temps. K. A.